C’est bien connu (du moins, si vous le lisez, vous le savez), j’ai eu une grosse phase « polars »… et elle a brusquement cessé. Il y a quoi… 6 ans. Du coup, ce n’est que maintenant que je me penche sur ce roman de Hervé Gagnon, qui se penche… sur Jack l’éventreur. Oui, j’entends « encore?!?! » dans vos têtes. Mais je vous jure que ce n’est pas redondant. Du moins, ça ne l’a pas été pour moi. Les événements se déroulent en 1891, à Montréal, on a un journaliste un peu désespéré et des événements qui rappellent étrangement ceux qui se sont déroulés à Londres quelques années plus tôt.
Si vous avez déjà lu des romans de l’auteur, vous pouvez vous imaginer que le contexte historique est fouillé et précis (le monsieur est quand même historien et muséologue à la base), que les événements se précipitent et qu’il y a une société secrète d’impliquée. Bref, selon moi, c’est très réussi et l’ambiance montréalaise de la fin du 19e est magnifiquement recréée. C’est un tout petit monde, la police a les moyens du bord, le clergé règne influence la morale du peuple et les journaux sont prêts à pas mal de choses pour vendre. (Ouais… à bien y réfléchir… il y a des choses qui n’ont pas changé tant que ça hein!)
Joseph Laflamme, le personnage principal, est journaliste. Ou du moins, il essaie de l’être et noie son échec dans le gros gin. Il est à la pige (qui se fait rare) et vit avec sa soeur Emma, qui gagne sa vie en faisant de la couture. Amoureux d’une jeune prostituée dont il se paie parfois les services, Quand il entend parler du meurtre d’une prostituée (qui n’intéresse personne, of course, les bonnes meurs étant ce qu’elles sont), il a peur pour elle… et décide de se faire un nom comme journaliste en enquêtant sur l’affaire.
Bref, ça tient la route, on veut savoir comment le tout va se conclure et ça se lit tout seul. L’auteur a une plume directe, simple mais aussi évocatrice. Bizarrement, c’est la roman dans lequel j’ai le plus apprécié son écriture (même si j’ai cessé de compter les allusions à la sueur… sérieux… plus de 40. Au moins. Mais moi et les répétitions, hein!! J’ai dû être traqueuse de répétitions dans une autre vie). Ça passe super bien, il réussit à faire passer l’angoisse des personnages et les descriptions de meurtres sont certes un peu gore (j’ai lu pire, don’t worry) mais elles s’intègrent parfaitement dans l’ambiance suffocante du roman.
Une première incursion dans le polar bien réussie pour Hervé Gagnon… et j’espère réellement revoir cet enquêteur se plonger dans les mystères de son époque. J’aime bien les histoires de sociétés secrètes, je pense… 🙂
10 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
Tu me convaincs ! Je le note pour le prochain mois québécois 😉
Auteur
Ce n’Est pas mal du tout! Une belle plongée dans Montréal!
Bouh ! qu’elle fout la frousse cette couverture ! Je note aussi. J’aime beaucoup.
Auteur
J’avais peur au début… mais finalement, le gore est juste bien dosé.
Je lis de moins en moins de polars aussi, ça se réduit à peau de chagrin. Mais… ça me fait toujours envie et j’en achète de temps en temps (va comprendre…) !!
Auteur
Pareil! Là, il faudrait que je lise ceux que j’ai achetés, par contre… c’est toujours un problème, hein!
Ça me plait ça, je ne connais ni l’auteur ni le lieu ni l’époque alors j’en apprendrais beaucoup et certainement avec plaisir !
Auteur
Je ne sais pas si le style va être de ceux qui te plaisent… c’est simple et direct! Mais oui, pour le lieu, l’époque, ça, c’est super bien fait!!
C’est pa juste, lui aussi j’ai envie de le lire maintenant 🙂
Auteur
Je pense que ça te plairait!