Je pense l’avoir déjà dit (« vieille radoteuse is my middle name… ou devrait l’être. Avec « raisonnable » en option), mais j’ai décidé de livre Hervé Gagnon parce que Michèle, l’une de mes bonnes copines, le connaît personnellement et qu’elle m’avait conseillé ses romans. J’ai acheté sa série jeunesse « Le talisman de Nergal » mais c’est pas ses derniers nés que j’ai amorcé ma découverte, il y a quelques mois (je vous parlais de Malefica, tome 1, ici).
Pour un peu expliquer la série, je vous dirai que c’est avant tout un roman historique (l’auteur est historien à la base) se déroulant dans la France de Louis XIII. Dans le tome 1, nous avions connus Anneline Dujardin, descendante d’une longue lignée de guérisseuses. La vie des trois femmes (la grand-mère, la mère et la fille) va changer en même temps que le nouveau curé, qui les croit sorcière et qui veut purger le village d’Abelès. Mais ce n’est que le début de l’histoire qui va les mener sur les traces d’un secret quasi-millénaire contenu dans un vieux manuscrit. Cette série, c’est donc une quête, des indices à décoder, une poursuite avec à la fois l’inquisiteur et les mousquetaires aux trousses des héros. Avec une petite touche de fantastique.
Bon… vous direz que ça sent le Da Vinci Code… mais oui et non. La quête, les secrets et tout, ok, je conçois. Mais malgré la parabole, ici, pas de sémiologiste réputé et d’interprétations soooo incredible. Si on est attentif, on comprend assez vite où ça s’en va et on sent que la trame est bien maîtrisée et cohérente d’un bout à l’autre. C’est une péripétie après l’autre, il y a peu de répit pour les personnages (pauvres d’eux) et les pages se tournent toutes seules, à une vitesse folle. La preuve, j’ai avalé le tout en une journée. C’est dire. On va de piège en piège, de trahison en torture et de surprise (pour les personnage) en révélations. Bref, un bon gros roman qui nous fait passer un bon moment… et qui nous donne une envie folle de découvrir la suite.
Mon bémol? (parce qu’il en faut un, sinon ce ne serait pas drôle) Le côté « too much » de certains personnages. Les héroïnes sont « trop », même si on les comprend d’être si droites et valeureuses. Mais surtout, surtout, les méchants hommes de dieu. Ok, ils sont vraiment vilains vilains. Et c’est répété. Souvent. Leurs mimiques sont cruelles, leurs yeux sont fous… bref, beaucoup de qualificatif, au cas où on aurait pas compris. Et ça, c’est mon « pet peeve » littéraire par excellence, comme vous le savez. Toutefois, ils sont compensés par d’autres personnages en teintes de gris, ce qui me plaît beaucoup. Le héros, François Morin, je l’aime particulièrement pour ça. Surtout dans le premier roman. Et j’adore la vieille brigande! Les atmosphères sont encore une fois très bien réussies, la tension palpable.
Et même si la fin n’est pas surprenante en soi, j’ai une envie folle de lire la suite, pour savoir la fin de cette histoire… et surtout pour voir comment l’auteur va tortiller ça pour que ça reste plausible historiquement.
Idéal pour une journée comme aujourd’hui, où, pour faire changement… il neige. Encore. En avril (bon, ça c’est pas surprenant… mais d’habitude, ça ARRÊTE de temps en temps!). La Déesse est pas contente, je pense!
2 Commentaires
J’ai dévoré hier le premier tome et j’avoue avoir beaucoup aimé les personnages, le cadre et l’histoire qui nous est racontée (mon estomac n’aime pas trop les scènes de torture par contre…. 😛 )
Mylène: Ah, il est en France? C’est super! Il y a moins de scènes de torture dans le 2… faut dire que c’est … arghhhh !