Un homme et son péché – Claude-Henri Grignon

Un-homme-et-son-p--ch--.jpg Résumé
À Ste-Adèle, dans les Laurentides, habite Séraphin Poudrier, l’avare, le riche.  Il est marié à la belle Donalda, 20 ans, et sa principale préoccupation est d’économiser.  Il fait vivre à sa femme une vie de misère et un jour, elle tombe malade…    (résumé nul, je sais… je ne suis pas très bonne pour résumer un bouquin, c’est pour ça que je place généralement la présentation de l’éditeur!)  

Commentaire
Comme je lis à la vitesse tortue et qu’entre diverses occupations, j’ai très peu de temps pour lire, me revoici à fouiner dans mes carnets pour commenter d’anciennes lectures.  Je me crée ainsi des « archives personnelles »!  Je continue donc dans lignée des « classiques québécois » pour parler de  « Un homme et son péché » de Claude-Henri Grignon.   

J’ai lu ce livre une première fois il y a déjà longtemps, à un âge où tout ce qui m’intéressait était l’histoire d’amour entre Alexis et Donalda (vive la version « feuilleton »!!!).    Cette histoire a été grandement magnifiée dans la télésérie ainsi que dans le film car elle ne figure pas dans le roman.    J’ai donc lu ce livre prestement, n’ayant hâte qu’à cet épisode précis.  Quelle déception!  Je l’avais coté à 2/10, je crois!!!  

Une deuxième lecture, avant la sortie du film, me l’a fait davantage apprécier.  J’ai alors tenté d’y chercher autre chose et j’ai bien aimé haïr Séraphin (en fait, j’étais presque contente de la fin du livre… ) qui a fait vivre une vie impossible à sa femme et qui ne faisait que compter ses sous.  La pauvre Donalda fait horriblement pitié dans toute cette histoire.  Ca m’a aussi permis de chercher davantage sur l’histoire de cette période de notre histoire, où les gens vivaient avec presque rien et où la survie devenait parfois difficile.    On déteste Séraphin mais en même temps, c’est presque triste de constater à quel point son amour de l’argent a dominé et dirigé sa vie.   Ca en devient presque ridicule.  

Le livre se lit en un rien de temps, l’écriture est très simple et directe.  Pour moi, le moment n’a pas été passionnant mais pas non plus désagréable.  En fait, plus ça va, plus je découvre que je n’ai pas vraiment d’affinité avec les « classiques québécois ».  J’ai beau aimer l’histoire, on dirait que j’accroche très rarement.   J’ai besoin de davantage de magie et ceux que j’ai lus (alors que j’étais trop jeune pour apprécier, à mon avis… merci à un certain prof qui s’en donnait à coeur joie dans ce style!!!) étaient vraiment terre à terre… 


6/10

29 Commentaires

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  1. Je ne vais pas t’étonner en disant que je ne connais pas… La littérature québécoise n’est malheureusement pas parvenue jusqu’en France j’ai l’impression…

  2. Une petite question que je me pose depuis un moment: quand tu relis plusieurs fois un livre, est ce que tu arrives à y trouver quelque chose de nouveau à chaque fois? Parce que moi, c’est quelque chose que je n’arrive pas à faire. Pourtant, je suis sure que pour certains romans que je n’ai pas aimés, il s’agissait juste d’une question de « moment »…

  3. Je suis un peu comme toi, certains livres ont « bénéficié » d’une relecture en gagnant en appréciation de ma part. Mais je pense que c’était surtout une question de moment !

  4. autre question: combien de livres lis tu par jour et quand ?????

  5. Très bonne question effectivement!

  6. Dommage, en effet, que les classiques sont lu au Lycée, à un âge où il est difficile de les apprécier. J’avoue que j’ai peu de courage pour les redécouvrir. Pour moi non plus pas de relectures: ma PAL est trop tentante pour ça.

  7. C’est à cause du lycée si j’ai longtemps boudé la littérature classique, je n’en ai retenu que contrainte et prise de tête et depuis je m’y remets, mais à mon rythme c’est à dire à petite dose !! 😉

