Première vraie journée turque aujourd’hui, avec le groupe. Nous sommes 22 personnes et je pense que je suis le bébé du groupe. Les gens ont l’air très sympathiques, je pense que ça va être cool! Ça me fait toujours bizarre d’être dans un bus et de n’avoir à m’occuper de rien. C’est tellement inhabituel!
Nous commençons donc la journée par la visite du mausolée d’Ataturk, figure emblématique et père de la Turquie moderne. Né dans l’actuelle Grèce, Mustafa Kemal n’accepte pas la séparation de l’empire Ottoman entre les différents alliés après la première guerre mondiale et fonde la première république. Cet homme est hautement considéré par les Turc car il a travaillé pour le pays et a fait en sorte pour que je la jeunesse puisse continuer après lui. Il est mort à 57 ans d’une cirrhose du foie, le 10 novembre 1938 à 9h05. Tous les Turcs font une minute de silence chaque année à ce moment. Avant Ataturk, les noms de famille d’existaient pas en Turquie. C’était machin, fils de machin. Il a donc eu le premier nom de famille, qui voulait dire « père des turcs ». En face de lui est enterré son général Inonu (avec des points sur les voyelles), qui lui a succédé à la tête du pays et qui a bataillé dans l’ouest de la Turquie.
Le mausolée est composé d’une énome place où ont lieu des rassemblements pouvant aller jusqu’à 15000 personnes. S’y déroulent aussi beaucoup de cérémonies officielles. Autour, le musée et quatre tours, chacune avec un thème représenté par un bas relief. Au-dessus des tours, une pointe de lance et des fresques, qui représentent le toit et l’ornement des tentes. Au centre de la place, des motifs de tapis turcs et sur les murs, des fresques représnetant la guerre de Sakarya ainsi que la grande attaque. Dans le mausolée, des pierres provenant de toute la Turquie et sous le bloc de marbre, une autre salle où repose Attaturk, entouré de vases contenant la terre de toutes les régions de la Turquie.
Le monument est sur une colline qui était autrefois dédiée aux tombes phrygiennes. Un architecte turc a gagné le concours et la construction s’est étalée de 1944 à 1953. Avant, le corps momifié d’Attaturk était dans le musée ethnographique. Au bout d’une longue rangée de « lions souriants », on retrouve l’espace muséal, dédié à Attaturk. On y voit des portraits, des cadeaux ainsi que plusieurs de ses possessions. Il avait une présence incroyable. On y parle surtout de la guerre ayant mené à la république. Trois batailles sont présentées. La 1e guerre, où ils ont tenu tête à la marine ainsi que la guerre de Sakarya et la grande attaque, contre les alliés en attaques isolées mais surtout contre les grecs, qui avaient une petite partie de la Turquie, à l’ouest.
Très belle visite, qui met bien la table pour comprendre la Turquie moderne.
Nous allons ensuite manger et marcher un peu dans la vieille ville d’Ankara. On nous avait parlé de 6 km, mais pokémon go fait dire qu’on en a marché seulement 2,6. La vieille ville est entourée de murailles qui sont présentes depuis la période hittite (1200 à 1400 ans avant JC), bien qu’elles aient été reconstruites plus d’une fois. C’est plein de petites rues!! On mange hyper bien (et hyper beaucoup)… quand on a vu arriver le plat principal, on pensait que le repas était terminé depuis un moment! Ça n’arrêtait jamais d’arriver! Les baklavas turcs sont une tuerie! Dans le resto, il y a TELLEMENT d’époussetage à faire chaque semaine… c’est fou!! Je ne sais pas comment ils font pour garder tout ça impeccable.
L’après-midi est dédié au musée de l’Anatolie, qui a une MAGNIFIQUE collection d’objets de plusieurs époques, jusqu’au paléolithique. C’est vraiment impressionnant de voir ces artéfacts venant de villages de plus de 9000 ans (Catalhoyuk… orthographe aléatoire) et de temples de 11000 avant Jésus Christ (Gobekli tepe). La maison préhistorique, collée sur ses voisines avec une ouverture dans le toit pour entrer imitait les grottes qu’ils connaissaient et les gardait en sécurité. Ils avaient l’habitude d’enterrer les morts dans la maison (les enfants au centre, les vieux sous les bancs) après avoir laissé les vautours dévorer la chair. Plusieurs peinntures murales ont aussi été trouvées. Je trouve ça hyper émouvant, ces peintures.
Aussi, plusieurs représentations de la déesse mère, qui varient avec le temps. À l’âge de bronze, la terre était représentée comme étant ronde, sur la tête d’un taureau. Quand le taureau bougeait la tête de mécontentement, la terre tremblait.
D’autres parties du musées rappellent l’époque où les marchands assyriens ont amené l’écriture (cunéiforme) et les tablettes sont juste super belles. Par la suite, l’empire Hittite, de 1750 à 1200 avant JC, ont fait la guerre aux égyptiens et la paix a été confirmée par le plus grand traité écrit de l’histoire.
Puis, les phrygiens chassent les hittites, avec le fameux roi Midas aux oreilles d’âne. Selon la légende, Marcias (ou Pan, dépendant des versions) a trouvé une flûte et en jouait tellement bien qu’il a attiré l’attention du dieu Apollon. Celui-ci a donc lancé un défi et a érigé Midas en juge, pour savoir qui jouait le mieux. Midas a élu Marcias et Apollon, fâché, lui a mis des oreilles d’âne, plus grandes, pour qu’il puisse mieux entendre. De là le bonnet phrygien pour le cacher!
Dans la dernière partie du musée, située dans un bâtiment datant du moyen âge, des bas reliefs hittites, récupérés partout en Turquie. C’est intéressant d’y voir des ressemblances avec l’art égyptien.
Et ensuite, c’est pause à l’hôtel. Comme je suis la seule à ne pas être décalée, je suis la seule be ben en nerfs… mais je suis encore trop peureuse pour aller me balader toute seule dans la ville! Je sais, pas beaucoup d’anecdotes drôles… mais je me tiens tranquille… pour le moment!
2 Commentaires
Vivement la suite ! 😉
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Comme tu peux voir, j’y travaille, j’y travaille!