La formule préférée du professeur – Yoko Ogawa

formule-preferee-du-professeur.gifPrésentation de l’éditeur

« Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d’une soixantaine d’années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui réduit l’autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. 

 

Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter – le professeur oublie son existence dun jour à l’autre – mais c’est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d’attention qu’elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans.  Commence alors entre eux une magnifique relation.  Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball mais aussi et surtout la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur…

 

Un subtil roman sur l’héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe dune mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte… »

 

Commentaire

Je pense que tout a déjà été dit sur ce roman. Je l’ai acheté suite à de nombreux billets enthousiastes (je ne vous dirai pas il y a combien d’années) et il aura patienté loooongtemps dans mes étagères.  Comme plusieurs autres, quoi.  Finalement, même si je suis un chouia moins enthousiaste que la plupart des lecteurs (en fait, il y a des trucs que je ne suis pas certaine d’avoir bien compris…  et du coup, j’ai eu l’impression de manquer quelque chose), j’ai quand même passé un bon moment de lecture et je confirme que j’aime énormément la plume d’Ogawa.  Ou de sa traductrice.  En tout cas, vous comprenez ce que je veux dire!

 

Avec ce roman, on est loin de l’atmosphère sombre et dérangeante de certains des autres romans de l’auteur.   Nous pénétrons plutôt dans un univers particulier, un peu triste au départ, qui s’illumine graduellement surtout en raison de la relation entre le professeur et Root, le garçon de l’aide ménagère, qui a la tête de la forme d’une racine carrée. Une relation étrange, certes, car le professeur souffre d’amnésie antérograde suite à un traumatisme crânien.  Sa mémoire est comme une tablette qui s’efface à mesure.  (D’ailleurs, si cette patho vous intéresse, il y a un chapitre intitulé « le marin perdu » dans le recueil « L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau » de Oliver Sacks… je dis ça comme ça… mais mon billet est super poche… avertissement)  Chaque jour, il oublie l’aide ménagère et son fils.  Et chaque jour, pourtant, la rencontre s’effectue à nouveau. 

 

Un roman rempli de tendresse, d’acceptation et de petits bonheurs ancrés dans le moment présent (pas le choix).  On partage la passion du professeur pour les mathématiques (son ancrage) et le base-ball, qu’il partage avec un enfant de dix ans.  Je dois dire dans mon cas que bon, les passages sur le base-ball ne m’ont pas interpellée plus que ça, si ce n’est pour la beauté des moments qu’il suscite, mais les mathématiques, par contre!  Wow!  On ne dirait pas comme ça, mais j’ai un background scientifique et j’ai toujours adoré les maths, qui m’ont toujours beaucoup parlé et qui se faisaient tous seuls dans ma tête.  J’ai aimé redécouvrir certaines particularités et me passionner à nouveau, par le biais des enseignements de ce professeur qui les rend magnifiques, ses mathématiques et ses nombres adorés.  C’est, je crois, ce que j’ai le plus aimé. 

 

Comme je le disais en introduction, je suis un peu restée sur ma faim concernant certains aspects.  On nous donne des indices mais certains mystères me sont restés… mystérieux, disons.  Oui, vous me direz que bon, dans la vie, les résolutions ne sont jamais parfaites… je sais.  Mais il m’a manqué un petit quelque chose pour être entièrement satisfaite de ma lecture, même si les relations entre les personnages et surtout l’amour du jeune garçon pour le professeur, m’ont beaucoup émue et touchée. 

 

C’était une lecture commune avec le Libr’Air , Hérisson08 et  Yueyin.  Allons voir ce qu’elles en ont pensé!

28 Commentaires

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  1. Comme toi, les maths, ça roule, mais le base ball, moins!

    1. Keisha: Tout à fait!  Ce que j’aimais le plus quand j’allais au base-ball c’était les hot dogs… et les fesses des joueurs dans leur habit!  Je sais, je sais…

    • Manu sur 13/10/2012 à 09:23

    Il faut parfois accepter de ne pas tout comprendre dans les romans japonais. Pas facile. J’avais aimé ce titre aussi.

