Voici un roman bien particulier, dont je vais avoir un peu de mal à vous parler, je le sens. Parce qu’il y a des côtés que j’ai beaucoup aimés mais que j’ai eu des hauts et des bas en cours de lecture. Mais je m’explique.
D’abord, quand on parle des poils pubiens (yep, on sait qu’il se trimme… super) de l’inspecteur en page 1, ça fait un peu peur, j’avoue. Même si on parle sur la 4e d’atmosphère chaotique teintée d’érotisme. Toutefois, toute la première partie du roman m’a agréablement surprise. Vraiment. Nous sommes à Paris, en 1870. La commune, donc. Une période que je ne connais absolument pas, à l’exception d’une sombre histoire de « chemin des communards » dans Le fantôme de l’Opéra. Le roman s’ouvre sur un meurtre dans un bordel, où le commissaire Lefèvre se rendait. Ça donne le ton.
Il y a un côté historique qui m’a réellement plu dans le roman. J’ai aimé l’atmosphère des bordels, le côté un peu dépravé, le contexte social derrière tout ça, même si j’aurais apprécié qu’il y en ait un peu plus de ce côté-là. Pendant toute la première partie du roman, j’ai trouvé que le style était fluide et que les allusions sexuelles servaient plutôt bien l’histoire et que c’était ma foi bien placé (Et attention hein… je ne parle pas de scènes de c… détaillées. C’est plus dans les détails). Et les meurtres un peu rituels, les vers de Beaudelaire qui servent de tremplin pour offrir une réflexion sur la mort et ce qu’elle représente, ça m’allait plutôt bien. Je trouvais ça différent, j’aimais bien le duo de héros ma foi loin d’être parfaits mais qui se complétaient bien.
Puis, là, il y a le truc. Celui qui est un peu difficile à avaler et dont je ne préciserai pas la teneur ici pour ne rien spoiler. Dans mon cas, ça m’a réellement fait tiquer. J’ai dû faire une méchante drôle de face quand j’ai compris ce qu’il en était. Et j’avoue avoir été super critique après ça pendant un bon moment. Jusqu’à ce que je me dise que bon, si je continuais comme ça, j’allais gâcher ma lecture. Et que tant qu’à y être, pourquoi ne pas jouer le jeu. Et là ça a mieux été, malgré quelques bémols.
En effet, la psychologie des personnages, leur passé et surtout la finale sont pour beaucoup dans mon appréciation globale et sur le fait que mon opinion est plutôt positive. Parce que j’avoue avoir trouvé des longueurs dans la seconde partie du roman et qu’après un moment, les thèmes récurrents, les discussions philosophiques un peu répétitives sur la mort (dans le journal et chez les personnages) mais aussi certaines allusions sexuelles qui servaient beaucoup moins bien l’histoire qu’au début (la troisième mention de l’étui pénien a été de trop pour moi, je pense). Toutefois, c’est un auteur que je relirai, ne serait-ce que pour le côté atypique du roman et pour ce qu’il ose aussi.
Et j’avoue que j’ai dû effacer mon historique de recherche google après avoir fini de lire ce roman. J’ai été intriguée par l’un des éléments… et j’ai voulu voir. Du coup, c’était heu… particulier! Et loin de mes intérêts habituels! Je me demande juste quel genre de pubs je vais recevoir après ça!
6 Commentaires
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Comme tu mmanques de précision, je vais être obligé de le lire pour te comprendre.
🙂
Le Papou
Le Papou: Je peux t’expliquer en personne, si tu veux… dans quelques jours!
J’aurais abandonné à «poils pubiens»… Trop d’informations!
Grominou: J’avoue avoir eu peur aussi à ces mots!
En lisant ton billet j’ai fait comme toi : bon ça ne me plairait pas! Ah! mais peut-être ben que oui! ou que non! ET c’est vrai, ce bouquin a l’air à la fois très attirant mais aussi très décourageant. Mais ce qui m’ennuie le plus c’est de ne pas savoir le truc que tu n’as pas avalé pour ne pas spolier. En fait, cela donne envie de le lire pour ça … et pour Baudelaire aussi!
ClaudiaLucia: Disons que c’est un truc un peu gros… mais je ne le dis pas ! Na!