Résumé
« Une jeune fille assassinée par trois coups de poiçon, un ivrogne qui ne se souvient de rien mais que tout accuse… Pour le commissaire Adamsberg, il n’y a aucun doute: le passé refait surface. Le tueur au trident est de retour. Celui-là même qui avait poignardé la fiancée de Raphaël, le frère du commissaire, des années plus tôt dans leur contrée natale des Pyrénées.
Seul hic: l’homme est mort depuis vingt ans…
Se pourrait-il qu’Adamsberg, cet homme rêveur et sensible, coure après un fantôme et perde la raison? »
Commentaire
Pour la petite histoire, ce roman, je l’avais acheté à Paris pendant Books l’an dernier, et je l’avais malencontreusement oublié dans le sac de Delphine! Il en a fait, du chemin, ce petit livre!!! Je l’ai donc amorcé pendant ma panne de lecture et ça a été un peu long. À cause de la panne et à cause du fait que j’ai dû lire la moitié des passages à haute voix pour faire rire les collègues! Mais bon, je reviens là-dessus un peu plus tard!
J’ai donc été bien contente de retrouver le commissaire Adamsberg ainsi que Danglard. Je les aime bien, ces deux-là! L’un complètement rêveur, un peu déconnecté, fonctionnant à l’intuition et l’autre très strict, avec un cerveau aux tiroirs de mémoire infinis!! Je pense que c’est à cause d’eux, ainsi que de la nuée de personnages secondaires hauts en couleur que j’aime ce que je lis de Fred Vargas. J’apprécie l’atmosphère, le rythme lent et un peu cahotique, le fait que tout arrive comme ça, sans trop qu’on sache comment et pourquoi. Ca me plaît!
Dans ce tome, Adamsberg et compagnie s’en vont faire un stage au Québec (à Gatineau, plus précisément) où ils traiteront d’analyse d’ADN. Sauf que bon, Adamsberg est à la recherche d’un fantôme, un juge mort depuis plusieurs années, qu’il soupçonne d’être un meurtrier en série et c’est ça qui l’occupe principalement. Pas le stage! Et tout ne se déroule pas comme prévu. J’ai retrouvé avec plaisir le personnage de Clémentine, rencontré dans « Pars vite et reviens tard », qui a une coloc ma foi sympathique: Josette, ancienne bourgeoise vêtue de tailleurs et d’espadrilles, spécialités dans les transferts et les redistributions. Ce duo-là m’a paru très bien réussi!
L’histoire, qui traîne un peu au début (encore une fois, j’y reviendrai), m’a accrochée après le retour du Québec. Bon, on devine un peu les rôles que vont jouer les divers personnages (Noella, entre autres) et ce qui va suivre mais ce que j’aime avec Vargas, c’est qu’on voit Adamsberg empêtré dans les méandres de son cerveau… et qu’on se demande bien comment il va réussir à se sortir de là!! Bon, il y a des trucs un peu tirés par les cheveux mais en gros, j’ai aimé le côté bizarroïde de l’enquête et j’ai lu la fin très vite en ayant très hâte de connaître la suite, ce qui est bon signe!
Allons-y pour les bémols. Un petit et un gros. Le premier: c’est normal que je ne comprenne rien du tout aux aventures Adamsberg-Camille? Ce livre est sensé suivre directement « Pars vite et reviens tard » et j’ai eu l’impression d’avoir vraiment manqué quelque chose entre les deux… Bref, j’ai un peu de mal.
Avertissement… ce qui suit est une divagation extra-méga-longue sur le côté « français québécois… et je me suis retenue! Vous êtes avertis!!
