Présentation de l’éditeur
« New York, les années 1970. Une ville qui est encore le centre du monde mais qui commence à douter d’elle-même. La guerre du Vietnam s’enlise, et si l’engouement pour le rock’n roll ne se dément pas, il vient maintenant d’Angleterre, où l’ombre des Beatles plane encore sur le monde de la musique.
Sean est musicien. Pour le plaisir de faire de la musique, pour cette merveilleuse camaraderie de la scène, pour l’amour de cette vie d’errance entre Montréal, sa ville natale, et les innombrables bleds où il doit jouer. Quand il revient à New York, il vit chez son ami Ralf, qui a un appartement à Brooklyn et un chien qui s’appelle Lennon. Les seules attaches qui donnent à Sean le sentiments d’être chez lui quelque part.
Pendant que Sean est en tournée, Ralf fait la connaissance d’Héloïse. C’est le bonheur, tout de suite, des soupers où se conjuguent amour et amitié. Et, tout à coup, le précaire équilibre ne tient plus. […] »
Commentaire
J’avais une grande envie de livres « pour grands » et j’ai choisi dans ma pile branlante ce roman de Stéfani Meunier qui y traînait depuis un bon moment. Je n’avais aucune idée de ce dont ça parlait, ni même si c’était bien. En fait, je ne savais plus du tout comment j’avais pu avoir l’idée de l’acheter. Ce qui, étant donné mes achats impulsifs, n’est pas nécessairement surprenant.
Le hasard a bien fait les choses parce que dès les premières pages, j’ai su que j’allais aimer ce roman, son ton, ses atmosphères. Même si je ne lis pas beaucoup de romans québécois (certains me le font souvent remarquer hein 😉 ), je me sens tout de suite chez moi dans la langue quand j’en ouvre un. C’est étrange comme le français québécois et le français « de France » deviennent de plus en plus distincts dans ma tête… Pourtant, ici, même si c’est une langue québécoise, il n’est pas question de joual. Et je dois avouer que l’écriture de Stefani Meunier m’a vraiment beaucoup plu. Directe, simple, mais qui parfois m’a virée de bord avec une réflexion comme ça, sortie de nulle part. Elle a réussi à créer pour moi une atmosphère changeante, mouvante, le tout en fonction de ce qui arrivait aux personnages. La chaleur et l’amitié, je l’ai ressentie par moments. La solitude aussi, souvent. Cette grande solitude, pesante, présente en chacun d’entre nous mais peut-être encore davantage en Sean, Ralf et Héloïse, qui assurent tour à tour la narration du roman.
C’est un moment de leur histoire qui nous est racontée. Leur jeunesse, ou la fin de celle-ci. Une histoire ordinaire, sans doute, mais si bien croquée que je me suis tout de suite sentie proche d’eux. De Ralf qui aime sa solitude, ses livres, sa musique. De Sean, qui cherche à vivre sans s’accrocher, sans s’attacher. D’Héloïse qui se demande si elle n’est pas devenue trop grande pour ses rêves qui se fanent et qui court après ce qu’elle croit être la vraie vie. Ces trois personnages à la dérive s’accrocheront momentanément les uns aux autres, dans un équilibre précaire. Jusqu’à ce que la faille apparaisse.
On nous parle de la différence entre ne plus être un enfant et être un adulte, de la fin de l’insouciance, de l’errance. De solitudes aussi, d’îles, de regards et de portes qui se ferment, de choix qu’on fait, ou qu’on ne fait pas.
En sourdine joue la musique des Beatles, qui ont suivi une trajectoire un peu semblable à celle que suivront les trois personnages dans leur relation. J’ai beaucoup aimé cette musique saupoudrée ici et là. Et je me suis tout de suite sentie interpellée par les réflexions sur l’effet que peut produire une chanson sur nous. J’ai souffert avec eux, j’ai eu de la peine, j’ai souri aussi. Mais j’ai surtout espéré pour eux, jusqu’à la fin.
Un roman que j’ai beaucoup aimé, donc. Et une auteure que je relirai certainement de nouveau!
« Rester et partir, parfois, c’est la même chose. Ça dépend de comment on le fait. »
35 Commentaires
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Un roman qui a l’air délicieux ma foi !
Je n’ai jamais lu d’auteurs québécois il me semble, mais là tu me donnes sacrément envie !! Et les thèmes abordés, hmm, je sens que mon coeur va chavirer ! (la belle rime, t’as vu ?!)
Elo: Je dois avouer que je ne lis pas autant de québécois que je ne le voudrais. J’ai vraiment accroché à ce roman et j’ai d’ailleurs une envie folle de relire l’auteur! Et bravo pour la rime!
En tout cas, la façon dont tu racntes le livre donne envie de le lire !
Moi aussi je fais des achats impulsifs quand il s’agit de bouquins et la pile augmente sensiblement !
bonne semaine !
Firefly: La pile… quel sujet inépuisable, n’est-ce pas! J’ai vraiment aimé ce roman… j’aimerais donc que tout le monde ait le goût de le lire!
Oh que ça a l’air bien ! Ce serait l’occasion de lire un roman québecquois, de réécouter les Beatles, et de se laisser sombrer dans une douce nostalgie, dirait-on… Je le note !
