Aujourd’hui, il a fait 48 degrés. C’est clairement le highlight du jour parce que sérieusement, je n’avais jamais vu ça de ma vie. Pour certains, c’est normal mais pour moi, c’était… chaud. Vraiment chaud. On se réjouit en se disant qu’il y a du vent, mais quand il est là, c’est genre « on vient d’ouvrir la porte du four ». C’est sérieusement impressionnant!
Du coup, on mesure nos pas. Mais vraiment. Ce qui ne m’arrive pour ainsi dire JAMAIS! Mais là, c’était une question de survie, mettons. Après un petit déjeuner à l’espagnole tout près de notre hébergement (comprendre « bocadillos », nous prenons nos pattes et nous dirigeons vers les plazas de la Seo et del Pilar, grandes places centrales autour de laquelle se trouvent la cathédrale la Seo del Salvador et la basilique du Pilar. On y trouve des fontaines, dont l’une dédiée à Goya et beaucoup d’animation même assez tôt le matin. Et autour, c’est sérieusement impressionnant.
Premier et plus long arrêt : la cathédrale. j’apprends à mes dépens qu’on ne peut prendre de photos alors du coup, j’en ai très peu… et je ne sais même plus ce qui est quoi. Ça m’é-ner-ve. Une chance, j’ai des notes. Les photos de l’intérieur ne sont pas de moi, of course!
La cathédrale a donc une histoire riche et a été construite sur un ancien forum romain et une mosquée s’y est déjà trouvée. Au 12e, après la victoire des chrétiens, ce qui restait de la mosquée a été détruit et la cathédrale actuelle a commencé à y être érigée. On y trouve donc toute une variété de styles. Un peu de roman, beaucoup de gothique, des mudéjar à l’extérieur, mais aussi une tour baroque.
Le retable gothique est ca-po-té et nous passons un temps fou à identifier le contenu des petites chapelles. On passe toujours des temps débiles dans les églises anyway. La Parroquieta est vraiment surprenante. Le musée des tapisseries est aussi très très beau. J’aime la tapisserie.
La visite de la basilique est moins impressionnante. Disons qu’elle est beaucoup plus spectaculaire de l’extérieur, avec ses coupoles à tuiles vernissées. C’est grand grand grand, assez vide… et imposant. Le retable gothique dédié à la vierge vaut toutefois le détour. Nous avons bien cherché la fameuse chapelle de la vierge, celle que les gens viennent embrasser, avec un succès tout relatif. Nous nous trouvions dans une file depuis un moment quand, soudainement…
- Vous ne trouvez pas qu’il y a pas mal d’enfants ici?
Yep… c’était une file pour faire prendre les enfants en photo avec la dite statue! Inutile de dire que nous avons abandonné le projet!
Vu que j’avais en tête de monter dans la tour (que nous avons beaucoup, beaucoup cherchée), j’ai réussi à convaincre Thierry et Morgane, alors que Laurence, récemment affublée d’un vertige qui l’énerve beaucoup, a préféré aller prendre une bière. C’est bien aussi. De là-haut, on a une très jolie vue et, surtout, ça nous permet d’accéder à l’autre partie de la basilique, que nous ne pouvions pas voir lors de la visite régulière. On en profite, disons! Certains trucs du guide n’étaient pas accessible et ça a le don de me taper sur les nerfs.
On va rejoindre Lau, on prend un verre (on était déshydratés, on avait même pas le choix), et on décide d’aller mollo vers l’église San Pablo, de style gothique-mudéjar. Elle était sensée être ouverte mais – ô surprise – ne l’était pas. Nous nous sommes donc contentés de l’extérieur, déjà fort impressionnant (mais pas photographiable). Le quartier est très actif et plein de street art.
On retourne tranquillement faire des boutiques (j’aurais dû acheter le chandail pour Neveux.. je trouve RIEN pour mes neveux), on se balade dans les épiceries, on tente de trouver des pâtes de fruits au chocolat (que nous trouverons et mangerons vite car mon sac a aussi bien mangé… et il s’en souvient encore). Il y a aussi des trucs étranges à Saragosse. Une parade, des boutiques fort explicites… et des filles qui ont des pénis sur la tête.
Comme nous cherchons l’air climatisé, nous aboutissons au musée Goya, tout près de la place. Il était certes climatisé mais bien décevant car il comportait très peu de pièces de Goya et aucune des plus connues. En fait, il expose surtout des oeuvres sur les artistes ayant inspiré Goya et s’en étant inspiré. Le lieu est un petit palais renaissance et j’ai préféré, entre tout, la série de gravures parfois satirique exposée dans une grande pièce. Là, on y serait restés!
Nous finissons la journée à la sangria et aux tapas (encore) dans des endroits repérés la veille. On tente d’en trouver des plus « populaires » en s’éloignant du centre, sauf qu’on s’éloigne un peu trop et qu’on se ramasse en face de l’appart, à manger des trucs très moyens. Heureusement, la sangria était bonne! Et abondante. Et pas chère!
Demain, c’est déjà le dernier jour… ça passer vite!