Sitôt arrivée de Turquie… et sitôt repartie! J’ai quitté la maison en même temps que Delphine en direction de la gare Montparnasse où je devais prendre le train (un foutu OuiGo… je hais les OuiGo… on a le goût de dire POURQUOI cet enregistrement étrange… POURQUOI? Ça leur donne quoi par rapport à un train régulier?) pour Agen afin de retrouver Mylène en début d’après-midi. Comparativement à l’avion, le train, c’est rien du tout. Limite que c’est reposant.
Ah oui, mais non. C’est un week-end de 4 jours. Ce qui veut dire que c’est bourré de familles. L’une joue au Rumi de façon très explosive (le père étant mauvais perdant), il y a 2 deux ans (ça dit tout, en fait) et trois gamins qui jouent à la cachette dans le wagon, sous le regard tendrement ému de leurs parents. Bref, c’est le bordel mais je tape sur mon ordi et à part un gamin qui veut que je le lui prête pour jouer, je suis quand même tranquille. Je suis presque à jour dans mes billets Turquie.
Après un burger à la brasserie à Agen, Mylène arrive (on court comme deux poules pas de tête dans la gare en se textant sans réussir à se trouver, entre les toilettes, la voiture et la brasserie) et on part se balader un peu dans Agen. On va voir la cathédrale, quelques jolies rues, mais surtout la librairie, où travaille la libraire de Mylène, qui la voit arriver… et lui fout un panier dans les mains. Je me demande bien pourquoi. Moi j’ai été sage. Je n’ai pris qu’un guide d’Alsace.
La cathédrale date du 12e et a été bâtie sur le site d’une ancienne basilique. C’est un étrange mix de gothique et de roman, mais je ne suis pas totalement convaincue par la restauration, très flashy… bref, ce n’est pas la cathédrale la plus impressionnante que j’ai vue.
Le Gers, c’est beau. C’est vert, c’est vallonné, il y a des châteaux et des villages perchés un peu partout au milieu de nulle part et on a l’impression de rouler dans un livre d’images.
Nous nous arrêtons à Nérac, sur la route, pour visiter le château d’Henri IV et prendre un verre. Le château a été achevé sous Jeanne d’Albret et on y raconte l’histoire de la famille d’Albret, qui est celle d’Henri IV, roi de France et de Navarre. Il n’en reste qu’une toute petite partie car il a été détruit à la révolution. On voit d’ailleurs un restant de cheminée sur un mur extérieur. Particulier!
La construction a été amorcée au 13e mais terminée au 16e, ce qui explique les éléments renaissance. C’est bien agréable de se balader sur la galerie. À l’intérieur, c’est un musée avec de nombreux tableaux et objets. On est petit à l’époque est c’est une charmante bataille entre moi et les portes. Je vous vends le punch, les portes ont gagné! On y croise des italiens qui semblent tester les limites de l’acoustique du château ainsi qu’une expo d’odeurs… que j’ai rapidement abandonné. Il parait que Henri IV puait. Ben croyez-le ou non, on a reproduit l’odeur!
Après la visite, on se balade dans la ville et dans le jardin, pour voir les différents lieux relatifs aux légendes locales. Et je ne me fais même pas piquer!
Au retour, arrêt chez les parents de Mylène pour voir ses nièces, on arrête à Lagraulet où j’admire un château d’eau peiturluré remanié en location de vacances et on part pour Lannepax pour manger à La Falène bleue, où on se régale. Je sens que ce n’est que le début d’une orgie de bouffe, moi… En tout cas, la magret est bon! Le décor est très sympathique en plus. Ça commence bien!