Le comment du pourquoi
J’ai ouvert ce roman par accumulation de hasards. J’ai reçu le roman en service de presse surprise et la même journée, j’en ai entendu parler par deux personnes différentes. Je me suis dit que c’était un signe et je l’ai lu. C’était pas une bonne idée!
De quoi ça parle
Basile revient dans son village natal de Mont-Vénus, où il ouvre une petite boutque à la fois poétique et inventive : le Bazar du zèbre à pois. Y sont vendus objets à la fois poétiques et artistiques, qui poussent à la réflexion et à la remise en question. Si certains adorent, d’autres se dresseront immédiatement contre la boutique, notamment Louise, rédactrice du journal de la ville et membre de l’association Civilissime, se voulant gardienne des bonnes meurs. Puis va apparaître Arthur, ado rebelle graffeur et Guilia, sa mère, « nez » reléguée à faire du sent-bon. Ces rencontres vont être déterminantes.
Mon avis
Allons-y cash, ce roman est tout ce que je n’aime pas. Livre de croissance personnelle déguisé en roman, il se veut un guide pour être plus heureux. Dégoulinant de bons sentiments, de merveilleuses transformations, il est aussi selon moi plein de jugements sur les façons de faire et de vivre qui ne concordent pas avec la philosophie proposée par le roman. Et ça, ça m’énerve. Toujours. Dans tous ces romans qui proposent une certaine façon de penser et de voir les choses. Et ça, je déteste ça en littérature. Vraiment.
Vous savez, j’ai du mal avec les pensées uniques. Du mal avec le « si vous ne pensez pas comme moi, c’est que vous êtes une mauvaise personne et qu’il ne vaut pas la peine de vous considérer de toute façon ». Ceux qui ne sont pas d’accord sont méchants et malheureux. Ou alors ils ont une « révélation ». ÇA M’ÉNERVE!! Pourquoi ne pas considérer que la solution n’est peut-être pas la même pour tous? Que parfois, la structure, le besoin de sécurité et le conformisme ne sont pas le Mal avec un grand « M »? Sous une apparence d’ouverture et d’acceptation, j’ai vu plein de jugements. J’ai dit que j’avais été énervée hein?
Donc, ma lecture fut une accumulation de « levage de yeux au ciel », à chaque miracle du bazar et à chaque fois que certaines évidences étaient précisées et explicitées. Le « Show, not tell » n’était pas vraiment utilisé ici. On dit tout. Plusieurs fois.
Donc, pas pour moi. Je ne doute pas qu’il puisse parler à certaines personnes, s’il est lu au bon moment dans leur vie mais clairement, ce n’est pas le type de lecture que je vais retenter. Reste donc toujours le problème de trouver un roman feel good qui ne soit pas dans ce style. Je suis ouverte aux suggestions!
10 Commentaires
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Et pan dans tes dents jeanjean… Je vois bien le genre de brûlot subversif… Brrrrr not for me ?
Auteur
Non, not for you. Définitivement!
J’espère que ta tension n’a pas trop augmenté (je visualise bien le levage de yeux au ciel, je connais)
Bref, me voilà rassurée, tu n’as pas aimé. On va dire que ce livre peut aider ou détendre? Jamais lu l’auteur, j’évite ainsi que ses consœurs.
Auteur
J’aime bien certains feel good… mais on dirait que c’est de pire en pire avec le côté mère-la-morale…
Merci pour ton avis, et pour la non-tentation. En effet, il n’y a pas qu’une vérité, qu’une manière de vivre et de faire, j’essaye d’être ouverte mais ce n’est pas toujours facile 😉
Auteur
J’ai du mal avec le fait qu’être ouvert selon plusieurs est en fait très réducteur… Genre, ma façon est la bonne, et les autres, ils sont dans le TORT!!!
Un phénomène de l’édition feel good, absolument pas pour moi !Mais je n’ai pas d’autres suggestions à te conseiller dans ce genre non plus.
Auteur
J’aimerais aimer. Vraiment! Mais je vois tout venir à 300 km!
Les conseils feel-good se dissimulent maintenant dans les romans ? Quelle horreur ! 😉
Auteur
Yep… il y a plein de self-help déguisés en romans. Je n’ai rien contre la croissance personnelle, mais j’aime que ce soit clair.