Résumé
« Scandale dans une pension de famille « comme il faut » sur la Côte d’Azur du début du siècle: Madame Henriette, la femme d’un des clients, s’est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée… Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l’aide inattendue d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a raminés chez elle. Ce récit est celui d’une passion foudroyante. »
Commentaire
Ayant ouvert ce livre avant de me mettre au lit, avec dans l’idée de lire quelques pages avant le dodo, je n’ai réussi à le refermer qu’une fois les 127 pages qui le composent aient été lues, comme ça, d’une traite. C’est qu’une fois l’histoire de ces vingt-quatre heures commencée, il m’a été carrément impossible de sortir de cette bulle passionnée où la raison n’est que secondaire et où tout peut basculer. Cette fois encore, Zweig a réussi à m’emporter, à me faire vivre les émotions de ses personnages, cette passion concentrée… à tel point que ça y est, je suis complètement fébrile et je ne m’endors plus du tout!!!
Le livre s’ouvre sur un décor de pension de famille et le narrateur sera celui qui recueillera les confidences de Mrs. C…, cette dame anglaise très comme il faut, qui lui racontera un épisode de sa vie dans une sorte de confession. J’ai adoré l’écriture de Zweig, précise, émotive. J’ai été carrément happée. Sinon, comment expliquer que je ne me sois nullement ennuyée pendant les cinq pages où il décrit… des mains! Méchant tour de force! J’ai vu la salle du casino, j’ai été sous la pluie et je me suis baladée sous le soleil de Monte Carlo. J’ai vécu la passion de ces vingt-quatre heures hors du temps. J’y étais, ni plus, ni moins!
Ce livre est pour moi un message de tolérance, le respect et l’écoute et en même temps une dénonciation (je n’aime pas ce mot… ce n’est pas exactement ça que je veux dire mais je ne trouve pas mieux) du « paraître à tout prix » dans une bonne société un peu hypocrite qui juge rapidement, sans pardon, sans entendre, en se fiant aux apparences et aux seules convenances de la dite « bonne société ». Cette dame maintenant âgée de 67 ans, si convenable, est déchirée par l’angoisse et le souvenir de cette seule nuit où la raison a perdu le contrôle. Tout ça par peur du jugement, celui des autres et le sien.
Un excellent – et intense – moment de lecture. Je lirai définitivement autre chose de Zweig… il me transporte à chaque fois!
9/10
35 Commentaires
1 ping
Passer au formulaire de commentaire
Il va vraiment falloir que je me lance dans la lecture de cet auteur ! par quoi commencer,please ?
C’est vrai que Stefan Zweig a le don de nous transporter dans son monde… Son écriture a du style, et on ne peut pas facilement « décrocher » quand on savoure un de ces romans… J’ai lu ce petit roman sur une plage d’été, il y a quelques années de cela, et tu me donnes envie de relire ce petit roman… J’ai plusieurs S. Zweig dans la PAL, mais je pense rajouter « 24 heures dans la vie d’une femme », histoire de m’en rappeler les détails … Merci… Bonne journée ! A bientôt…
Quel enthousiasme ! Et dire que je n’ai rien lu de cet auteur, moi non plus. Lacune à combler …
Je n’ai encore rien lu de cet auteur… Mais après ton billet, je sais par quel roman commencer ! Merci !
Il est dans mon challenge, donc je ne lirai ton billet que plus tard mais j’ai vu les petits coeurs :-). Cela dit, ça ne m’étonne pas, Zweig est un merveilleux écrivain.
Le pouvoir de Zweig !! Il me fait aussi cet effet là.
J’ai lu « Le joueur d’échec » ce mois-ci et j’ai trouvé cette nouvelle encore plus intense que celle-ci. C’est dire!
Cathulu: J’ai commencé par « le joueur d’échecs » et j’ai été emportée! Ce sont de toutes petites nouvelles mais très intenses! Nath: À toutes les fois que je vois une nouvelles de Zweig en quelque part, je suis obligée de l’acheter! J’adore! Keisha: Ca vaut la peine. Et en plus, ce sont de très courtes nouvelles (cent quelque pages). Peu de risques donc! Karine: Celui-ci ou « le joueur d’échecs »… tu ne te trompes pas! Manu: Je seconde… Zweig est un merveilleux écrivain! Antigone: Il a un talent fou pour nous emporter dans un tourbillon d’intensité, en tout cas! Anne: J’ai commencé ma découverte de Zweig par « Le joueur d’échecs »… et ce fut aussi fort!!!
Je suis aussi une inconditionnelle de Zweig. pour moi, c’est Amok et Lettre d’une inconnue ( bon, j’avoue, je me suis offerte l’oeuvre intégrale )
Merci de nous avoir fait partager ce bon moment de lecture. Je pense que je l’achèterai quand j’irai à la librairie, ou je l’emprunterai si je le trouve à la bibliothèque. Bises
Je note, je note! Cinq pages sur les mains… le bonheur pour moi! 😉
Je garde un excellent souvenir de cette lecture !
J’avais également adoré ce livre, particulièrement l’analyse du mouvement des mains des joueurs !
Très bon souvenir de ce petit opus de Zweig ! J’ai encore Le joueur d’échec de ma PAL (celui de la Fnac des Halles !). Sinon, Zweig a aussi écrit une magnifique autobiographie, Le monde d’hier, qui vaut vraiment le coup, à la fois pour le style et pour le contexte dans lequel a vécu et écrit Zweig (le début du livre où il décrit sa jeunesse à Vienne est magnifique).