Et le gros, gros, gros bémol, qui a failli me faire abandonné le livre et qui a fait mourir de rire la confrérie au bureau le midi… Le parlé supposément québécois!!! Je l’avoue tout de suite: je ne parle pas un français international, je fais un tas d’erreurs de syntaxe, j’utilise plein d’anglicismes et j’ai un méga accent du Québec. MAIS JE NE PARLE PAS COMME ÇA!!! Chaque région a sa façon de s’exprimer! Je le mentionne d’emblée, j’ai dû lire la section québécoise du récit avec un dictionnaire des québécismes et des expressions québécoises parce que je n’y comprenais strictement rien! Oui, nous utilisons des expressions assez imagées et différentes (vous en avez un bon exemple quand j’écris d’ailleurs)… mais pas à TOUTES les phrases!!! C’était une vraie énumération, et pas nécessairement des expressions les plus fréquentes!!! Et ce n’est pas tout le monde qui sacre aux deux mots et qui parle de la façon décrite dans le livre. Nous sommes polis, parfois, aussi!! Autre chose, le fameux « tu » utilisé – souvent en double – pour poser une question… oui, c’est vrai, nous le faisons. Mais pas à chaque mautadite question que nous posons. Et surtout pas quand la question est négative ou qu’elle comporte un interrogatif!! Et ce ne sont que quelques exemples… mais disons que bon, c’est loin d’être représentatif du parlé québécois. De plus, certains mots très « Québec » mélangés à des structures de phrase ou d’autres mots très « France », ça fait bizarre… bref, pas évident! En plus que certaines expressions sont réutilisées genre… souvent!! J’en ai été assez irritée, après un moment!!
Et je vous rassure, si vous venez visiter le Québec, les routes sont pavées même hors des grandes villes… On ne porte pas tous des noms de grands-pères et de grands-mères non plus! De toute façon, tous les clichés québécois sont présents dans le livre alors… il n’y a qu’à choisir!!! Mais si je fais exception de ça, j’ai quand même bien aimé ma lecture!
Des perles? En voici! Libres aux québécois de commenter… peut-être est-ce seulement dans ma région que ces expressions ne sont pas entendues… encore qu’à Gatineau, à 2 pas d’Ottawa… bref, c’est douteux!
« Tu crois-tu que c’est lequel, le commissaire? », « pourquoi tu portes-tu deux montres » ou « Tu peux-tu pas faire le calcul dans ta tête comme tout le monde…«
Naaaaa… première règle, la particule « tu » utilisée comme interrogatif amène une réponse oui/non… et à la négative, je pense pas avoir entendu ça sans que ce soit une blague… du moins pas par ici… « Tu peux-tu faire ça », « Vous l’avez-tu? », ça, il est possible de l’entendre… mais pas nécessairement à chaque question posée.
« Le grand slaque bien vêtu »
Un grand slaque, peut-être… mais pas à chaque fois qu’on parle de la personne (idem pour « les cochs » en parlant des policiers… des fois, mais pas à chaque fois!!!)… mais « bien vêtu » avec ça… disons que ça détonne!!!
« ébarroui »
Jamais entendu ça de ma vie…
« Chacun de vous s’amanchera avec les des membres de la Brigade de Paris, et on changera les paires tous les deux ou trois jours. Allez-y de tout coeur mais menez-les pas tambour battant pour vous faire péter les bretelles, ils ne sont pas infirmes des deux bras. Alors formez-les au pas de grise (!!!) pour commencer. Et faites pas l’esprit de bottine s’ils ne vous comprennent pas ou s’ils parlent autrement que nous. Ils sont pas plus branleux que vous autres. »
Comment dire… trop, c’est comme pas assez!!!
« Tais ton bec »
Heu… si quelqu’un me dit ça en espérant avoir un quelconque résultat, j’éclate de rire… ici, c’est « farme – avec un a – ta yeule – avec un y » si on veut être bien malpolis!!!
« Assieds-toi dessus puis tourne »
Je vous avertis… si un jour je vous dis ça, c’est que je suis particulièrement, particulièrement grossière… peut-être que ce ne l’était pas au départ, que l’origine est autre mais – du moins, dans mon coin – c’est plutôt vulgaire et surtout,
tu ne dis pas ça à ton boss ou à tes collègues de travail sur le ton de la conversation!!! Je n’ose même pas imaginer leur réaction si je leur dis un truc pareil…
À noter, tout ça, c’est dans trois pages et demie… imaginez pendant quelques centaines de pages!!!
8/10… auquel j’enlève un gros 1,5 pour le parlé québécois… ça a failli me faire abandonner le livre, quand même!!!
