Présentation de l’éditeur
« Incroyable » L’auteur d’Autant en emporte le vent avait donc laissé derrière elle une autre oeuvre romanesque, restée inédite durant trois quarts de siècle! À sa mort, en 1949, Margaret Mitchell avait demandé la destruction de toutes ses archives personnelles. Mais, à l’insu de tous, son ami d’enfance et de toujours, Henry Love Angel, s’était constitué un petit trésor de guerre – lettres, photographies et, surtout, le manuscrit dont elle lui avait cadeau on ne sait quand ni pourquoi – qui revoit le jour, quelques décennies plus tard.
Située dans un archipel du Pacifique Sud, Laysen disparue est une histoire romantique de marins, d’amour, d’honneur et de destin fatal. L’héroïne y manifeste déjà toute la force de caractère d’une Scarlett O’Hara et les sentiments soufflent en tempête. Il est assez stupéfiant de penser que lorsqu’elle écrivit ce court roman, Margaret Mitchell n’avait pas seize ans, et n’était pratiquement jamais sortie de sa ville natale d’Atlanta.
Il est donc passionnant de découvrir dans le même volume les lettres et les photographies de jeunesse, conservées par son amoureux le plus fidèle, qui révèlent une personnalité auussi précoce, audacieuse et fascinante que celle de ses propres héroïnes. »
Commentaire
J’ai « Laysen disparue » pour la première fois lors de sa sortie en 1996. J’étais à l’université et impossible pour moi de laisser passer un truc de Margaret Mitchell. (Pour ceux qui débarquent ici, j’étais une fanatique finie d’Autant en emporte le vent. Je pouvais le réciter limite par coeur). Le problème, c’est que je n’en avais plus aucun souvenir. Du coup, pourquoi pas le relire. Et post lecture, je comprends un peu mieux pourquoi je ne m’en rappelais pas vraiment!
Ce n’est pas que ce soit mauvais. C’est simplement un peu banal. Et surtout, vraiment très court. On parle de « court roman » mais en fait, j’appellerais ça une nouvelle. 74 pages écrites vraiment, vraiment très espacées (genre à doubles interlignes). C’est une histoire d’aventures, racontée plusieurs années plus tard par un vieux marin que cette histoire a marqué à vie. C’est romantique, tragique, plein de grandeur d’âme et de grands sentiments et étrangement, contrairement à la présentation, je n’ai pas été particulièrement surprise que ça ait été écrit par une ado, même si on s’entend que pour une jeune de 15 ans, c’est quand même drôlement bien. Je n’ai pas trouvé non plus grand chose d’autant en emporte le vent dans tout ça (en fait, j’ai un problème avec la présentation et les analyses du texte plus qu’avec le texte lui-même, je crois) et si le personnage féminin est indépendant clairement à contre-courant, clairement courageuse et « tête dure », on retrouve beaucoup de l’auteur dans tout ça. De la vie rêvée de l’auteur, je crois. Il n’y a pas vraiment l’ambivalence de Scarlett ou encore la complexité de son caractère. De par la longueur du truc, les personnages sont plus simples et manquent de relief. Il n’y a que le marin qui a en quelque sorte vraiment capté mon attention. Mais ceci dit, ça se lit tout seul, c’est complètement dramatique, l’atmosphère de l’île est bien réussie et ça fait voyager.
Mon problème, avec le livre? La première partie, qui est la présentation des documents (jusque là, pas de problème) et leur interprétation. Hors-contexte. On parle presque uniquement de l’histoire entre Henry Love Angel (pauvre gars, être affublé d’un nom pareil) et Mitchell. C’est un peu normal, ce sont de là que viennent les documents. Mais on fait surtout beaucoup de « peut-être que… » et de « possiblement » qui, selon moi, tendent à donner une extrême importance à cette relation. Plus que ce que moi j’aurais interprété des lettres. Bon, je ne suis pas une experte, j’ai lu quelques bios et tout, mais je trouve qu’on tire vraiment des conclusions un peu hâtives et ça m’a un peu dérangée. Mais bon, peut-être suis-je aussi dans les patates.
Toutefois, les lettres permettent d’apprécier une partie du caractère de l’auteure, un peu décalée dans son époque et surtout dans son milieu social. Elle était particulière, cette demoiselle, à la fois fonceuse, avec de grands idéaux mais aussi éternellement malade et blessée (elle en parle dans presque toutes ses lettres). Son ton est délicieux. Dans ses lettres. La nouvelle est plus conventionnelle.
Bref, à lire pour les passionnés de l’auteur mais si c’est bien agréable, ce n’est pas non plus indispensable. Selon moi, toujours.
20 Commentaires
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Je ne savais même pas qu’elle avait été autre chose que GWTW!
Grominou: C’est l’une de ses nouvelles de jeunesse, en fait… rien de magistral!
Je pense que je le lirai, par simple curiosité 😉 Moi aussi ça a tendance à m’agacer ces interprétations à base de micro-informations, mais bon…
Coralie: Je l’ai lu exactement pour cette raison! tu me diras ce que tu en auras pensé!
Je n’ai jamais lu Autant en emporte le vent alors… 😉
Selena: Tsssss… vilaine fille!
C’est quand même bien intéressant tout ça! Il faudrait peut être que je lise Autant en… un jour… Même si sje n’ai jamais été uen fan du film plutôt réussi.
Entre les Pages. Le film tient beaucoup du livre mais il en manque pas mal, je trouve. Mais je ne te découragerai pas certain de lire Autant en emporte le vent!
Tu m’apprends un truc ! Je nétais pas du tout au courant de cet autre roman de l’auteur !
Catherine: Roman, faut le dire vite hein. Je dirais plutôt « nouvelle »!
Je vais te dire un secret, je suis un sceptique invétéré. De plus en plus vieux et de plus en plus sceptique. Un roman qui apparait 3/4 de siècle plus tard, j’ai des doutes et en admettant que ce soit bien du même auteur, ce dont je doute, pourquoi le faire éditer si elle ne l’a pas voulu de son vivant ?
Bonne semaine
le Papou
Le Papou: Du même auteur, je pense que oui. C’est la même plume, la même écriture et tout. Mais bon, la qualité du truc, je ne saurais trop. Et pourquoi ce texte-là, c’est que Mitchell a tout fait brûler ses textes et papiers personnels… du coup, il n’en reste pas beaucoup.
hihi une lecture pour fan absolue comme toi quoi :-)))
Yue: Oui, voilà. Et juste pour ces personnes-là!
Un jour il faudra que je lise « Autant en emporte le vent » déjà. J’aime tellement le film
Stephie: Oui, il faut, il faut, il faut. Je peux même te l’emballer dans une boîte de gode si ça peut te donner envie ;)) (Ok, je sors… je suis fatiguée, je pense!)
J’aime bien ta phrase : « Ce n’est pas que ce soit mauvais ». Pas étonnant que tu ne t’en sois pas souvenu.
Alex: Voilà! ;)))
Autant en emporte le vent n’est pas encore passé entre mes mains. Un jour peut-être ?
Soukee: Tssss… il faut lire GWTW ;)) (dit la super fan qui est tombée dedans quand elle était petite!)