Présentation de l’éditeur (en partie)
« Hanté par la possibilité que Franz Kafka ait pu, en 1911, séjourner au château du célèbre occultiste Stanislas de Guaïta, un chercheur décide de se rendre en Lorraine, dans le minuscule village de Tarquimpol, nid de mystères éternellement recouvert d’un épais brouillard. Mais la vérité ne se laissera pas facilement débusquer et, à l’instar des personnages du célèbre romancier, il sera confronté à des énigmes qui le dépassent.
Kafka n’est jamais bien loin.
Du Québec à la France, sur les chemins du cœur innombrable, Serge Lamothe tisse le récit d’une quête amoureuse et littéraire d’une grande finesse et s’interroge avec humour: «Peut-on vraiment, sans avoir à mentir, aimer plusieurs personnes à la fois, avec une affection et une tendresse égales?» […]
Drapé dans le brouillard, le mystère de Tarquimpol demeure entier. »
Commentaire
Expérience étrange que la lecture de ce roman. Je n’avais pas lu la 4e de couverture, comme d’habitude, mais je savais qu’il y avait Kafka dans l’histoire. Je ne m’attendais donc pas du tout à ça et j’ai mis un bon moment à réellement entrer dans cette histoire qui m’amenait je ne savais où. Je sens que je vais avoir un peu de mal à en parler, d’ailleurs car je suis consciente que certains côté du roman me dépassent. Je reste donc avec un goût d’inachevé, une impression d’avoir manqué quelque chose, même si je trouve à ce roman de grandes qualités d’écriture et une exploration originale du sujet dont il traite: l’amour, les limites qu’on lui impose, son absurdité et sa nécessité à la fois.
D’entrée de jeu, j’ai eu du mal à m’adapter à ce « tu » que l’auteur utilise tout au long du roman. Distance crée par rapport à l’événement, possible distance que le personnage se met lui-même par rapport à ce qu’il ressent et ce qu’il se permet de ressentir. En fait, je ne me suis jamais vraiment habituée et je crois que ceci à augmenté cette sensation d’irréalité que j’ai eue tout au long de ma lecture. Kafka est présent – et je ne le connais sans doute pas assez – derrière tout ça, à Tarquimpol, quête un peu chimérique de l’auteur en quête d’une vision de l’amour, de la vie et de la mort qui lui convienne. J’ai aimé les références, du moins celles que j’ai comprises. Car nul doute que j’en ai manqué plusieurs.
Donc oui, Kafka mais surtour une réflexion sur l’amour et la façon de le vivre. Réflexion sur le polyamour (et ici, il est question de davantage que d’un banal trip à trois) et la sexualité. C’est assez explicite sans être vulgaire. Mais si cette vision est pour vous inacceptable, vous risquez d’avoir du mal avec ce roman.
Je me souviendrai de très belles phrases, très évocatrices et qui portent à réfléchir. Et j’en ressors avec une envie de relire Kafka, dont j’ai un souvenir assez vague, en fait. Un moment de lecture particulier, un plaisir de lecture qui a été en croissant et une fin… qui m’a laissée un peu sur ma faim!
8 Commentaires
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Un auteur que je tarde à découvrir, mais qui semble bien intéressant. Tu as piquer ma curiosité en tout cas 😉
Topinambulle: Il est vraiment particulier, ce roman. Je ne suis pas certaine que j’ai vraiment su y rendre justice. Mais tant mieux si tu es piquée!
Oh que tu me rappelles des souvenirs de lecture, chère Karine ! Le « tu », je l’avais oublié celui-là… très particulier. Par contre, je suis arrivé à m’habituer mais, disons, que je n’opterais pas pour le « tu » à vie … Mon souvenir était vague, je suis contente que tu aies réussi à me rappeler mes sensations. Il sort son prochain ces jours-ci « Les enfants lumière », j’hétise à retenter l’expérience mais ce n’est pas non.
Venise: Moi non plus, je ne choisirais pas le « tu » pour toutes mes lectures. Ça demande un moment pour s’habituer, je trouve. Mais c’est une expérience littéraire, dissons! Pour ma part, je retenterais volontiers l’expérience, je crois. Je suis très curieuse de voir comment il a continué sa lancée littéraire.
Moi aussi, j’avais eu une drôle d’impression à la lecture de ce livre, comme si j’aurais dû comprendre des choses, mais qu’elles m’avaient passé au-dessus de la tête. Mais je le relirai p-ê une jour, car un de mes buts dans la vie c’est d’avoir une biblio remplie de tous les livres d’Alto 😉
Mélodie: Voilà! C’est tout à fait ça! Ouf, ravie de voir que je ne suis pas toute seule qui s’est sentie comme ça. Et moi aussi j’aime beaucoup Alto en général!
Moi, j’ai abandonné ce roman parce que j’avais la sensation de n’y comprendre rien du tout. Remarque, je n’ai jamais Kafka, alors ça m’a peut-être nui.
Amiedeplume: J’avoue qu’un an (ou presque) plus tard, je garde un souvenir très très flou… et l’impression d’être passée à côté de quelque chose. Je pense que j’aurais eu besoin d’une explication de texte!