6,5/10
50 Commentaires
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Bon, rien que pour le parlé québécois pas à la hauteur, je vais bouder Fred Vargas pour le moment. Faudrait pas qu’elle m’embrouille non plus ! En tout cas, je ne suis pas québécoise, mais j’aime bien les expressions d’ici… sauf que celles-là, je ne les ai jamais entendues dans les rues de Montréal !!! Bon, c’est vrai, à Montréal, on n’a pas l’échantillon le plus représentatif…
Bref, un jour, je lirais peut-être cette chère dame, mais là, ça m’a coupé l’envie !!!
Pimpi: En fait, j’ai bien aimé ce que j’ai lu d’elle et je la relirai encore, pour ses atmosphères, ses personnages complètement fous. En espérant juste que ça ne se passe pas au Québec!!
Pimpi: Ah oui! Maman, elle, me raconte que ses grands-tantes pouvaient dire le mot « ébarroui » pour « évaché » (affalé sur une chaise ou un siège)… mais qu’elle ne l’a pas entendu depuis plusieurs, plusieurs années! C’est donc moi qui ne connaît pas!
HAhahaha! J’ai rarement rit autant en lisant un message!
Mais c’est incroyable! Ils vont tous croire qu’on parle comme ça de l’autre côté de l’Atlantique…
Et je vais dire comme toi, trop c’est comme pas assez! L’espèce de long paragraphe ou elle a mit presque autant d’expressions québécoises que j’en dit en 3 mois!…j’espère qu’elle ne veut pas faire croire qu’on parle toujours en paraboles bizarre comme ça!!!
Et je vais t’avouer qu’un grand slaque n’est jamais bien vêtu… Il est juste SLAQUE!
Et je te jure que je vais lâcher un « Tais ton bec » juste pour voir la réaction de la personne à qui je le dis! Trop drôle!
Tu me donnes vraiment envie de lire ce roman, une bonne dose de rire ne fait jamais de tort!
Je l’ai lu quand il est sorti et c’est celui que j’ai le moins aimé de Vargas parce qu’en bonne française je n’ai rien compris aux dialogues québécois et tu m’apprends qu’en fait c’est normal. Voilà une affaire de réglée. (Quant à Adamsberg/Camille, ils s’aiment, se quittent, s’aiment, se quittent, pas très varié…)
Je ne l’ai pas encore lu celui-là, parce que j’ai vu d’abord l’adaptation télé avec Hugues Anglade et que je n’ai pas aimé du tout. Peut-être que je vais passer directement au suivant avec ce que tu dis du supposé « parlé québécois ».
Je l’ai adoré celui-là, oui je sais c’est exagéré pour les québécois mais pour moi ça allait, j’était heureuse de retrouver certaines tournures (pour le double tu, je crois que c’est un truc de français tu sais, j’ai remarqué que mes enfants sont tellement scotchés par ce truc là, que deux jours après notre arrivée à montréal il le font systématiquement à chaque question :-)))) Moi qui ne remarque même pas en général, là je l’entends je te promets 🙂
et puis le chemin de halage je le connais, je passais de l’autre côté de la rivière pour aller faire mon terrain en maitrise, il y a le même :-)))
en plus j’ai beaucoup aimé l’intrigue avec le mah jong, complètement tordu 😉
Enfin ! Un vrai commentaire de spécialiste qui connait le terrain. J’ai lu le livre, mais j’ai adoré avoir ta vision sur la façon dont Vargas fait parler ses personnages; Merci!!!
Asteure (comme on dit dans ma région bien française), j’ai compris!
J’adore ta digression sur le « français-québécois ».
Sinon, je n’ai encore jamais lu Fred Vargas malheureusement. Je pense quand même que je commencerai par le premier, même si celui-ci semble bien savoureux (pour une non-québecoise), même si l’exagération est agaçante.
Fred Vargas aurait dû faire revoir et corriger sa copie par une Québécoise comme toi ! En tout cas, j’ai apprécié ton analyse parce qu’à la lecture de ce livre, je m’étais demandé si les Québécois parlaient vraimment comme ça… et quand même j’étais un peu sceptique !
