Dernier jour avant de partir… et il fait encore 40 degrés! J’avais pensé pouvoir retrouver Stéphanie mais je ne parviens pas à la joindre et en plus, je suis un peu à l’autre bout de Paris. La matinée se passe à faire quelques courses (un paréo, un portefeuille… des cossins, quoi), sur la route avant d’aller rejoindre Delphine pour manger près de son boulot. Oui, je suis allée à pieds. Marcher, c’est mon truc!
Nous mangeons donc chinois près du bureau de ma logeuse. Yep, dans ce coin, c’est le seul moyen de manger abordable. Sa collègue a bien envie d’entendre l’accent québécois alors je me suis portée volontaire. Je partage mon accent avec plaisir, comme toujours!
Imaginez-vous que Delphine travaille tout près du musée Rodin, né au milieu du 19e siècle. Moi, je dis que c’est un signe! J’en profite donc pour aller m’y balader, vu que j’ai tout mon après-midi devant moi (ouais, elle m’abandonne traitreusement pour aller travailler). Je n’y avais pas mis les pieds depuis au moins 10 ans et je redécouvre avec joie, sous un ciel magnifique, les œuvres du sculpteur. Je n’avais jusqu’alors jamais réalisé à quel point il reprenait ses motifs dans différentes sculptures et je n’avais pas réalisé que plusieurs de ses œuvres les plus connues figuraient aussi dans la fameuse porte de l’enfer, exposée dans le jardin, grande œuvre de la vie de Rodin.
Dans les pièces, plusieurs œuvres maîtresses et beaucoup de travail préparatoire. Voir le modèle de l’Age d’airain et la statue, c’est impressionnant. Même si je ne vous dirai pas quelle est la différence principale, selon moi! J’adore voir les différentes vues des bourgeois de Calais (qui sont aussi sur le côté du Parlement à Londres… j’avais oublié) et je tombe en amour avec les petites sculptures de marbre vert de Camille Claudel, surtout Les causeuses… on a l’impression que c’est taillé dans du jade. L’âge mûr est aussi très évocateur. Certaines pièces de la maison sont meublées comme à l’époque, avec les collections de Rodin installées comme elles l’étaient, ce qui donne au tout une atmosphère très particulière. Bref, c’est chouette.
Je termine par une longue balade dans le jardin pour aller dire bonjour à Balzac et aux statues grandeur nature. C’est vraiment très beau et je réalise que la sculpture et moi, on est vraiment très copains!
Le retour se fait à pieds pendant un bout, en faisant un petit arrêt à l’église St-Germain-des-Prés, à laquelle je n’avais pas rendu visite depuis un moment. Ancienne abbaye, il y a trace d’une église à cet endroit depuis le 6e siècle et certains éléments de l’église actuelle datent du 10e. Comme il y a eu pas mal de restaurations, c’est encore une fois un mélange d’époques assez particulier. L’église est hyper grande et j’aime beaucoup le chœur, qui semble encore gothique, malgré quelques petites « améliorations » par la suite. Et maintenant, ils la repeignent… c’est hyper beau! (Et là, je viens de lire pendant 45 minutes sur l’église au lieu d’écrire le billet… et il y a tellement d’informations que j’abandonne l’idée de tout vous dire. Maman, va falloir fouiller!)
Le retour dans le 18e est totalement épouvantable par contre. Train qui arrête pendant 20 minutes à toutes les stations… et qui nous dit, arrivés à Barbès, que finalement, le train va arrêter ici! Il y a un colis suspect quelque part. Marcher de Barbès à chez Delphine, ce n’est rien, je le fais quotidiennement. Mais marcher la même distance dans une file de personnes excédées et qui étaient coincées comme des sardines dans un métro pendant près d’une heure, c’est autre chose. Ça gueulait… et ça marchait au pas, croyez-moi! Je n’ai jamais aussi contente d’arriver de ma sainte vie! Ceci dit, le dîner m’attendait… j’ai vraiment une hôte hors pair!