Emmyne: Il fait aussi partie de la liste, celui-là (Amok et lettre à une inconnue). Dès que je le vois en librairie, je m’y mets (et je prévois une visite à la librairie usagée en septembre!) Malorie: Ca vaut la peine!!! Lucie: Ce ne sont pas des mains musiciennes… mais des mains ô combien expressives!!! Sylire: J’en garderai un excellent moi aussi. J’adore Zweig! Argantel: C’est particulier, hein!!! 5 pages de mains et pas une seconde d’ennui!!! Yohan: Mais il faut lire le joueur d’échecs aussi!!! 😉 Après avoir affronté la Fnac des Halles pour le trouver, il le mérite bien! Je ne connaissais pas la bio de Zweig… je note, ça ne peut que m’intéresser!
C’est un de mes livres préfèrés (et j’adore Zweig!) tu me donnes envie de le relire. Effectivement, il est impossible de le lâcher une fois commencé. PS: bon, je vais lire Dickens après ta réponse à mon com;)
Voila un avis qui donne envie de se replonger dans les lectures de Zweig. Le seul livre que j’ai lu de cet auteur était « La pitié dangereuse » mais j’en garde un très bon souvenir. Je rajoute celui là à ma LAL.
Monbricabrac: En effet, quand je lis Zweig, je rentre dans une bulle et c’est difficile d’en sortir!!! Et je seconde ta résolution de lire Dickens! Belledenuit: Je n’ai pas lu « La pitié dangereuse » mais je suis certaine que je vais finir par lire une bonne partie de ce qu’a écrit Zweig!!
Ah celui là je ne l’ai pas lu, je le note!!!
Couchée sur le dos avec mon Lumbago, j’ai commencé Marie-Antoinette et j’ai l’impression que cet auteur va me passer un cours d’histoire sans que je m’en apperçoive! Il écrit vraiment bien!
Mimienco: Bonne idée! Ca vaut la peine d’être lu ! Jules: C’est fou, n’est-ce pas! J’ai « Marie-Antoinette » en quelque part dans la pile aussi… je compte bien le lire. Fais attention à toi xx
J’ai vraiment très envie de lire cet auteur. Pour l’instant j’ai Confusion des sentiments et Le joueur d’échec dans ma PAL. Ma belle-sœur m’a aussi conseillée 24h dans la vie d’une femme ! Tu ne fais que confirmer !
Liyah: Selon moi, Zweig vaut vraiment, mais vraiment la peine! Je ne peux que t’encourager à essayer!
Je l’ai lu il y a déjà plus de dix ans, et le souvenir que j’en ai est toujours très clair. Une lecture qui t’emporte, qui te fait tout oublier. Il est grand, Monsieur Zweig.
Maijo: Je pense que Zweig est l’un de ceux qui ne s’oublient pas, même si ça se lit très vite!
Tout pareil pour la description des mains, c’est fou comme c’est passionnant alors qu’on ne le croirait pas !!!
Cécile: C’est un passage fantastique! Mais il faut un virtuose de l’écriture pour qu’on se passionne sur ces mains, ni plus ni moins!
Je l’ai a-do-ré ! (comme tu as pu le voir sur mon blog). Vu que l’idée de lecture venait de ton blog, je ne peux que te remercier beaucoup beaucoup beaucoup 😀
Belledenuit: Oui, j’ai pu voir 🙂 Je suis bien contente que tu aies aimé (je ne sais pas si mon comm a passé chez toi… j’ai eu du mal hier soir). Zweig me transporte toujours!
Ca commence assez lentement comme pour Le joueur d’échec mais ensuite se tisse une trama magique qui nous empêche de refermer le livre avant d’en savoir le fin mot. Du coup après j’hésite à lire d’autres choses de peur d’être déçue.
MAtilda: Jusqu’à date, je n’ai jamais été déçue par Zweig. J’ai d’ailleurs acheté la dernière inédite cette semaine!!
Zweig est juste un de mes auteurs préférés et son gros bouquins de nouvelles (les gros gros livres blancs qui font des anthologies qui s’appellent des Bouquins… Je crois que c’est Robert Laffont) trône sur ma table de nuit depuis trois ans. Lire les nouvelles au comte goutte, puis les relire et rerelire… Un de mes grands plaisirs. Celle là est une des mes préférées bien que ma préférée des préférées restera La peur (même si j’adore aussi Conte Crépusculaire… le joueur d’échec…. aaah yen a tellement ><)
Lau’: C’est l’édition de la pochothèque?? Ou l’autre sorte?? Je n’ai vraiment pas lu toutes les nouvelles de Zweig (mais ça ne saurait tarder!) et j’ai carrément adoré « Le monde d’hier », son autobio.
Tout les livres de Stefan Zweig sont génial. Vraiment. Il écrit bien et il est très lucide. Dès que l’on commence impossible d’aller dormir sans finir la fin…
Mon écrivain préférer! Pas pour rien…
Malka Laustriat: Je ne peux qu’approuver. Zweig est l’un des auteurs qui m’ont le plus marquée.
[…] longtemps mélangé ce court roman avec les Vingt-quatre heure dans la vie d’une femme de Zweig. Ok, avec deux titres qui se ressemblent autant, ya de quoi, quand même! Pourtant, […]