Endiablade – Mikhail Boulgakov

Endiablade.jpgPrésentation de l’éditeur

« Dans la jeune Union soviétique des années 1920, Korotkov, modeste chef de bureau au Premier Dépôt central de matériel pour allumettes, est renvoyé du jour au lendemain.  Révolté par cette injustice, il découvre peu à peu qu,il vit dans un monde peuplé de cauchemars dont seule la folie lui permettra de s’échapper ».

 

Commentaire

De Boulgakov, j’avais déjà lu et aimé « Le maître et Marguerite« .  Du coup, quand j’ai vu une nouvelle, pas chère du tout, je n’ai pas résisté.  C’est d’ailleurs assez rare que je résiste à un objet plat et rectangulaire, d’ailleurs.

 

Au départ, on rencontre Korotkov.  Employé de bureau dans un truc d’allumettes, il n’aspire à rien d’autre qu’à rester là longtemps.  Mais bon, il vit dans un monde en constant changement et un jour, à la place de son patron, il y a une bizarre de créature au tempérament bouillant.  Une petite gaffe et paf, renvoyé.  Il veut se plaindre.  Bonne chance.

 

Cette nouvelle commence comme une histoire bien ancrée dans la réalité… mais comme souvent avec Boulgakov, ça ne dure pas.   Nous nous retronvons rapidement dans un monde où les situations fantastiques rivalisent de folie avec les situations réelles de la bureaucratie de l’époque (du moins, l’époque vue par Boulgakov).  Changements constants, impossibilité de savoir qui fait quoi, qui est qui et quelles sont les procédures.  Étonnement et incrédulité de la part de Korotkov (personnage ma foi bien ordinaire) face aux situations dans lesquelles il se retrouve et dont il perd rapidement le contrôle.  Il devient d’ailleurs complètement fou face à tout ça. 

 

Si cette nouvelle n’a pas l’envergure de « Le maître et Marguerite », on retrouve tout de même certains éléments: la folie, la critique de société, le fantastique qui sort d’un peu nulle part.  J’ai ouvert des yeux étonnés, ai parfois franchement ri et j’ai été effarée par certains éléments qui sont traités avec beaucoup de naturel. Toutefois, ma méconnaissance du contexte et de l’époque m’a sans doute fait manquer beaucoup de choses dans la nouvelle.  Beaucoup d’allusions m’ont sans doute échappé, ce qui m’empêche de sortir totalement satisfaite de cette courte lecture.  Mais en gros, un bon moment.  Court mais agréable. 

 

Je relirai Boulgakov.

10 Commentaires

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  1. Dommage pour l’aspect fantastique, jene suis pas fan.

    1. Alex: Ah non?  Boulgakov a une grosse tendance fantastique, je trouve!  Ce n’est peut-être pas le bon auteur pour toi!

  2. j’en ai un dans ma PAL de cet auteur que je n’ai jamais lu… j’ai hâte!

    1. Violette: Tu as lequel??  Je suis curieuse!

    • zazy sur 21/01/2013 à 02:49

    Boulgakov, je l’ai découvert dans coeur de chien et je vais lire d’autres livres, je note celui-ci

    1. Zazy: Je ne connais pas Coeur de chien… je vais fouiner!

  3. va falloir quand même que je lise autre chose de Boulgakov, le maitre et marguerite m’a laissé un sacré souvenir !

    1. Yue: Et moi donc!  J’ai envie de tout lire delui depuis!

  4. Je garde un très bon souvenir de Maitre e de Marguerite, bien que comme pour toi, je suis consciente d’être passée à côté de beaucoup d’allusions et références. Un sacré auteur !!!

    1. Malika: C’est fou n’est-ce pas! On sait qu’on en manque des bouts et pourtant, on se régale quand même!

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