Le comment du pourquoi
Je vous entends penser. « Tu as passé toute ta lecture du tome 2 à chialer, veux-tu bien me dire pourquoi tu continues à te torturer avec cette série? » La réponse est simple : ils sont tous disponibles en audio et je fais beaucoup de route. En plus, c’est simple à écouter et je peux le faire en plein traffic, sans aucun problème. De plus, avouons-le, c’est un peu addictif.
De quoi ça parle
Je ne vais pas refaire encore une fois le résumé global, mais vous pourrez en voir davantage dans mon billet où je bougonne sur le tome 1. Ce tome est celui de Star (Asterope, de son vrai nom), celle dont en n’entend la voix que rarement. Elle a une relation fusionnelle avec sa soeur CeCe, qui semble la dominer totalement et ce n’est qu’après avoir attendu un bon moment qu’elle se décide à ouvrir l’enveloppe laissée par Pa Salt afin de découvrir ses origines. Et les coordonnées géographiques indiquent une librairie de livres rares à Kensington.
Mon avis
Vous savez quoi? Je vais beaucoup moins bougonner sur ce tome que sur les précédents. J’ai certes fait une drôle de face quand dès le départ : Star ne parle pas étant petite et une orthophoniste la voit une fois pour dire « elle connaît tous les mots, c’est juste qu’elle ne veut pas (ou n’aime pas… je ne sais plus) parler, ne vous inquiétez pas ». Heu… comment dire. Faut être devin pour déclarer ça quand un enfant n’a jamais dit un mot de sa vie, pas orthophoniste. Mais c’est un total cas de déformation professionnelle… surtout que l’orthophoniste en question a laissé la famille se débrouiller toute seule avec le langage des signes! Bref, c’était mon chialage. Parce que si je suis sincère, même si on voit tout venir, même si le style reste basique, j’ai plutôt passé un bon moment avec ce roman. L’histoire d’amour est loin de prendre toute la place, on se balade parmi les livres et en Angleterre… et il y a Beatrix Potter!
La partie dans la passé m’a beaucoup plus intéressée que la partie dans le présent, même si j’ai bien aimé me retrouver dans cette maison de famille qui tombe en ruines, où habite entres autres le petit Rory, vivant avec une déficience auditive. Orlando, avec sa personnalité flamboyante me plait bien et ses obsessions m’ont beaucoup plu. J’ai moins aimé Mouse… mais qui est surpris, hein? Star est assez effacée et certes elle se libère de sa relation de codépendance avec sa soeur, mais ce n’est pas non plus une évolution de folie. On a l’impression qu’elle se laisse porter par les événements. Ceci dit, j’ai aimé une héroïne qui n’ait pas une ambition de folie et qui soit bien au quotidien. Ça valide toutes les personnes qui n’ont pas une folle envie d’aventure au quotidien et qui sont souvent représentées comme ayant besoin d’être « sauvées de leur vie plate ». Ça reste divertissant à lire, même si ce n’est pas rebondissement sur rebondissement. C’est que cette propriété en ruines semble fantabuleuse.
Par contre, la partie dans le passé m’a beaucoup plu. Nous partons donc sur les traces de Flora McNichol, au début du 20e siècle. Cette jeune fille a comme idole la célèbre Beatrix Potter et comme elle, elle aime les animaux et dessiner. Elle ne cherche pas le mariage à tout prix et d’ailleurs, ses parents désargentés ne la présentent même pas à la cour, contrairement à sa soeur cadette. Ceci dit, ça ne va pas l’empêcher de tomber sous le charme d’un beau jeune homme et c’est à sa grande surprise qu’elle sera amenée à Londres chez une bienfaitrice… nulle autre qu’Alice Keppel. Vous ne savez pas qui elle est? Allez lire sur Wiki… c’est un personnage réel et ça vaut le coup de bien comprendre à qui on a affaire!
Bref, un très bon moment de divertissement. Le tome 4 me tente moins vu que CeCe me tape un peu sur le système (la relation entre les deux soeurs me tape, en fait) mais sait-on jamais… j’ai encore pas mal de voiture (et de ménage) à faire ces prochaine jours!