C’est intéressant de lire l’avis d’une spécialiste! Je me doutais bien que le « québécois » de Vargas était plus ou moins inventé et je me demandais jusqu’à quel point… c’est justement ce langage bizarre qui m’avait plu. Mais je comprends que ce puisse être pénible pour les indigènes. Vous pourriez avoir l’impression d’être caricaturés.
Je passerai donc mon chemin car je n’ai rien compris au passage que tu as sélectionné! Mais je me doute que pour les Québécois, ce doit être assez drôle à lire!
Merci pour ton avis… à la lecture, je ne m’étais rendu compte d’aucune de ces extravagances de langage, j’avais cru que c’était tout à fait du québecois ! Je dois être trop naïve !
Merci pour ces rectificatifs sur ta langue, Karine ! Nous z’autres, les Frenchies, on est rassurés ! 🙂
A part ça, moi aussi j’adore le duo Adamsberg / Danglard !
Il va vraiment falloir que je lise cette auteure, mais je ne suis pas certaine de vouloir commencer par celui-là !
Je veux la lire depuis… des années… Mais je ne suis pas trop romans policiers, je ne sais pas trop ce qu’elle vaut, et donc je ne craque jamais pour ses livres.
Abeille: Probablement que pour eux, lire ça et nous entendre parler « en vrai », ce n’est pas siiii différent… mais pour nous, c’est hilarant, en effet!!! Tout est dans la quantité, en effet!! Ca a distrait les copains au boulot pendant deux midis (et vu la nature de mon travail, disons qu’ils étaient tous morts de rire et analysaient à loisir!!) Le « tais ton bec » est en voie de devenir kulte!!!
Fashion: Oui, c’est un peu normal… moi-même je n’y comprenais à moitié rien! Probablement plus que toi, quand même mais bon, disons que c’est loin d’être du typiquement québécois!
Aifelle: Si tu n’as pas aimé l’histoire (moi, j’ai quand même apprécié), je ne pense pas que pour le supposé parlé québécois, ça vaille la peine. Tu peux lire le dictionnaire des expressions québécoises! Il y en a juste… trop!!
Yueyin: J’imagine que tu as raison pour « l’oreille française » pour le double tu. Et en plus, j’habite dans la région où le fait le plus au Québec, je pense!! Mais je comprends que pour quelqu’un qui n’est pas d’ici, ça peut passer! Mais disons que j’ai été morte de rire! C’est quoi, un chemin de halage? Un chemin pas asphalté?? Oui, il y en a mais pas systématiquement hors des grandes villes! Si tu viens faire un tour chez moi à l’été, je te JURE que tu ne sera pas « dans la garnotte » avec ta voiture!!!
Keisha: Asteure (parce qu’on le dit aussi pas mal ici), je vais comprendre qu’il est difficile d’imiter un accent ou le parlé d’une région si on n’y vit pas depuis un moment!! Mais j’ai quand même aimé l’intrigue, bien tordue!!
Virginie: C’est une auteure de polar que je relirai… j’ai aimé ce que j’ai lu et des polars français, je n’en connais pas tant que ça! Et là, il y en a toute une série avec Adamsberg et Danglard, j’en profite!
Brize: Eh bien, tu as ta réponse… non! Oui, c’est bien différent d’en France (ceux qui m’ont entendu parler l’an dernier ont pu le constater)… mais c’est la quantité et la précision des choses qui m’ont agacée. Si je pense à mes grands-oncles et mes grandes tantes (qui auraient aujourd’hui 110-115 ans s’ils vivaient), ça ressemblait plus à ça.. mais encore, en beaucoup moins grande quantité!!
Dominique: Oui, j’avoue que c’est un peu l’impression que ça m’a donné. S’il peut nous arriver de voir des animaux en ville, ils ne gambadent pas joyeusement dans tous les stationnements (même si ça se peut… j’ai quand même déjà dû sortir une famille de lièvres de la maison parce qu’ils gelaient et qu’ils s’y sont engouffrés quand j’ai ouvert la porte… mais c’est quoi… une fois en 30 quelques ans!!) Et comme ailleurs, il y a différents niveaux de langage, différents accents… Je me dis qu’au moins, elle n’a pas placé des orignaux qui se baladaient dans les rues, c’est toujours ça!! Sauf qu’au bout d’un moment, j’ai passé par dessus et j’ai trouvé ça plutôt drôle!
