Résumé
« Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s’appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n’aurait pas survécu. Mais Grenouille n’avait besoin que d’un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n’avait besoin de rien.
Or, ce monstre de Grenouille, car il s’agissait bel et bien d’un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l’univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ». »
Commentaire
J’ai lu ce livre en lecture obligatoire au Cégep il y a de cela quelques (tousse) années et je l’avais alors adoré. J’avais trouvé le sujet original, j’avais beaucoup aimé l’écriture que j’avais trouvée différente. Je me suis replongée dans le bouquin cet été et, cette fois, ce que j’ai surtout remarqué, c’est la façon différente dont l’auteur dépeint le monde, comme s’il peignait un tableau avec des odeurs au lieu de des images. Je me suis laissée emportée par ce parfum tout au long du livre, que j’ai encore une fois beaucoup apprécié. Jean-Baptiste Grenouille me répugne un peu trop pour que le livre devienne un coup de coeur mais chapeau pour l’originalité du thème et l’odeur présente tout au long du roman. À lire, ne serait-ce que pour découvrir le style du roman!
8/10
36 Commentaires
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Il est aussi dans ma PAL, et j’ai hâte. J’ai vu le film qui m’a beaucoup plus d’où mon envie d’en savoir plus et de le lire
Malorie: Je ne savais même pas qu’il y avait un film fait à partir de ce livre! Rares sont les gens que je connais qui n’ont pas aimé cette lecture!
Je viens de le commencer. Je n’ai lu qu’une cinquantaine de pages donc pas suffisamment pour me faire une idée mais c’est vrai que très vite on sent que l’ambiance est particulière. Mes impressions complètes dans quelques jours!
Je crois que c’est le mot pour cette lecture… particulière! J’ai hâte de lire tes impressions complètes!
J’ai beaucoup beaucoup de mal à me laisser embarquer par ce roman finalement. Je pense que je vais le laisser tomber un moment et le reprendre plus tard. C’est bizarre, tout le monde en dit un bien fou et moi, je n’arrive pas à accrocher. Peut être que ce n’est pas le bon moment…
Papillon: Tu vois, bien que j’aie apprécié cette lecture, ce n’est certainement pas un livre que je relirais et, de plus, je n’ai pas eu de méga coup de coeur, alors qu’au moins trois de mes amis le décrivent comme leur roman préféré! Peut-être n’est-ce en effet pas le bon moment … ou peut-être simplement pas ton genre!
Bonjour, actuellement en train de lire Le Parfum, j’aimerai avoir quelques arguments sur le thème de l’odorat. Merci d’avance 🙂 Bonne continuation pour votre site.
Caroline: Désolée de ne pouvoir t’aider mais je ne suis pas vraiment calée en analyse littéraire… je me contente de lire pour le plaisir!
Contrairement à la grande majorité, je n’ai pas du tout aimé ce roman dénué de toute poésie et qui se développe au ras des pâquerettes ( forcément, c’est la dimenson propre à l’odorat!)
Sybilline: J’ai bien aimé ce roman pour son originalité mais je peux parfaitement comprendre qu’il puisse rebuter. Ce n’est en effet pas très poétique!!
J’étais encore lycéenne quand « Le parfum » est sorti en librairie. Le traducteur de la version française avait été invité à participer à l’émission APOSTROPHE et il m’avait immédiatement donné envie de lire le roman. J’avais donc cassé ma tirelire pour acheter le volume dans son édition première. Et je n’ai eu de paix qu’une fois le livre lu. C’est un roman extrêmement troublant, et je crois que c’est ce trouble qui a accroché tant et tant de gens à sa lecture. Quant à la poésie…
Fantômette: Je comprends ce que tu veux dire. J’avoue que c’est très déstabilisant et j’ai trouvé la façon de traiter le sujet d’une grande originalité.
J’ai adoré ce roman justement pour la raison que tu développes, Karine. C’est extremement rare de rencontrer un roman écrit…avec le nez. Ou ce ne sont pas le décor, ni la psychologie des personnages qui importent mais bien leur odeur. Et le personnage de Grenouille est aussi repoussant que fascinant. Ca m’a beaucoup plu, et d’ailleurs, le film ne lui rend pas justice.