  8. Fashion: Je crois en effet que les « classiques » québécois n’ont pas traversé l’océan. Probablement que la réalité de laquelle ils parlaient de correspondait pas. Même ici, c’est souvent srutout connu pour la série télé et le film avec Karine Vanasse et Roy Dupuis sorti il y a quelques années! Papillon: Oui, je relis mes livres. Pas tous, mais souvent et j’y trouve quelque chose de différent parce que je m’attarde à autre chose et que le moment est différent, comme tu dis. Et quand je relis, je me permets de sauter des partie qui me plaisent moins! 🙂 Joelle: C’est probablement ça, en effet… le moment! Amanda et Papillon: Mdr, pas tant que ça! Quand j’ai créé le blog, au début, je ne pensais pas vraiment que des gens prendraient la peine de venir lire! Je le faisais surtout pour me constituer un genre d’archives de bouquins mieux tenue car j’ai toujours noté mes impressions de lecture. Alors, de temps en temps, il m’arrive de chroniquer une ancienne lecture. Pour le « quand », c’est assez simple; la nuit! Je dors très peu longtemps et c’est l’une des activités que je peux faire à 3h du mat! 😉 Anne: Je relis mes livres surtout quand je suis fatiguée et que j’ai de la difficulté à me concentrer… ça demande moins que de relire. J’ai parfois des bons « passages à vide » côté lecture 🙁 Florinette et Anne: D’accord avec vous. À l’école, ils devraient donner le goût de la lecture, pas nous faire peur à jamais. Moi, c’est un traumatisme psychologique car je n’ai aucun problème avec les classique européens et américains, que j’ai découverts plus tard! Juste les classiques québécois!

  9. C’est drôle, j’ai rebondi en lisant « laurentides ». Et puis en lisant ton résumé je me suis dit « tiens, ça me fait penser à Séraphin.. » (surtout que quand j’ai traversé ce parc j’ai aussi eu le droit à toute l’historique sur séraphin). Et de l’autre côté du parc, j’ai pu voir le film ! Que j’ai également en DVD chez moi. Je ne l’ai pas revu par contre depuis… je vais y repenser… Ah et pour la petite anecdote, puisque tu parles de Roy Dupuis, sache que je l’ai eu juste en face de moi et qu’il est CRAQUANT !!! En plus j’ai eu le droit à un clin d’oeil et un sourire à tomber par terre… je ne me souvenais pas qu’il avait jouer dans Séraphin!

  10. Emeraude: En effet, on parle bien du même Séraphin, qui fait partie de la culture populaire ici (en fait, on appelle un homme avare un « Séraphin » en langage populaire). Quand à Roy Dupuis, il est assez hot, j’avoue… Il jour Alexis dans « Un homme et son péché ». Mais, comme la moitié de la gent féminine québécoise, j’ai davantage flashé sur lui dans « Les filles de Caleb » quand j’étais ado! En face, ça doit être pas mal! 😉

  11. En face, c’est à tomber par terre… Surtout avec le clin d’oeil 😉

  12. Emeraude: J’imagine que le clin d’oeil est vraiment le truc pour nous faire craquer pour vrai!

  13. Ah, un homme et son péché!! Je n’ai pas détesté, mais j’ai préféré le film aussi pour le très mâle Roy D. 😛 J’étais enceinte de mon fils quand je suis allée le voir au cinéma (pas Roy, m’enfin si mais pas que… vous me suivez toujours?):P La scène des confitures!!!!! Oh my God(!) j’ai tellement pleuré, c’est étonnant que mon fils n’ait pas un problème avec les confitures! ;)))) Le film a peu à voir avec le roman, c’est certain… mais le roman n’est pas si mal quand on est pas forcé d’en sortir une dissertation. Je pense que je n’ai pas été obligé de pondre quelque chose parce que les stigmates ne sont pas trop profondes!! 😛 Je reviens sur Roy. HOU! Quel homme! Bien sûr, j’ai beaucoup aimé ces petites scènes de nu au fil de la télé québécoise (et du cinéma). Mais j’ai connu un petit moment de jalousie (intense) quand mon chum a eu l’honneur de le voir nu dans un vestiaire de hockey. Rhâow!!!!!!!!!!!! Précisons que mon chum s’en foutait comme d’une guigne… 😛

  14. Charlie Bobine: Si en vrai ça reflète ce qu’on a vu au ciné, en effet, ça devait être pas mal! 😉 Moi aussi j’ai pleuré comme une madeleine dans le film. La chanson me le rappelle à chaque fois!!! MAis c’est très très différent du livre, en effet! Et… j’espère pour toi que ton homme s’en fichait pas mal! 😉

  15. Hé hé! Oui, heureusement qu’il s’en fichait… 😛

  16. Charlie Bobine: Il aurait pu t’appeler pour t’inviter, par contre! Comme par hasard, il aurait pu oublier un truc INDISPENSABLE qui aurait nécessité que tu ailles le lui porter dans le vestiaire! 🙂

  17. Roy mon amour! Dis Ka on se tape tu une fin de semaine Filles de Caleb durant le temps des fêtes? Question de revoir la scène du lac au chalet entre Ovila et sa belle brume? Mais c’est de Séraphin qu’il est question ici alors je vais dire: Alexis mon amour!