Isabelle: Il y a une centaine de pages comme ça :)) Mais oui, c’est assez drôle à lire!!
Kathel: Pour quelqu’un qui n’habite pas ici, c’est normal de ne pas voir la différence! Quand même, quand je vais en France, je dois faire attention parce que si je parle un peu « normalement », la moitié des gens ne me comprennent pas vraiment!! Donc oui c’est différent mais pas tout à fait comme ça et surtout pas dans cette quantité-là!
Tamara: Mais de rien! Le pire c’est que j’aurais pu en parler beauuucoup plus longtemps! Déformation professionnelle! Et ce duo de détective me plaît définitivement. La preuve, je lirai certainement d’autres livres de Vargas… en espérant qu’ils ne se passent plus au Québec!
Florinette: Celui-là est en milieu de série, en plus… peut-être que commencer plus au début serait préférable!!
Lilly: Je pense que si Amanda ne m’en avait pas offert un premier, je n’aurais pas encore commencé!!! Je commence tout juste à surveiller les « séries-polar »!!!
Mon Dieu, on passe pour quoi!? hihi
Inouï! Comme le dit Mirabel, on passe pour qui? Des extra-terrestres???? Pas possible qu’une auteure comme Vargas n’ai pas eu plus de «jugeotte». Vaut mieux en rire
Mariebel: Une chance, dans les personnages québécois, certains sont sympathiques malgré leur façon de parler plutôt… colorée!
Suzanne: C’est ce que j’ai fait après un moment… en rire!
Un chemin de halage, c’est comme un sentier qui coure le long d’une rivière, on s’en servait en france pour tirer les bateau à contre courant (avec des chevaux tout le bastringue), j’imagine qu’au québec on parlerait plutôt de chemin de portage 🙂 parce que pour haler un bateau sur la gatineau ou l’outaouais bouhhhh !!!! Je crois qu’au québec pour les gros bateau on pratiquait plutôt le touage (un bateau qui en remorque d’autres)
Et le chemin du bord de l’eau, je ne me souviens pas si c’était asphalté tout du long mais c’est juste pour les promeneurs et les bicycles 🙂
et à part ça j’ai très très très hâte de connaitre ton coin 🙂
Elle nous fait passer pour ue belle gang de taouins miss Vargas! Je confirme, en Gaspésie et en Montérégie, les québécois ne parlent pas comme ça non plus. Et je suis aussi tout à fait d’ccord avec tes commentaires. Les Québécois ont plus de classe que ça tout de même. Quant au truc du doigt sur lequel on tourne, je m’inquiète du contexte dans lequel il a été utilisé… Ce n’est vraiment pas courant et surtout, c’est une vraie de draie insulte ça!
Sinon, concernant les autres romans de Mme Vargas, je n’en ai lu qu’un et je n’avais pas été emballée. À lire ton commentaire, je crois que je vais en rester là car je ne risque pas d’aimer la suite…
A la limite mieux vaut lire Michel Tremblay pour apprécier les expressions québécoises, au moins ça vient de quelqu’un qui connait le sujet…et qui n’en rajoute pas non plus.
J’avais lu Debout les morts pas mal, mais ça ne m’avait pas donné envie d’en lire d’autres.
Quel plaisir de te relire.. Me revoila sur la blogoboule, et j’apprécie toujours autant tes billets bien sentis!!
Excellent ta gueulante sur le parler québécois version Vargas! J’ai trouvé ça vraiment très intéressant parce que j’avais lu ce roman entre autres pour cette confrontation inspecteurs québécois/policiers français qui promettait d’être amusante et culturellement instructive.
