Retrouver FitzChevalier Loinvoyant et tout son petit univers, pour moi, c’est doudou. Clairement. Vous savez, quand on aime tellement un monde et des personnages qu’on leur pardonne un peu tout? C’est tout à fait ce qui arrive pour moi avec cette série, surtout quand ça implique Fitz et le Fou!
De quoi ça parle
Si vous n’avez pas lu les deux premières trilogies de Fitz, même dire de quoi et de qui ça parle, ça va vous spoiler. Vous voilà avertis.
Plusieurs années ont passé et Fitz habite maintenant à Flétrybois avec son amour d’enfance. Toutefois, étant donné son usage de l’art, ceux-ci ne vieillissent pas au même rythme et comme Molly est persuadée d’être enceinte alors qu’elle a depuis longtemps sa ménopause, Fitz et Ortie craignent pour sa santé mentale. Toutefois, quand un messager arrive et semble avoir été assassiné sur le domaine, on réalise que les ennuis de Fitz ne sont pas terminés, loin de là.
Mon avis
On va s’entendre, je suis une fan finie de cet univers. Je suis tellement attachée à ces personnages que je leur pardonne toutes leurs – fréquentes – conneries. Biaisée, donc? Tout à fait. Mais il n’y a rien à faire, quand j’ouvre l’un de ces romans, je suis totalement embarquée dans l’histoire et je ne veux que connaître la suite. Même si les persos se sont mis dans la schnoutte tout seuls! Oui, à ce point. Et dans ce tome, non seulement personne n’est parfait mais côté décisions douteuses, que ce soit chez Fitz, Umbre, Ortie, Abeille ou les autres, on est gâtés ici. Mais je crois que c’est justement ce qui fait que je les aime tellement: ils sont humains, faillibles, ne font pas toujours ce qu’ils ont prévu de faire, disent parfois des énormités et font des erreurs. Il y a certes des vrais gros méchants mais à part ceux-ci, on reste souvent dans la nuance. Et ça, j’aime.
Dans ce tome, nous avons une introduction assez lente qui nous permet de replacer les personnages et de bien comprendre ce qui s’est passé pendant les années qui ont passé depuis la fin de la 2e trilogie. J’étais comme contente de les voir un peu paisibles, pour une fois. Il y a deux parties assez distinctes, un événement marquant au tiers du roman et un dernier 100 pages qui va à toute vitesse. Et j’adore. Même si je vois les faiblesses d’écriture, même si la voix d’enfant n’est parfois pas toujours enfantine, même si les personnages ne semblent pas voir des choses qui sont évidentes comme le nez au milieu de la figure. Rien à faire, malgré la désagréable Évite, je suis accro.
Et que dire de cette fin! Ça donne envie de se jeter sur la suite.
Partie qui spoile un peu… juste un peu
Entendons-nous, même si j’aimais bien un certain personnage, je n’étais pas fâchée de sa disparition, qui permet à Fitz d’évoluer. Sa douleur, la découverte de son rôle de père, avec toutes les erreurs que ça implique, la création de son lien avec Abeille, tout ça m’a énormément plu. Ce dernier personnage, qui a plusieurs traits qui rappellent l’autisme (même si ça peut être expliqué autrement), a une vision un peu différente du monde et elle me plait bien. L’incompréhension qui l’entoure et les réactions qu’elle suscite font comprendre à quel point la différence fait peur.
Et les retrouvailles… Bref, je suis fan. Malgré tous les malgrés!