Aujourd’hui, on part à Yerres avec Delphine, pour voir Valérie-Hydromiel, et pour passer l’après-midi à la Résidence Caillebotte. J’adore Caillebotte, ce n’est pas une nouveauté, alors quand on m’a proposé, j’ai sauté sur l’occasion!
En matinée, je me suis éduquée un peu et j’ai lu le gros catalogue d’expo de Delphine, acheté à Jaquemart-André il y a quelques années. Et sérieusement, il est hyper bien fait. On y parle de la famille Caillebotte, surtout de Gustave et de son frère Martial, tous deux artistes, l’un peintre et l’autre photographe. C’était une très bonne préparation pour la visite, en tout cas.
Caillebotte est né en 1848, dans une famille aisée, dont le père a fait fortune dans les draps, en fournissant l’armée. Du coup, ni lui ni son frère pourront vivre leurs passions et n’auront pas à travailler. Gustave était non seulement peintre, mais aussi mécène et collectionneur. Il a aidé ses amis impressionnistes (dont Renoir, son exécuteur testamentaire) et organisé quatre expositions impressionnistes vers les années 1880. Comme il a pu suivre ses passions, il a été aussi architecte nautique et horticulteur et cette passion de l’architecture se ressent dans ses œuvres à la composition étudiée. Bref, un homme tout plein de ressources.
Martial, le petit frère, a pris de magnifiques photos, donc celle, brumeuse et très connue, sur la place du Carroussel, de Gustave Caillebotte. Il était aussi pianiste, compositeur et philatéliste. Talentueux, ces frères!
Nous nous dirigeons donc vers Yerres, à une demi-heure de Paris par le RER D. Aucun souci de RER, train à l’heure et tout et nous arrivons à la résidence, juste alors que le soleil se décide à sortir de derrière les nuages. Il nous attendait. Disons que la petite veste était pas mal inutile. Comme Miss Valérie s’était endormie devant la télé, nous l’avons réveillée et elle est accourue. Ça faisait un mautadit bout de temps qu’on ne s’était pas vues et c’était vraiment agréable de nous balader dans les jardins.
La propriété a été dans la famille Caillebotte de 1860 à 1879 et a été vendue suite aux décès rapides des parents Caillebotte. Dans le musée, on retrace l’histoire de la propriété de 1600 à nos jours, ainsi que les différentes modifications qui y ont été faites. Elle est propriété de la ville de Yerres depuis quelques années et la maison a été rouverte à la visite en 2017.
Les jardins sont hyper beaux, joliment fleuris et remplis d’arbres. Certains sont plantés pour les nouveaux bébés de l’année et il y a une rivière juste à côté, où les arbres et les feuilles se reflètent magnifiquement. Nous ne nous lassons pas de les regarder! De plus, certaines œuvres Markus Lupertz sont visibles dans le parc. Très particulier, mais j’aime bien.
Avant d’aller prendre le thé (tarte aux framboises délicieuse), nous nous arrêtons à l’orangerie pour la petite expo sur Charlotte de Maupeou, artiste contemporaine qui, entre autres, réinterprète à sa manière des classiques de la peinture. Bon, pour les reconnaître, je ne suis pas top et je n’ai reconnu que quelques Manet, Renoir et Vermeer… oups! Je manque de culture peinturale!
À l’intérieur de la maison, on a recréé le décor de l’époque des Caillebotte, avec une déco fin 19e. Ils ont réuni des pièces fort précieuses, même si ce n’est pas mon style préféré! On a entre autres récupéré les meubles de 1850, ayant été fabriqués par le mari de l’une des occupantes, l’orfèvre Biennais. Ah oui! Le chef Borrel, du fameux Rocher de Cancale, a déjà habité l’endroit. Riche histoire, je disais donc! On y trouve ses fameuses recettes.
À l’étage, on parle des membres de la famille Caillebotte, et j’ai pu y apprendre que le demi-frère de Caillebotte, prêtre, avait eu sa propre chapelle dans le jardin et qu’il a aussi officié dans plusieurs églises parisiennes. Et ça, je ne l’avais pas appris dans le livre!
Tout en haut, une toute petite expo sur l’atelier de l’artiste, avec quelques tableaux de Caillebotte et d’autres représentations de l’atelier. Entre autres, quelques études pour les fameux raboteurs de planchers, dont il est intéressant d’étudier les différences avec le tableau final.
Retour sur l’heure du souper, on s’est bourrées de fromages, de pain frais (et chaud… Delphine a dû me l’enlever pour que je ne mange pas tout en route) et de flammekueche. Les bagages pour la Pologne sont preeeeeesque prêts, ceux pour l’Alsace aussi et j’ai eu un cours de « laveuse française » (sérieux… ces bestioles sont étranges… je trouvais que la mienne était lente… mais 2h45?!?!?!).
Dodo, vu que j’ai du boulot! Du lavage!
2 Commentaires
Je n’ai vu cette propriété qu’en peinture, lorsqu’il y a eu une exposition Caillebotte à Giverny. C’est un peu loin de chez moi, dommage, j’aimerais bien aller y faire un tour.
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Si tu aimes Caillebotte, il faut! Tu vas y reconnaître plein de choses!