J’en ai un souvenir vague maintenant parce que je l’ai lu il y a 3-4 ans et à l’époque je n’étais pas encore aller au Québec. Je prenais donc pour argent comptant ce qui était écrit dans le roman sans suspecter que Vargas puisse être à côté de la plaque! Bon elle a dû jouer beaucoup sur l’exagération sinon pour nous ça passe assez inaperçu finalement ces différences. D’ailleurs, en te lisant en général ou en lisant des romans d’auteurs québécois, on ne sent pas tant que ça un goufre géant dans les différences linguistiques. C’est plus à l’oral (forcément) que ça s’entend, après dans les expressions typiques aussi, bon si il y a quand même de sacrés différences, mais pas aussi marquées et systématiques que Vargas le laisse entendre dans tes exemples.
En tout cas j’ai trouvé tes remarques très instructives, je vais mettre ton billet en lien chez moi, ça me servira de référence.
(PS HS, les BD ça marche bien pour les pannes de lecture )
Yueyin: Ok, je vois maintenant! Oui, on dit un portage! Les sentiers sur le bord de l’eau sont généralement non-asphaltés.. mais les routes de campagnes le sont généralement!!! Et j’ai bien hâte que tu connaisses mon coin, aussi!!
Frisette: En effet, ici, la charmante expression est généralement accompagné d’un doigt d’honneur pour illustrer le tout!! Mais ici, elle veut dire « penses-y un peu »… Mais bon, c’est quand même moins pire que la fameuse « plotte à terre » d’un certain français, non??? :)) Ceci dit, j’aime bien Vargas…. du moins ce que j’en ai lu!!
Chimère: Je n’ai vraiment pas tout lu de Michel Tremblay mais ce que j’ai lu reflétait le parlé joual des années 50-60. Mais oui, c’est quand même plus réaliste, pour l’époque en question!!
Choupynette: Je trouvais, aussi, que tes billets se faisaient rares! Contente de te relire!
A girl from earth: Oui, je pense que tu as raison. Il y a des différences mais ici, c’est la quantité et l’âge des expressions qui ne fonctionne pas toujours. Et aussi parfois le sens précis et les connotations des dites expressions! Quant à l’accent québécois, je pourrais donner un cours là-dessus!! (Je l’ai déjà fait d’ailleurs!) C’est le mélange d’accent et d’expressions qui fait que parfois, on ne se comprend pas toujours!!
Et bien ce livre ne t’aura pas ménagé!!! « ébarroui » c’est quoi ce mot!! ça veut dire quoi???? je n’ai jamais lu de Fred Vargas, je sais d’avance que je ne vais pas du tout aimé et même si ton billet le présente bien je te trouve super gentille et pas rancunière pour un sou!! c’est bien!!!! sinon moi j’irais bien visiter le Québec je suis sûre que je m’y plairais et chez nous vous êtes réputés pour être accueillants et très chaleureux !!!!!gros bisous et pardon pour le peu de temps que je suis présente sur ton blog, des journées très chargées mais promis je reviens vite!
Ahah je suis écroulée de rire ! Mais je peux te rassurer sur un point chère Karine. Les français ont exactement le même genre de clichés au sujet des belges 😀 . Notamment le fait qu’ils pensent qu’on dit « une fois » à la fin de chaque phrase. Et pourtant, on est situé juste à côté de chez eux 😉 . Mon compagnon est français et il a bien du revoir certains de ses aprioris quand il est venu vivre ici
J’ai lu la plupart des Vargas mais pas encore celui là. Ben tu vois, finalement elle était précurseur si « Tais ton bec » devient culte 😉
J’avais adoré ce Vargas, mais, évidement, je n’y connais rien en parler quebecquois…
Lael: Des journées chargées et pas de temps pour les blogs, je comprends ça!! J’ai un nombre incroyable d’articles non lus dans mon google reader et je me demande si je vais pouvoir rattraper! « Ébarroui », selon ma mère, ça veut dire être assis en quelque part, un peu tout croche, parce qu’on est fatigué (évaché, comme on dit par ici). Sauf que dans le roman, elle l’utilise comme « fatigué », ce qui est probablement sa vraie origine, celle du dictionaire!! Et oui, on est bien gentils ici 🙂 Mais en général, j’ai aimé ce que j’ai lu d’elle!
