Le comment du pourquoi
Parce que c’est Elisabeth Vonarburg. Ça me suffit.
De quoi ça parle
C’est toujours très compliqué d’expliquer de quoi parlent les romans et les séries d’Elisabeth Vonarburg. Et encore une fois, ici, je sens que ça va être… folklorique de tenter d’expliquer celui-ci. Surtout que c’est le premier tome d’une trilogie.
Nous sommes donc dans le même univers que Reine de mémoire, série que j’ai beaucoup aimée, mais à une autre époque. Ici, l’histoire principale se déroule vers le 12e siècles, dans la Bretagne christienne, alors que Carolus d’Angresay est sur son lit de mort. Des années auparavant, son fils aîné Briann est parti rejoindre les croisés suite à la mort en couches de son épouse, alors que son père avait refusé que les sage-femmes d’Angresay interviennent, par peur de la sorcellerie. Il demande donc à son cadet, Cédric, de le ramener à Angresay. Bien entendu, ça ne va pas être simple et Cédric va se retrouver pris dans une toile dont il ne soupçonnait pas l’existence, impliquant guerres de religion, complots et jeux de pouvoirs.
Une autre trame se dessine, 1000 ans plus tôt, alors que la Déesse, la Morrigane, livre bataille à sa monture humaine, Arwen, alors que de nouvelles croyances émergent.
Mon avis
J’a-do-re. Of course j’adore. Je suis toujours super fan des atmosphères et des histoires lentes et enveloppantes d’Elisabeth Vonarburg et cette fois-ci ne fait pas exception à la règle. Après ces 700 quelques pages, ces personnages existent pour moi. Tous. Et j’ai tous appris à les apprécier, d’une manière ou d’une autre. Vous pouvez donc vous imaginer que j’ai tout de suite enchaîné sur le tome 2!
Comme d’habitude, Vonarburg tisse un univers complexe, avec une histoire dont les fils se tissent et se dénouent graduellement pour laisser apparaître la tableau global. Ici, le monde tel que nous le connaissons n’existe pas, mais l’univers est suffisamment proche pour que nous ne soyons aucunement perdus. Entre les noms des pays et régions qui font très 21e siècle et les figures historiques que nous pouvons reconnaître… mais qui ne sont pas tout à fait les mêmes. Il y a plusieurs religions, plusieurs façons de penser, rien n’est simple, tout est en zones de gris. Chacun est persuadé d’avoir trouvé la vraie foi, la vraie façon de vivre sa religion et dépendant des régions, la magie n’est pas vue de la même façon, mais pas du tout.
C’est profondément humain, on sent aussi le côté féministe de Vonarburg pointer à travers, entre autres, le personnage de Rébecca, jeune juive d’une lignée de guérisseuse qui voudrait plus pour sa vie que ce que lui offre le fait d’être juive en royaume christien. Ça parle de peur de l’inconnu, de magie, de légendes aussi. Et, entrelacé, 1000 ans plus tôt, on fait connaissance d’une déesse vorace et de son vaisseau humain qui a tenu à garder sa conscience, à ses risques et périls. C’est fort mystérieux… et c’est presque le seul fil qui reste vraiment plus éloigné du récit principal, même si on comprend petit à petit où ça s’en va.
Un premier tome très Vonarburgien, loin du tome d’exposition. Il se passe beaucoup de choses, les univers clashent, on trahit, on aime, on sacrifie et on tente de se sauver soi-même et ceux qu’on aime. Totalement mon type de fantasy!
8 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
Pas taper, j’ai toujours pas lu Vonarburg! C’est un peu comme toi pour Balzac, je ne sais pas par quoi commencer… Un conseil?
Auteur
Je dirais Chronique du pays des mères. Ça a l’avantage d,être un one shot!
Je présume que cette nouvelle série peut être lue sans connaître Reine de mémoire?
Auteur
Oui, sans souci. Reine de mémoire se passe 700 ans après donc ça va! Je vais retourner voir quelques trucs dans Reine de mémoire, pour voir si je n’y vois pas autre chose!
oh mince je ne connais même pas l’autrice!! Bon, si c’est de la fantasy, ça s’explique. Mais vu ton engouement, pourquoi pas?!
Auteur
C’est de la fantasy bien bien lente! Moi, ça me plait énormément. Chroniques du pays des mères avait été une révélation… il y a longtemps!
Il me tente bien celui-là, il faudrait que je prenne le temps de le lire (à défaut de m’occuper de Reine de mémoire)
Auteur
Il est aussi long que Reine de mémoire, en tout, je pense! Mais les deux sont bien!