    1. Manu: Oui, en effet, je pense que dans ce type de roman, il reste des flous.  Faut que je travaille sur moi pour accepter d’avoir l’impression de ne pas tout savoir!

  2. Je n’aime pourtant ni le sport (et encore moins le base ball), ni les maths (sorry, Keisha !) mais j’avais beaucoup aimé ce roman (le premier et le seul à ce jour que j’aie lu de l’auteur… ce que j’ai lu à propos de son univers habituel me laisse un peu sur mes gardes).

    1. ICB: Je n’en ai lu que 2 autres de l’auteur, tous plus étranges que celui-ci… mais pas pour faire peur, quand même!

  3. Je suis resté un peu comme toi mais pour des raisons différentes car moi, les maths…par contre, le baseball… Surtout j’ai du mal à imaginer une mémoire qui disparait au bout d’un délai fixe comme une feuille de papier qui sort d’une imprimante tandis qu’une déchiqueteuse l’avale petit à petit à l’autre bout.

    Ça se voit tu que j’suis pas un scientifique ?

     

    Le Papou

     

    Le Papou

     

     

    1. Le Papou: Moi j’ai déjà vu des gens comme ça en vrai alors bon j’ai eu moins de mal à l’imaginer.  Mais je trouve ça quand même terrible pour ceux qui vivent avec eux. 

  4. Je n’ai lu qu’un seul roman d’Ogawa et je me suis promis d’en lire d’autres… Un jour !

    1. Bladelor: Ah… ce « un jour »… on va en faire des choses, ce jour-là!

  5. Le seul que j’ai lu de l’auteur et j’ai bien aimé, malgré mon peu de goût pour les maths et le base-ball.

    1. Aifelle: On réussit en effet à passer par dessus le côté un peu rébarbatif du baseball (vu que pour moi, les maths ça allait encore!)  J’aime cette façon d’écrire.

  6. C’est par ce livre qu’il faut découvrir l’auteur je trouve. Il permet de rentrer dans l’univers d’Ogawa sans être autant déstabilisé que par les autres romans. Mais, effectivement, quand on la connaît déjà bien avant de l’aborder, il peut décevoir un peu. C’est en quelque sorte son « Brooklyn Follies ».

    1. Cachou: C’est vrai que vu comme ça… je n’avais lu que 2 Ogawa avant mais il est en effet moins déstabilisant que ceux-là!

  7. Un roman que j’avais bien aimé, malgré les références au base-ball (je ne comprendrais jamais rien à ce jeu…)

    1. Alex: Ah moi je comprends hein!  On ne peut pas avoir été élevée en Amérique sans comprendre le base ball, je pense! Mais bon, je n’apprécie pas nécessairement!

  8. j’aime Ogawa et il est dans mùa pal, faudrait quand même que je me décide hein :-)))

    1. Yue: Si tu te souviens bien, tu étais sensée le lire avec nous ;)))

  9. As-tu vu qu’il m’arrive de signer 2 fois ? Je suis dans les névroses. Est-ce que c’en est une ?

    Le Papou

    le Papou

    1. Le Papou:  Hmmmm… dédoublement de personnalité avec rigidité concernant le pseudo… inquiétant, inquiétant!

  10. C’est un roman de Y.O. que j’aimerais bien lire

    1. Catherine: Il est plus facile d’accès que les deux autres que j’ai lu d’elle, en tout cas!

  11. Ça se soigne, Docteure ?

    Le Papou

    Le P (oups ça a l,air d’aller mieux)

    1. Le Papou: Yep, vous êtes en progrès, mon cher.  Continuez comme ça!

  12. Ah bon j’étais censé le lire avec vous… mais rendez moi ma mémoire quelqu’un !!!!

    1. Yue: Oui oui, tout à fait!  Mais bon, tant que tu ne m’oublies pas, je te pardonne ta petite mémoire!

    • amiedeplume sur 04/12/2012 à 04:00

    Je n’ai pas aimé, ni détesté bizarre. Je relirai pour me faire une meilleure idée.

    1. Amiedeplume: Je suis aussi restée sur une impression de « vague ».  Du coup, j’ai aimé els mots mais je reste un peu hors de tout ça.

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