Manu: Tu sais, les Français ont des idées de nous… mais il y a des clichés sur les Français un peu partout aussi! C’est un peu pareil des deux côtés, je dirais! C’est toujours drôle de constater de l’extérieur!
Isil: En tout cas, cette expression aura été une inspiration pour ma bande d’amis!! J’avoue que nous trouvons ça très drôle! Mais je continuerai à lire Vargas, j’aime bien!
Liliba: J’ai aimé l’histoire et les personnages, aussi! Et le parlé québécois, je pense qu’il faut être québécois pour réaliser que c’est exagéré. Pour avoir une idée, mon français oral ressemble un peu à ce que j’écris ici… abrégé un peu, toutefois… et avec un méga accent!!
Ce livre c’est le début de mon desamour avec Vargas , toujours la même rengaine avec des farfelus…
Mais ce qui sauvait ce livre , son parlé québécois !
Donc, je ne suis pas près de relire du Vargas !
Je compte sur toi que ma PAL ne crie pas famine lol
J’adore ta façon de détourner le billet. J’ai bien ri dans la dernière partie de ton billet !
Je demanderai à une amie québécoise si elle a lu ce livre.
Michel: pour le moment, j’aime bien les farfelus de Vargas! Mais bon, le parlé québécois, ici, ce n’est pas nécessairement la force du roman! Bien que ça doit paraître bien exotique quand on ne voit pas tous les petits trucs qui clochent côté réalisme!
Leiloona: Bonne idée pour ton amie québécoise… au pire, fais-lui lire les extraits cités ici, juste pour voir ce qu’elle va en dire!
Hey, Monster ET Vargas ! mais c’est un paradis ici pour moi aujourd’hui !
Marrant comme ça m’a pas marqué le fait qu’elle employait autant d’expression québécoises. Remarque, je l’ai lu il y a plusieurs années celui-là, et j’oublie vite.
nan, bon, si je cherche un point de repère pour visualiser le « parler » des cousins du Québec, j’ai une référence : Le déclin de l’empire américain, et les invasions barbares. Là, je sais que c’est pas du chiqué.
Mais bon, faudrait que je relise ce Vargas en gardant en tête qu’elle a mis un peu trop de confiture sur la tartine 😀
InFolio: Oui, dans ces films (surtout les invasions barbares, en fait… le déclin date quand même et je réalise que ça a pas mal changé depuis!!) c’est plus réaliste!! Mais oui, disons que Vargas en a mis pas mal et surtout au début… je paniquais!!!
Salut chère rivale de B&the city,
J’ai bien aimé ton avis sur ce livre de FV qui n’est pas mon préféré. Mais j’adOOOOre FV. A sa décharge, je dois dire que ce qu’elle fait dire à ses personnages français n’est pas non plus du vrai français de France, ce qui fait le vrai style Vargas. Le phrasé est autant saugrenu que les personnages. Si tu ne l’as pas encore lu, je te conseille « sans feu ni lieu » le plus drôle de ses romans.
Fersenette: Super intéressant comme point de vue! Je ne savais pas que le langage français étrait aussi décalé!!! Je relirai certainement d’autres Vargas (j’en ai quelques uns) et je note celui dont tu parles!! Si c’est drôle, ça risque de me plaire!
Je n’ai pas aimé
Amiedeplume: J’aime bien le style de Vargas… mais sur celui-ci, le parlé québécois m’a vraiment dérangée!
Moi aussi j’adore Adamsberg et Danglard, et la plupart des personnages de Fred Vargas, j’adore cet univers, les valeurs qu’il porte, je m’y sens chez moi, ça me fait beaucoup de bien.
Pour le « québecois » réinventé par Fred Vargas, je comprends que ça vous heurte, mais je pense qu’il est carrément faux de penser que ça donne une mauvaise image de vous, ou comme certains commentaires le laissent à penser, que ce serait de la malveillance de Vargas à votre égard. Evidemment qu’on sent bien sans connaître « la langue » qu’il y a un travail de l’écrivain là-dedans qui se délecte de reprendre des expressions et des façons de parler qui l’enchantent et qui se laisse aller à forcer beaucoup le trait. Mais moi je trouve ça beau, craquant, très séduisant, tout à fait dans la ligne de ce que je disais de l’univers de F.Vargas et des valeurs qui en émane, je ne sais pas trop comment l’expliquer, quelque chose qui va contre le déssèchement, le côté un peu aseptisé, un peu froid et ennuyeux, pas chaleureux parfois à l’oeuvre dans nos sociétés modernes -enfin en tout cas par chez nous je trouve.
