Résumé
L’histoire d’amour-haine tumultueuse entre Catherine Earnshaw et Heathcliff, enfant trouvé par le père de celle-ci. Leur amitié indéfectible du départ se transformera bientôt en une relation passionnée, sous le signe des malentendus et des convenances. L’histoire est racontée de nombreuses années plus tard au narrateur par Mrs. Dean, ancienne servante à Hurle-Vent et relate les passions des personnages du début à la fin.
Commentaire
Un autre des mes coups de coeur d’adolescence… qui l’est resté à la relecture. Quand j’ouvre ce livre, je me sens transportée dans la lande, j’entends presque le vent et je ressens la solitude de ce monde à l’écart du monde. L’auteure réussit à nous faire ressentir l’atmosphère opressante dans lequel les personnages évoluent.
L’histoire, passionnée et tourmentée, remplie de malentendus, de non-dits, est façonnée par les caractères de Cathy et Heathcliff… principalement leurs failles : de l’ égoïsme et du snobisme chez elle, une tendance à la violence et parfois à la méchanceté chez lui. Les personnages sont en contradiction tout au long du roman.
Bon, j’avoue, Cathy m’énerve à plusieurs occasions (quand elle revient de chez les Linton, en particulier), j’aurais le goût de la secouer! Par contre, j’adore l’écriture et la trame narrative particulière. Mais c’est un livre que j’ai adoré et que je vais certainement relire un jour.
9,5/10
34 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
Mon livre préféré… C’est bizarre, parce que je n’aime pas souffrir quand je lis un roman. Mais celui-là, je le vénère. C’est tout simplement sublime. Ce roman se vit, son atmosphère est palpable, bref j’adore !
Moi, j’aime bien verser quelques larmes (j’accepte ma légère tendance maso-livresque!)… mais ce livre est aussi un roman culte pour moi! Comme tu le dis, sublime!!!
Une histoire d’amour ratée, c’est si romantique…J’ai bien aimé la description de la nature dans ce livre. Magnifique! J’ai vu une vieille version en noir et blanc au cinéma avant de lire le livre mais j’étais ado et je ne souviens plus du nom du réalisateur.
En effet, c’est d’un romantisme incroyable! J’aime ces romans victoriens pleins d’atmosphères sur lesquels planent l’ombre du destin et de la fatalité. Pour le film, je ne sais pas qui était le réalisateur… mais Heathcliff était joué par Laurence Olivier, ça je m’en souviens!
Merci pour cette précision.
J’ai adoré ce livre, l’hsitoire est belle et c’est vraiment bien écrit.
Déborah: Un classique des classiques! C’est beau, on ressent la lande et l’atmosphère lourde à chaque phrase!! J’adore!
Ce livre est dans ma PAL, je veux le lire depuis longtemps et pourtant, je ne sais pas pourquoi, je n’arrive pas à me décider à l’ouvrir …
Le livre que je lis, que je relis et dont je ne me lasse pas. Le texte en anglais est sublime !
Manu: Si tu aimes les histoires tourmentées, tuu devrais! Moi, en tout cas, j’ai adoré!!! Melaine: Je l’ai relu un tas de fois aussi… c’est un livre qu’on déteste ou qu’on adore… mais moi, j’ai vraiment, vraiment aimé!!!
un livre à lire, à relire, à rerelire…
Trop bien… Ah, si je connaissais Heathcliff… lol
Livremania: Pareil… j’aurais certainement réussi à le rendre moins méchant, moi! Je suis beaucoup plus gentille que Cathy!! :)) Au fait, j’ai tenté de laisser un comm sur ton blog mais il m’identifie comme spam!! :))
C’est mon livre de chevet ! à lire et à relire !!! pour sentir le vent sur la lande et pour ressentir tant d’autres choses !!
Mathilde: Cette lande est vraiment au coeur du bouquin! J’ai vraiment aimé aussi!!
j’adorerais le lire l’histoire a l’air magnifique et pourtant j’en entant parler au moin depui un an et demi ses promi je l’achette pendant les vacances (ne m’en voulai pas je n’ai que 15ans) xoxo
Frankie: C’est à peu près à ton âge que j’ai découvert ce livre, je crois! C’est une histoire à ambiance très particulière, très sombre mais j’ai adoré!!!
Alors, pour moi, un livre très prenant. J’ai commencé à le lire et je n’ai jamais pu décrocher ou presque. Il y a peu de livres qui me donnent cette sensation, même quand on fait autre chose, on pense à nos héros, que va t-il leur arriver ? Mais pourquoi a t-il fait ça ? Et voilà, ce livre fait parti de ces quelques livres. Il nous transporte dès les premières lignes dans un univers bien particulier, vers les hauts de hurle-vents… On rencontre des personnages attachants, d’autres moins mais qui font le charme de ce livre. C’est une histoire bluffants, que j’ai adoré, et que je relirai avec plaisir.