Roxane: Je ne savais même pas qu’il y avait eu un film… décidément, le ciné et moi, ça fait deux!!! Tu as tout à fait raison pour lire avec le nez! C’est là que se trouve l’intérêt principal du roman! C’est différent!
Je n’ai pas accrochée autant que j’aurais voulu à ce roman. Peut-être parce que ce livre avait été analysé plus d’une fois en classe (lecture au choix + rapport de livre) et qiue je connaissais déjà pas mal de détails. Je n’aime habituellement pas les »relectures ».
Amiedeplume: Je peux tout à fait comprendre qu’on aime moins un livre quand il a été très analysé et décortiqué. Je n’ai pas ressenti non plus le coup de coeur que plusieurs ont eu pour ce livre. J’ai aimé pour l’originalité, par contre!
Je l’ai terminé tout récemment et tu as mis dans un avis le terme qu’il me manquait pour Jean-Baptiste Grenouille : il est répugnant et même détestable ! Si le début m’a un peu plu, l’écriture est déroutante. Je n’ai pas vraiment accroché si ce n’est les passages de création de parfum qui sont exceptionnels. On en apprend beaucoup et de ce point de vue là, j’ai beaucoup aimé. Dommage que ce ne soit pas le cas pour l’ensemble du livre et sans parler de la fin…
Belledenuit: J’avais beaucoup aimé au secondaire et tu as raison, les épisodes de création de parfum sont super. Mais oui, Grenouille est répugnant… c’est pour ça que j’ai moins aimé ça…
Je n’ai pas aimé du tout ce roman. Je l’ai lu par curiosité devant son succès en librairie. Il m’a mise mal à l’aise, de j’ai trouvé très gloque.. Non, vraiment pas un bon souvenir pour moi.
Géraldine: Pour être glauque, c’est glauque!!!! Mais la partie « odeurs » m’a quand même plu, parce que c’est différent!
Pareil, j’ai beaucoup aimé le style du livre. Les descriptions ont de l’odeur !
Pauline: C’est le moins qu’on puisse dire, en effet!!! Un peu trop parfois mais c’est ce qui fait la particularité du bouquin!!!
Un chef d’oeuvre de la littérature allemande contemporaine.
A lire absolument !
Loizo: J’ai moins aimé que la plupart des lecteurs mais je suis d’accord pour dire que c’est tout à fait particulier!!! Il fait énormément d’adeptes, ce roman!
J’ai beaucoup aimé ce roman il est vraiment bien écrit j’avais l’impression de sentir les odeurs comme Jean-Baptiste Grenouille, d’ailleurs je n’ai pas été déçue du film pour une fois qu’une adaption d’un livre me plaît.
Bonne continuation pour ton blog 😉
Céline: Pour le côté odeurs, oui, c’est vraiment bien réussi! Un angle différent, bien exploité! Mais je n’ai pas encore vu le film!
Il est vrai que j’ai vu le film, avant de lire le livre. Autrement, je ne l’aurais peut-être pas vu, ou senti, de la même facon. Mais j’y trouve une grande poésie, c’est à dire, une expression poétique, une pensée qui tient de la poèse, et non seulement d’une poésie qu’on ne trouverait que dans le choix des jolis mots.
Un enfant né et élevé dans la misère, et certainement, dans un monde où les odeurs ne sont pas de celles qu’on offre aux contesses, et pourtant, cet enfant devient le nez le plus fin de l’Europe. Au delà de la plaisanterie, est-ce qu’il n’y a pas là, un subtil message de l’auteur? Bien sur, il tue des femmes. Pas tellement à cause de leur beauté, mais pour récolter leurs odeurs. Il y a crime, bien sur, et puisqu’on ne comprend pas sa raison, on dit que c’est un monstre. Mais est-ce qu’on fait la morale aux contes de fées? Aux récits des Milles et Unes Nuits? Alors, peut-être qu’on peut oublier la monstruosité du jeune homme, pour ensuite apprécier le reste de l’histoire. N’est-ce pas hautement symbolique? Il se fabrique un parfum qui séduit ses pires ennemis. Et à la fin, il retourne dans le monde où il est né, il s’aspèrge de son parfum, et, dans une frénésie incontrolable, la foule le dévore.