Anne: Yep, voilà! La nostalgie, les Beatles… génial, non?
À la bonne heure, j’en suis bien contente ! J’aurai gagé un bouton de ma chemise que tu aimerais ! (mon dieu que je suis pissou !). Tu aimeras le prochain, même si celui-ci a un charme particulier. Je suis à attendre le prochain. L’auteure est bien occupée avec ses jeunes enfants, mais ça devrait bien venir un jour. Elle a un talent certain.
(peut-être pourrais-tu coller un post-it sur chaque livre que tu achètes avec des mots clés « pourquoi » cet achat 😉
Venise: Et tu sais le titre de l’autre roman de l’auteur? Je l’ai déjà su mais j’ai un gros gros blanc, là… Je voudrais le chercher lors de mon prochain passage en librairie. Quant aux post-it… pense au gaspillage de papier, étant donné le nombre de livres dans la dite pile! Mais bon, j’ai vraiment adoré. Il y a vraiment quelque chose dans l’écriture, dans l’histoire, qui a résonné en moi.
L’époque décrite me plait bien mais j’ai toujours un peu de mal avec les romans qui ont un rapport avec la musique … du coup, j’hésite encore !
Joelle: Le rapport est là, mais quand même pas au centre du centre. C’Est tout le contraire de moi, pour la musique!
Il me tente bien celui là !!! New York sur un fond des années 70, je ne peux que succomber !! ^^
Après les expressions québécoises, ça ne peut qu’être enrichissant !! ^^
Aurélie: Je le conseille vivement, en tout cas!
J’aime bien les mots de cette auteure mais n’ai pas encore lu celui-là. Je note avec empressement.
Pssst j’ajoute à «J’aime lire la plume québécoise» auquel tu t’étais inscrite!!! 😉
Suzanne: Oups, j’ai encore oublié le logo, hein… j’oublie toujours tous les logos! Et oui, je ne peux que t’encourager à noter, avec tout l’empressement que tu veux. J’ai adoré
Il a l’air très bien celui-là mais je ne pense pas qu’il a paru en France ou bien ?
L’or des chambres: Là, je ne pourrais pas du tout dire, en fait… Il faudrait que je fasse une recherche…
Il y l’air vraiment très bien, mais je pense pas qu’il ai paru en France, ou bien ??
Je me rappelle la lecture de ce livre avec émotion. J’ai de la difficulté à me rappeler un passage en particulier, j’en garde plutôt une impression de douceur et de vérité belle et amère à la fois. Je te suggère un autre de ses bouquins: Et je te demanderai la mer. Elle a le chic de trouver des titres évocateurs et poétiques, N’est-ce pas?
Pistache: En effet, les titres sont vraiment évocateurs… j’aime déjà celui que tu proposes! Noté. With enthusiasm!
C’est fait
Suzanne: Merci, très chère!
Voici un roman qui pourrait bien me plaire. je note. Et puis voir les différences entre le français quebecois et le français de france doit être amusant.
Géraldine: Et dans ce cas, ce n’est pas de l’argot. C’est beaucoup plus représentatif de la façon dont on parle vraiment! J’espère que tu trouveras et que ça te plaira!
Il est sur ma LAL depuis sa sortie et comme toi, je ne sais pas du tout ce qui m’a poussé à le noter, mais en lisant ton billet, je sais que j’ai eu raison de le faire!
Je me cherchais justement un roman québécois à lire! Je suis certaine que celui-là sera parfait!!
Abeille: Yep, tu as eu raison. Et je te le conseille vivement.
Tu me tentes ! Je rajoute ce titre dans ma liste…
Marie: Il m’a vraiment plu. L’écriture m’a vraiment interpellée, ainsi que les thèmes.
La façon dont tu écris sur ce livre m’interpelle, en plus du résumé. ça me donne horriblement envie de le lire. Je vais tenter de résister jusqu’à ce qu’avoir un toit sur la tete ne dépende plus de moi, ou jusqu’à ce que j’ai un job, ce sera surement plus simple.
evid3n-ce: Certainement… tu peux t’inscrire à la bibliothèque? Ils ont tout à la grande bibliothèque à Montréal!
Je devrais pouvoir, avec mon permis de travail temporaire, je suis considérée comme résidente temporaire. Mais il faut un justificatif de domicile et comme je sous loue rien n’est a mon nom. Il faudrait que j’aille voir s’ils acceptent la feuille temporaire du NAS. Fingers crossed
Evid3n-ce: Je vais me croise rles doigts aussi… sait-on jamais avec la bureaucratie, des fois!
Je venais justement te dire que j’ai pu m’inscrire, ma feuille est passée comme une lettre à la poste 🙂 Du coup j’ai directement cherché et emprunté ce bouquin, lu dans la foulée (le soir il était terminé). J’ai adoré !
Enorme merci 😀
evid3n-ce: Je suis super contente que tu aies aimé. Et que tu aies pu t’inscrire à la bibliothèque…
Malheureusement, je n’ai pas accroché au style de l’auteure…
Amiedeplume: Dommage… ça m’avait beauocup plu, ce roman…