Ce matin, j’ai été obligée de me lever. Pas le choix, vu que Laurence part pour trois jours travailler à l’extérieur, et que moi, je l’accompagne, en allant visiter les trucs en journée. Disons que je suis un peu chancelante le matin même si je n’ai même pas fêté la veille. Je perds l’habitude de me lever, faut croire.
Faut aussi croire que je suis un peu stressée parce que l’idée de traîner entre 7h45 et 10h, heure d’ouverture de l’abbaye, m’angoisse un peu. Je dois être complètement folle. Finalement, je m’arrête au café et je discute avec des gens qui font Compostèle, en anglais, et le temps passe tout seul. Ce sont des américaines qui sont complètement décontenancées par les tout petits mini cafés qui leur sont servis. J’ai eu l’impression de leur sauver la vie en leur expliquant comment commander un « américano »! Elles trouvent aussi les choses bien vieilles ici… et trouvent que les français devraient rénover. Ceci dit, elles était super sympathiques, ces 4 dames qui sortaient de leur pays pour la première fois dans la soixantaine!
Je pense avoir déjà parlé de Moissac en long et en large sur ce blog. Ce n’était pas la première fois que j’y allais mais je gardais un souvenir assez ému de tous ces chapiteaux historiés romans. aujourd’hui, un spectacle se prépare dans le cloitre alors c’est un peu moins glamour. J’ai toutefois l’occasion d’observer plusieurs boxers de Français. Faut croire que le syndrome des craques de fesses à l’air, c’est commun à de nombreux pays!
L’abbaye de Moissac aurait été fondée au 7e siècle, mais rattachée à Cluny au 11e. Sécularisé au 17e, il a été en partie abandonné et a failli être démoli par le passage d’un train. Finalement, ce ne sont que les cuisines et le réfectoire qui ont été sacrifiées et le cloître est toujours debout. Heureusement! Il y avait des moines en visite et même si je n’ai pas fait exprès (non mais…), j’ai tout entendu les explications des chapiteaux et du tympan. Vous pouvez vous imaginer que j’étais fort déçue… non mais, ces paroles brisaient le silence!
Et là, je vais mettre des photos de chapiteaux. Et encore… j’ai trié. Ils sont TROP beaux! Et bien conservés en raison du marbre, même si les visages ont été détruits à la révolution.
Je suis retournée visiter l’abbatiale, puis la salle avec la magnifique voûte de pierre où les ouvriers ont signé leurs pierres. Je trouve ça étrangement hyper émouvant.
Petite balade dans la ville pour trouver un sandwich, revoir les statues de Toutain et la place de tous les angles… et retour à la voiture. Imaginez-vous que j’ai vu une pancarte « village médiéval » et que j’ai bien l’intention d’aller voir. J’arrête au point de vue du Boudou en faisant un mini détour, question de contempler le panorama… ça donne rien en photo, mais c’était hyper beau, cette vue sur la campagne.
Route vers Lauzerte, donc. Perchée sur un promontoire rocheux, la ville n’a pas été épargnée par les guerres de religion. Je garde surtout le souvenir d’une très jolie place, avec des maisons à colombages… et rien d’ouvert. Une chance que j’avais mon sandwich! La visite était toutefois fort agréable et j’ai pu visiter de très beaux jardins avec interprétation de même que l’église dont j’ai oublié le nom… en fait, il y en a deux dans le village et je n’arrive pas à me souvenir de laquelle j’ai pu visiter. Silly me. Les rues sont très jolies, avec les vieilles maisons de pierre.
J’ai ensuite continué la route pour aller voir un autre petit village qu’on disait mignon : Castelsagrat. Je n’ai surtout pu voir que la place et les rues environnantes car c’est minuscule, mignon… et fermé! C’est mon karma! Je suis aussi arrêtée à une pancarte de château (fermé)… mais j’ai eu la peur de ma vie quand j’ai failli me faire attaquer… par un paon! C’est que ça beugle, ces petites choses-là! J’étais certaine d’assister auditivement à un assassinat.
Retour ensuite à Moissac pour aller récupérer Lau, mais petit arrêt au pont canal, pour voir des bateaux passer sur le canal… au dessus de la garonne. Ça me plait toujours autant et j’ai pu faire une jolie marche.
Comme on dort à Figeac (ou plutôt à Capdenac-gare, dans la vieille partie avec ses maisons biscornues, on fait la route, on mange à l’hôtel… et ensuite balade à Capdenac-le-Haut, magnifique village haut perché et médiéval, tout en pierre et tout plein de petites rues mystérieuses. Il y a un très mignon jardin des 5 sens et se promener à la brunante était un peu magique. Bref, charmant!!
Ensuite, dodo… yen qui travaillent demain. Bon, pas moi, mais yen a!
5 Commentaires
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Ah, ces craques de fesses, comme tu les appelles : un vrai remède contre l’amour. Je crois qu’on peut difficilement faire moins glamour quand on est un mec (à part le mix chaussettes/claquettes).
Peut-être tes blogamies françaises te l’ont peut-être déjà dit, mais au risque de les répéter : chez nous, les craques de fesses, on appelle ça : le sourire de plombier. L’image est suffisamment parlant pour que je n’aie pas besoin de te l’expliquer.
(PS : Laurence ne change pas, elle est restée la même depuis la dernière fois que je l’ai « vue »)
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Même que Lau rajeunit, je trouve! Ca fait presque peur. Ça doit être un coup du Docteur. Et en effet, moins glamour, c’est difficile. Ah oui, quand on voit le caleçon au lieu de la craque, remonté jusqu’à la taille, d’un blanc douteux (souvenir d’hier)… c’est pire.
Chouettes photos ! J’adore les chapiteaux romans, et peut rester à admirer leurs détails de longs moments… mais je me dis qu’au Moyen-Age, ils devaient être beaucoup regardés aussi, mais pas du tout de la même façon.
Auteur
Ces chapiteaux sont une vraie merveille. Et en effet, le regard porté devait être fort différent!
« peux rester »… j’ai vu la grosse faute trop tard ! 🙂