Et puis et puis je me souviens… quand j’étais étudiante, d’un jeune homme québecois qui me faisait la cour… Et cet imbécile a fait des efforts énormes pour perdre son accent qui m’aurait sans aucun doute fait succomber tellement j’adore (Tu as vu Un poisson nommé Wanda?)!!! Du coup j’en ai préféré un autre …
Lilali: Non, je ne crois pas que c’Était pour se foutre de la gueule des québécois, loin de là. Sauf que c’est fréquent comme erreur dans le langage et que pou rnous, c’est totalement difficile d’accrocher… vu qu’on ne comprend même pas non plus!!! Mais j’aime bien Adamsberg/Danglard! Je relirai certainement autrre chose de Vargas!
Sam (je ne sais pas comment on fait un « a » qui est un poil plus fermé que le « a ») m’plééé (là, je fais de la prononciation restituée) biii-in (pas facile à transcrire).
Je suis en plein Québec en ce moment, ce qui ne veut pas dire en plein baccara, expression peut-être inconnue là-bas, et dans mes articles, je m’arrange pour mettre du son ou une vidéo pôur faire entendre cette langue, plutôt ce « parlé » musical si beau.
Lou de Libellus: Quand on entre au Québec, on veut y rester, n’est-ce pas! (et non, en plein baccara, je n’ai aucune idée de ce que ça veut dire… c’est pas un jeu??)
Hé hé ! A Québécoise, Français et demi !
Ce pourrait être un jeu, de cartes, ça s’écrit pareil, mais l’expression, argotique, « être en plein baccara » veut dire : être dans la marde, comme vous dites !
: – )))
Lou de Libellus: J’aurais traduit par « en plein zoo » mais en fait, je pense que ça veut dire pas mal la même chose!
Oui, je ne connaissais pas l’expression, mais j’ai regardé, oui, elle est attestée, j’ai encore beaucoup à apprendre : – )
Lou de Libellus: Quelle expression, le « parlé »? Ou le baccara? (des fois, je ne comprends pas vite!)
Mais si, tu comprends vite, c’est Lou qui s’exprime lentement, et lou-rdement : – )
Je parlais du « zoo ».
Le « parlé », j’en ai parlé à propos de ton article récent sur le « parlé » québécois, on en redemande !
En France, on, enfin… je, on dirait le « parler », mais l’infinitif est finalement moins logique que le participe. J’ai remarqué que tu l’utilisais systématiquement, ce n’est donc pas une erreur ponctuelle, comme nous en faisons tous.
Revenons aux affaires.
Cette nuit, j’ai rêvé de toi, en tout bien, tout honneur. Tu étais grande, plus grande que moi, ce qui est peut-être vrai, mais dans un rêve, Karine, ce jour-là sous les traits de Karine, c’est mon « anima », je l’entends au sens où Jung l’entendait, mon ange gardien, si tu veux – demande à Denis Lecomte, il a l’air de très bien connaître. Donc tu étais là et on était « en plein zoo ». Je te protégeais (c’est toujours bien de protéger son « anima »), en fait c’est toi qui me protégeais, ou qui me rassurais, c’est bien d’avoir un zoo dans la tête, les animaux sont une part de nous-mêmes, il faut prendre soin d’eux, de ceux qui sont dans notre tête, pas seulement ceux qui vivent dehors.
L’ « anima », c’est la part féminine de l’homme, sans quoi il est comme mutilé. Les femmes ont leur « animus ».
Encore une fois > Denis Lecomte. Si je dis des bêtises, il saura le dire !
Lou de Libellus: Ah oui, là, je comprends! :))) Je ne fais pas tous les liens nécessaires des fois. Et le parlé était, comme je te l’ai dit une erreur mais… récurrente!