  18. Grand Tolkien Karine… toute mon enfance !!! Quand on était petit, on allait tous les enfants faire notre pelerinage au village de séraphin à st adèle, plus tard quand on est revenu au qquébec ado, on a recommencé… on partait tooujours avec du pain frais sorti du four. J’ai été terriblement déçue quand il a fermé de ne pas pouvoir le montrer à mes enfants (je crois que les grandes y sont allé une fois quand elles étaient toutes petites) dans les maisons, il y avait des extrait du livre et parfois des enregistrement d’une dramatique radiophonique je pense… c’était extra !

  19. Yueyin: Je me rappelle y être allée étant petite aussi. Ma grand-mère écoutait « les belles histoires des pays d’en haut » et aimait bien aller au village de Séraphin quand nous allions dans les Laurentides! C’est vrai que ça doit rappeler des souvenirs, n’est-ce pas!!!

  20. Pour ma part, je n’ai pas détesté le roman, mais j’ai préféré le film!

  21. Amiedeplume: C’est quand même assez différent, le livre et le film… j’ai nettement préféré le film!!!

  22. hey c bienn hey svp vous pouvez me resume le livre par chapitre svp pour un projet que g choisi pour le plus vite possible merci davance

  23. Sofiane: Je suis désolée, ce blog n’a pas pour but de faire les travaux des étudiants à leur place… Je n’ai pas le temps de faire ça. De toute façon, j’en serais bien incapable vu que je ne m’en souviens vraiment pas assez pour ça!

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  25. Jean-Claude: J’espère au moins que tu as utilisé la fonction copier-coller… à moins que ce soit un exercice de tape-touche!!!

  26. Un homme et son péché, c’est pratiquement la seule histoire à laquelle nous avions droit, quand j’étais enfant. Longtemps, j’ai cru qu’il n’y avait pas eu d’autres histoires, au Québec. Moi aussi, j’ai visité le village de Ste Adèle, et j’ai adoré le bon pain frais. Mais en ce qui concerne Claude Henri Grignon, j’ai récemment jeté tous les livres que j’avais de lui. Il est l’un des rares auteurs, à avoir tenté de convaincre les Québécois de l’inutilité de lire ou d’écrire. D’après lui, le petit paysan avait bien d’autres choses à faire, que de perdre son temps en lecture: …mieux vallait travailler aux champs, pour la grace de Dieu, et le service de la patrie. Après ca, comme on dit, il est temps de tirer l’échelle.

    1. Yvon Verrier: Ah, je ne savais pas du tout qu’il avait cette vision… ça ne m’avait pas marquée dsur le coup… mais j’ai du mal avec les romans « classiques » québécois, que je trouve souvent misérabilistes… mais bon, je sais que c’est un avis très personnel et j’ai eu de nombreuses discussions très chaudes avec des copains à ce sujet…

  27. Il ne s’agit peut-être pas de sa vision personnelle. Mais plutôt de celle du clergé québécois de l’époque. Plusieurs romans québécois parlent de misère. Mais c’est parce qu’il n’y avait ici que la misère. La vie des québécois était toute entière centrée sur l’Église. Ils travaillaient sur des terres de misères, et ils priaient. Les curés avaient plus d’importance que les maires, les évèques étaient des princes, et le bon peuple était sur terre pour souffir et gagner son ciel. Le roman québécois devait donc réfléter cette triste réalité. Vers la fin du XIXe siècle, le clergé a fait bruler les livres qui restaient encore au pays. Ca explique que mes grand parents et mes parents ne savaient ni lire, ni écrire, à une époque où les petits Francais lisaient Homère, Voltaire, Hugo… Les québécois qui ont aujourd’hui soixante ans, sont parmi les premiers à avoir fréquenté l’école, qui ne fut obligatoire au Québec, qu’à partir de 1960. Il y avait très peu d’écoles, au Québec, avant 1957. Ca doit orcément paraitre dans nos dans nos romans.

    1. Yvon Verrier: Oui, c’est certain que notre histoire du moment a dû influencer les auteurs québécois de l’époque, qui ont parlé de ce qu’ils connaissaient.  L’influence du clergé à l’époque était assez impressionnante (ma grand-mère nous racontait les visites du curé dans les années 40 pour savoir pourquoi elle n’avait qu’un seul enfant… et ce même si mon grand-père était tuberculeux!) L’église retenait la population dans l’ignorance.  Mes leçons d’histoire étant très loin j’avais oublié qu’avant 1960, les écoles n’étaient pas obligatoires…  ma famille ayant toujours habité les villes, j’ai très peu entendu d’histoires sur la vie des campagnes, qui sont souvent l’objet des romans dits « de terroir québécois » alors je m’en sens très, très loin. 

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