Anne-Laure: J’ai lu ce livre plusieurs fois et il me transporte aussi. Je deviens complètement prise dans l’histoire et je voudrais tellement, tellement les empêcher de se détruire… mais bref, il est dans mes tops à vie!!
coucou,
merci pour ta visite !
ils parlent beaucoup de ce livre dans twilight, je vais donc céder à la tentation et me l’acheter prochainement… surtout que je ne l’ai jamais lu, ainsi je pourrai palier à mon manque de culture ! en plus, ton billet m’a confrontée dans mon envie de le lire !
AnneSo: Ce livre est dans mes favoris à vie! J’ai vu sur un blog – je ne sais plus chez qui, par contre – qu’ils avaient réédité Wuthering Heights avec une couverture style Twilight et avec un mot en rapport avec Bella et Edward!
Ce fut une grosse déception pour ma part! Je n’ai pas aimé l’écriture et Heathcliff m’a mise très mal à l’aise !
Corasireme: Oui, Heathcliff est un personnage très sombre qui ne plaît vraiment pas à tout le monde. J’ai adoré pour l’atmosphère, pour la tragédie. Mais tu n’es vraiment pas la seule à être déçue.
Je dois visiter des librairies de pauvre, je le cherche depuis longtemps et je le trouve nulle part!!! Si jamais je peux le trouver, je saute dessus!
Mathilde: Pourtant, c’est un livre que je vois souvent, même dans mon coin de pays! Mais bon, souvent, vive la commande, hein!
Si je l’ai relu, c’est entièrement ta faute… et je t’en remercie. Celui-là, je l’ai vraiment rencontré trop jeune, je n’en gardais qu’un souvenir de chaos et d’amer gâchis. Alors qu’en fait, quel souffle dans ce joyau noir, celui du vent hurlant et celui du destin ! Cette narration incroyablement maîtrisée, chez cette femme si jeune; ces personnages si denses, aux sentiments si puissants, dégagés de toute convention ou mièvrerie dans une époque, par ailleurs charmante, dont c’était les vices intimes !
Tout sonne vrai, ici, tragiquement vrai. Ce n’est certes pas une « jolie » histoire, avec des héros sympathiques, mais que ce roman vous hante !
J’ai rarement vu aussi bien traités la différence entre l’amour et la passion, et le potentiel de destruction, y compris d’autodestruction, de sentiments qui vous possèdent sans qu’on sache les maîtriser ni les exprimer. C’est vrai : ce roman est la tragédie du non-dit. C’est déchirant de voir des gens s’aimer si mal, et se gâcher comme ils le font.
Et il y a le contrepoint de l’amour si noble et délicat d’Edgar, quoique pas exempt d’humaine faiblesse. On ne se refait pas, c’est de lui que je me sens la plus proche. Et la peinture de son amour paternel finit de le grandir.
Personne n’est parfait dans cette histoire, et personne n’est totalement à blâmer, pas même le « démoniaque » Heathcliff. N’y a-t-il pas de quoi être aigri, quand on est un orphelin au départ sans péché et sans défense, d’être traité comme un chien, pire, un intrus ? En même temps, on peut aussi comprendre Hindley, détrôné sans raison ni préavis de son rôle de fils aîné, voire de fils aimé. Mr Earnshaw, porté par les meilleures intentions, méconnaît gravement les besoins de chacun.
Catherine : snob, oui, mais il y a plus profond que ça. C’est une femme, intelligente, en un siècle où elles dépendent physiquement, moralement et matériellement, de l’homme : je conçois qu’elle n’ait pas joyeusement lié son sort à un être aussi instable que sans sou ni maille; je ne crois pas du tout qu’elle ait épousé Edgar par intérêt, mais en faisant le choix d’un amour raisonnable contre un amour dangereux : la faille est qu’elle n’était probablement pas faite pour l’amour raisonnable.
Nelly Dean, elle, est la voix du bon sens, et non dénuée de compassion; mais, même si son éducation le justifie, qu’elle peut être dure !
Le jeune Linton est parfaitement odieux : mais doit-on en vouloir à ce gamin souffreteux, surprotégé par une mère qui a de bonnes raisons pour ça, jusqu’à ce qu’il tombe dans les griffes de l’homme inhumain qui le hait le plus au monde, son propre père !
