Résumé
« Un écrivain japonais célèbre, émigré aux États-Unis, se suicide en laissant un recueil de nouvelles écrites en anglais. Le livre ne sera jamais publié au Japon: chaque traducteur commençant la quatre-vingt-dix-huitième nouvelle meurt. Au cours d’un été étrange, Kazami, l’amie du dernier traducteur, découvrira la vérité. Et elle finira par croire que « tout ce qui s’est passé était beau… D’une beauté violente, à en perdre la raison ».
Commentaire
J’ai lu ce livre dans le cadre de mon challenge 2007. Le fameux « Y »! Allez savoir pourquoi, même si j’ai finalement réussi à extorquer « Kitchen » à mon bébé frère, je m’étais mise en tête de lire ce titre particulier!!! J’ai eu des hauts et de bas dans cette – pourtant courte – lecture. J’ai tout d’abord été intriguée par le mystère entourant la nouvelle, cherchant à découvrir la fameuse « vérité » annoncée. Par la suite, j’ai été un peu déstabilisée en voyant que le roman allait en fait dans une autre direction et, finalement, j’ai beaucoup aimé la fin du roman et la sensation qu’il m’a laissée.
En fait, si la fameuse 98e nouvelle est présente tout au long du roman, elle n’est que prétexte à autre chose. Prétexte à décrire le fameux été vécu par les quatre personnages: Kazami, Saki, Otohiko et Sui. Pour Kazami, la narratrice, cet été constitue une parenthèse flamboyante à côté de laquelle l’ordinaire semble un peu morne. Elle a l’impression de vivre dans un roman intense. Je me suis reconnue dans cette sensation, ce souvenir si fort d’une période qui a été idéalisée et dont un événement particulier marque la fin. Une période que nous regardons avec émerveillement, malgré les fêlures et les drames qui s’y sont joués. Une parenthèse, quoi.
Je crois que c’est davantage ces parallèles qui m’ont touchée que l’histoire en tant que telle. J’ai eu de la difficulté à comprendre la fascination qu’exerce Sui sur son entourage, j’ai ressenti la détresse mais moins l’exaltation qui semble sous-jacente. Il m’a manqué un petit quelque chose pour ressentir cette intensité, en parallèle avec celle de l’été. J’ai beaucoup aimé les dernières scènes, toutefois.
L’écriture est poétique, imagée. J’ai pu facilement imaginer les images volées, les sensations décrites. Ayant apprécié le style de l’auteure, je la relirai surement. J’ai moins aimé les dialogues, qui m’ont semblé jurer avec le reste. Je crois que je croyais davantage aux personnages quand ils ne parlaient pas!!! Bref, un bon petit moment de lecture.
8/10
14 Commentaires
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et bien toi, tu ne fais pas du bien à ma lal 🙂 je note j’avoue que cette 98ème nouvelle m’intrique!
Banana Yoshimoto est le Y de mon challenge 2008 mais avec le titre « Dur dur ». Je ne connais pas du tout mais ton article me laisse penser que ça devrait être un bon moment.
Stéphanie: Ca fait bizarre de penser que tu écris ce commentaire avant d’aller au boulot alors que moi je ne suis pas encore couchée (d’ailleurs, il faudrait que j’y pense sérieusement sinon je vais avoir l’air d’un zombie demain!!!) En effet, la nouvelle est intrigante! Comme je disais, ce n’est pas le point central du roman mais il est intéressant de se plonger dans l’univers de la traduction! 🙂
Papillon: C’est le seul roman que j’ai lu de l’auteure mais cette lecture me donne le goût de la découvrir davantage. J’ai hâte de voir ce que tu vas penser de « dur dur »!
Je l’ai lu il y a 5 ou 6 ans et je n’en ai presque plus aucun souvenir (à part le fait qu’il y a un problème lors d’une traduction que personne n’arrive à finir). Il me semble que j’avais fini cette lecture en étant un peu perplexe ! mdr !
Joelle: En effet, je suis restée un peu perplexe sur certains points moi aussi! J’ai trouvé intéressante l’histoire de la traduction mais c’est plus l’autre thème que j’ai aimé, pour des raisons toutes personnelles! En espérant que je m’en souvienne dans quelques années!! lol
J’ai découvert récemment la littrature japonaise avev Haruki Murakami. Ce livre me tente bien aussi! Je l’ajoute à ma LAL. Merci pour ton com sur « Ni d’Eve ni d’Adam » qui m’a permis de connaître ton blog. C’est vrai que nos blogs se ressemblent! Mais pour un blog en construction, il est drôlement fourni!
je ne connais rien du tout à la littérature japonaise… ton avis mitigé me rend perplexe ! Du coup, je ne le note pas! (au pire je pourrai toujours l’emprunter à Stéphanie si elle l’a ;-))
Mireille: Moi aussi, j’ai découvert cette littérature très récemment. J’en suis encore à l’explorer, disons! Le Hakuri Mukurami est sur ma liste! Pour mon blog, disons que j’ai toujours écrit des commentaires et impressions sur les livres que je lisais. Il y a donc plusieurs trucs – surtout les premiers articles – qui sont tirés de ces notes. Je trouve que ça fait une bonne façon de ne pas les égarer et de les rassembler! Émeraude: J’ai bien aimé cette lecture à cause d’un point en particulier! Comme tu dis, au pire, tu emprunteras! 🙂
Salut Monsieur-Madame le créateur de mon coin lecture, C’est sympa de se poser un moment dans ton blog… Toi qui aimes vagabonder dans les petites parenthèses de bouquins, tu peux aller voir le blog de m. c’est un(e?) auteur qui commence un roman et qui le rédige sous nos yeux… on découvre l’histoire au fur et à mesure qu’il le rédige, je trouve le concept sympa… Voici l’adresse: http://www.unehistoireordinaire.over-blog.fr A bientôt (maintenant que j’ai découvert ton coin lecture, je vais venir y faire un tour plus souvent… de manière moins éphémère! C’est très agréable ce petit coin!) Ephémère
J’allais dire que ça serait peut-être un peu redondant avec «Kitchen» quand je me suis souvenue (hé hé) que c’est en fait «Parfum de glace» que j’avais en tête, d’un tout autre auteur… MDR! Mais bon, tous les deux japonais?! mdr! 😛 Je le note, mais je le lirai un peu plus tard pour ne pas ajouter à ma confusion mentale!!!
Charlie Bobine: Bah, si c’était deux asiatiques… c’est mêlant!!! A la fin du livre, j’avais encore de la difficulté à me rappeler des noms des personnages!!! lol J’espère que la panne de lecture s’arrange! 😉
J’ai lu il y a quelques semaines un recueil de nouvelles de Banana Y. et j’ai bien aimé l’ambiance qu’elle installe dans ses récits. Ce roman a l’air bien intéressant aussi (simplement le titre est peu évocateur, c’est un peu ce qui m’a arrêtée au moment de choisir !)
Rose: Je ne sais pas pourquoi je me suis tournée vers ce titre en particulier… sans doute parce que ça parlait de nouvelles littéraires. J’en garde un très bon souvenir et je prévois lire Kitchen, qui est dans ma PAL.