Présentation de l’éditeur
Encore une autre nouvelle du recueil « La sonate à Kreutzer ». Donc pas de présentation de l’éditeur.
Commentaire
Ceci est la dernière nouvelle du recueil. Plus courte que les deux autres, mais portant sur le même thème; le mariage et ses désillusions. On rencontre ici Eugène Ivanovich Irténiev, jeune homme qui tente de redresser la situation de la fortune familiale suite à la mort de son père, criblé de dettes. Bon pour sa mère, travaillant, Irténiev, pour satisfaire ses besoins et rester en santé, prend une amante dans le village, Stépanida. Il ne s’attache pas à cette femme et quand plus tard, il rencontre la jolie et gentille Lise et qu’il l’épouse, il rompt dévinitivement avec Stépanida. Mais plusieurs mois après son mariage, il la revoit par hasard et commence alors à être obsédé par l’idée de coucher avec elle.
C’est donc la descente aux enfers de cet homme, qui se veut bon et fidèle et qui se découvre irrésistiblement attiré vers une femme à laquelle il ne devrait plus penser. Il n’y comprend rien et ne sait plus comment échapper à ces tourments. Tolstoï réussit à nous faire ressentir les sentiments d’Irténiev, emmuré dans un mariage qui ne devrait pas être malheureux. La femme est présentée comme un objet sensuel et maléfique et le mariage comme un idéal qui ne devrait pas être. Pendant toute la nouvelle, j’ai eu l’impression que l’auteur souhaitait nous faire passer ses idées, sa vision du mariage et de la femme.
Pourtant, malgré son côté « preachy », la nouvelle m’a plu. Pas pour la morale qui s’en dégage mais pour la justesse des émotions que Tolstoï m’a fait ressentir. Son écriture est accessible, évocatrice et je me laisse prendre au jeu à chaque fois. Il réussit à exposer différents aspects de la nature humaine, il soulève des questions. La seconde partie aurait peut-être pu être un peu plus longue mais somme toute, j’ai bien aimé.
Je clos donc sur cette nouvelle ma semaine Russe, proposée par Cryssilda et Emma! Thanks girls
10 Commentaires
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Vous m’avez toutes convaincue et je viens de m’offrir Anna Karenine 🙂
Manu: Ouiiiiiii j’espère que ça te plaira!
Je viens de lire les trois billets que tu as consacrés à ce recueil. Finalement, si je relis Tolstoï (après « Anna Karénine »), ce sera sans doute par ce biais, « Guerre et Paix » me paraissant bien trop énorme pour mon appétit limité.
Brize: Ces nouvelles traitent du mariage, principalement, une institution qui n’était pas très bien vue de Tolstoï. Beaucoup de désillusions, peut-être. Mais oui, c’est une bonne idée si tu ne veux pas t’attaquer à une énorme brique de 2000 pages!
bravo pour cette semaine russe… pas trop envie de littérature russe en ce moment, mais j’y reviendrai !
Kathel: Thanks! Tu as tout à fait raison, il faut suivre ses envies!
Je vois que toi aussi tu as bien profité de cette semaine 🙂
Sabbio: Oui, ça m’a donné une envie terrible de lire tous les russes, en fait!
Ce titre là aussi je veux le lire ! En fait, je voudrais lire ou relire tous les titres de Tolstoï ! Bon à l’exception de Anna Karénine qui m’a vraiment agacée ! Elle me fait un peu penser à Emma Bovary (Aïe, non, pas taper pour cet irrespect !!! )
Marie: Ah oui, vraiment, tu as été agacée par Anna? Je l’ai lu ado et il m’avait beaucoup plu, en fait!