Isabelle, justement, s’est conduite comme une linotte, mais l’a cruellement payé. La jeune Catherine n’est pas en reste quand, enfant éperdument gâtée, elle joue ce vilain tour à son père en écoutant ses rêveries d’adolescente exaltée plutôt que la raison; mais elle est une adolescente.
Ce qui rachète pour moi cette désespérance, c’est ce qui naît enfin de lumineux entre elle, mûrie par les épreuves, et Hareton, dont l’amour est la rédemption.
Et enfin, sans que soit levé le doute — apparition surnaturelle ou débordement d’imagination surchauffée ? — le dernier mot reste à la paix du tombeau : du grand art. Merci Karine pour cette redécouverte.
PS : le film avec Laurence Olivier est de William Wyler.
Connais-tu Les bons débarras, scénarisé par ton compatriote Réjean Ducharme ?
Dryade: Non, ce n’est pas une jolie histoire, mais comme tu dis, il y a un souffle, on voudrait les secouer pour qu’ils cessent de s’auto-détruire et qu’ils s’aiment un peu mieux. Et je suis d’accord pour Catherine… elle a épousé Edgar pour être raisonnable, pour être ce qu’on attendait d’elle, pour être adulte, un compromis entre sa nature sauvage et la société de l’époque parce que sa vanité a besoin de ça, aussi. Quant à ce livre, je ne peux oublier qu’Emily Brontë n’avait presque rien vécu, elle vivait isolée et je crois qu’elle avait des sentiments très adolescents encore… C’est pour ça que je vois beaucoup d’adolescence dans ses personnages, même une fois adultes. Mais ça, c’est une opinion très personnelle!
Il y a de ça sûrement, quand on vit en vase clos, on ne mûrit pas normalement, l’imagination s’emballe… Spécialement quand on est pas heureuse, comme l’étaient les trois sœurs avec leur frère qui avait tout de la brute. Et il ne faut pas négliger l’influence de leur société si corsetée, en contraste violent — et ce n’était probablement pas un hasard — avec une littérature, mais aussi une musique et une peinture si exaltées.
Pour ma part je ne serai jamais chez moi dans une histoire si tourmentée, si pleine de bruit et de fureur, mais elle valait bien d’être lue en adulte.
Dryade: Tu as tout à fait raison pour le contraste. C’est frappant, à plus d’un siècle de distance. Ceci combiné à une réclusion et à une vie pas nécessairement heureuse (Branwell, c’était quand même tout un numéro), ça donne des romans pleins de violence, dans ce cas-ci.
C’est ce billet qui m’a décidée à lire les Hauts de Hurle-Vent. Voilà bien longtemps que ce livre trainait dans ma bibliothèque, et que je lui jetait de temps à autre un regard et me disais « tiens, je devrais le lire… on m’en a dit tant de bien… »
Et c’est hier, en tombant sur cette page que je l’ai sorti de son rayonnage et ai commencé. Quelle écriture ! Je suis de suite tombée amoureuse de l’atmosphère quasi-étouffante et des personnages torturées… Enfin, c’était juste pour vous remercier de m’avoir décidée ! Je n’ai pas encore fini, je vous laisse donc, Heathcliff et Caty m’attendent (ou pas :D) !
Morgana: Ah j’espère que ça va continuer à te plaire autant. J’ai un souvenir très très fort de l’atmosphère de ce roman, de Heathcliff et de Cathy qui s’aiment tellement mal.. J’aime les héros torturés.
Je l’ai fini il y a quelques jours déjà, mais je repasse par là pour te donner le fin mot de ma lecture : eh bien… j’ai peiné pour faire un article dessus, tant ce livre m’a laissé perplexe ! L’amour de Catherine et Heathcliff, bien que si spéciale, s’est effacé devant le simple personnage d’Heathcliff, de son machiavélisme et son quasi-génie qu’il emploit à recréer la situation, – qui était la leur, à lui, Catherine et Edgar-, avec leurs enfants !
Ce livre est vraiment unique, j’ai adoré les lieux et la plume d’Emily Brontë : une très belle lecture ! Merci donc pour ce billet qui m’a donné envie de lire cette oeuvre.
Morgana: Ce livre n’est pas facile et oui, il est super difficile d’en parler, je trouve. Ce qu’il fait aux enfants, c’est fou quand même… vraiment. Mais comme ils ne reproduisent pas le passé…
moi rien a faire . j’ai essayé de lire ce livre 4 fois et je m’arrete toujours a peu pres au même endroit impossible de le finir
Chris: Disons qu’il est étrange. Moi, je refuse de le relire. Étant plus grande maintenant et moi mélodramatique, j’ai peur de moins aimer!