Il ne s’agit donc pas d’un récit policier, ni d’un roman d’amour, ni de science fiction, et même assez peu de suréalisme. Il s’agit d’un rêve, certains dirons un cauchemar. Mais si on oublie les critères habituels de la norme, de la réalité, ou de la morale, comme on le fait pour les contes de fées on peut accorder une certaine poésie à ce rêve.
Yvon Verrier: Quand j’en ai discuté avec des copains, suite à sa lecture, c’est pas mal le discours qu’ils me tenaient et, en théorie, je suis parfaitement d’accord. Pendant ma lecture, toutefois, j’ai eu quand même du mal avec les descriptions d’odeurs et ce n’est pas spécifique à ce livre, mais plutôt spéficique à moi. La « morale », ou plutôt la façon de penser de Grenouille est ma foi intéressante à analyser en fonction de différents éléments, dont sa naissaice et ses antécédents, ainsi que de sa passion pour les odeurs. C’est d’ailleurs un livre que je me suis promis de relire depuis de nombreuses années (ma lecture date de bien avant la rédaction de ce billet…)
Patrick Suskin est allemand. Et comme plusieurs Allemands: il aime la France et son histoire. (Vercors). Suskin est même un spécialiste de l’histoire médiévale de la France. Il a étudié la littérature ancienne à Aix en Provence. Est-ce un hazard qu’il ait donné le nom de Grenouille à son personnage principal? Il y avait trois grenouilles ou crapauds, sur le Blazon de Clovis, avant qu’il soit baptisé, et le crapaud représentait le Diable, pour l’Église Catholique de l’époque. De plus, lors de la Révollution Francaise, les Anglais donnaient le nom de FROG, à certains groupes francais, en écrivant parfois, que: …les grenouilles vivent hors des murs des chateaux, dans lesquels elles ne pénètrent que pour y être dévorées. Enfin, en allemand, crapaud se dit krote, ce qui donne annonce un étrange parfum…
Yvon Verrier: Intéressantes, ces implications du nom de Grenouille… et bon, le nom allemand veut tout dire!!!
Comme une de tes contributrices, je suis une enfant d’Apostrophes. Je n’avais pas regretté de m’être laissée prendre à l’enthousiasme de l’hôte — une fois parmi d’autres. Ce livre m’a beaucoup impressionnée. Il n’est pas de ceux qui réconfortent, mais qu’on admire.
C’est rare qu’un personnage aussi antipathique m’attache autant. Un parfait sociopathe, et un parfait génie. Et pourtant, quelque part au fond de son indifférence sans bienveillance, il y a ce désir fou d’être aimé… jusqu’à quelle extrémité ! (ne pas jouer de vilains tours à ceux qui veulent découvrir). C’est assez mystérieux.
Mes scènes préférées : la foisonnante boutique du maître parfumeur, et quand Grenouille, après son « hibernation », retourne à son nid de pierre pour découvrir avec horreur son « handicap ».
Un beau souvenir de lectrice.
Dryade: Ah oui, il aurait pu faire partie de ma liste de méchants de la semaine dernière, lui. Vraiment terrible. Je ne dis pas que je m’y suis attachée par contre, même si je suis d’accord avec toi pour l’envie d’être aimé. Ou d’aimer, en fait.
Je n’irai pas dire que j’ai de l’affection pour lui, il me fait plutôt froid dans le dos (et je ne suis pas rousse !). Mais il m’a fascinée, moi qui n’aime guère les Méchants.
Et oui, aimer, être aimé, c’est souvent difficile de bien distinguer où commence l’un et finit l’autre.
Dryade: Au oui, pour fasciner, il est fascinant, ce Grenouille. Vraiment.
Quel magnifique roman !
Ce fut tout un coup de poing que de le lire. On ne perçoit plus les odeurs de la même façon après cela…
Laura: En effet, c’est un roman qui fait voir les choses dans une toute autre perspective. C’est incroyable, quand même, que l’auteur ait réussi à nous faire nous nous passionner pour ce roman avec un personnage aussi antipathique…
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