Le libraire – Gérard Bessette

undefined Résumé
Au chômage, un homme obtient un poste de libraire dans la petite librairie de St-Joachim, petit  village du Québec d’avant la révolution tranquille.  Les choses se compliquent quand il vend un ouvrage « à l’index » à un jeune collégien… 

Commentaire
Je crois que la littérature québécoise « classique » et moi, nous ne sommes pas amis.  Bon, ok, Gérard Bessette avait quitté le Québec et habitait en Ontario lorsqu’il a écrit « Le libraire » en 1960, mais je ne peux m’empêcher de considérer ce livre comme un ouvrage québécois.   Et je dois avouer que je me suis ennuyée tout au long de sa lecture.  

On y traite de la censure et de la toute-puissance du clergé du Québec de cette époque.   Le libraire vend un livre interdit, monsieur le Curé s’en mêle, notre libraire se retrouve pris entre les manigances des Pères du collège et de monsieur le Curé… et voilà l’histoire.  Ce n’est pas que le thème ne soit pas intéressant mais j’ai trouvé l’histoire anecdotique et a présenté pour moi peu d’intérêt.  Possiblement que l’auteur voulait montrer à quel point la censure et la religion influençait les plus petits détails de la vie des paroissiens…

Le personnage principal, qui n’aspire qu’à en faire le moins possible, à parler le moins possible aux gens et qui manifeste une grande indifférence à tout m’est apparu particulièrement antipathique.  Il m’a semblé plat et comme le roman est somme toute son journal, le ton m’a aussi semblé monotone.  Bref, pas du tout pour moi.  

Fait intéressant, toutefois.  En raison de son athéisme, l’auteur, détenteur d’un doctorat en études françaises, n’a pu enseigner dans aucune université québécoise.   Ceci nous permet de mieux comprendre les thèmes qu’il aborde ainsi que son attitude vis à vis la censure et la bigoterie qui étaient de mise à cette époque.  

5/10

24 Commentaires

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  1. Excuse-moi Karine, si mon commentaire n’a pas de lien avec ta lecture du moment. Mais je voulais te dire que mon blogue a une adresse « alternative », plus courte : muselivres.qc.cx Mais l’autre est bonne aussi! (muselivres.wordpress.com) Merci!

  2. dans les années 50, on ne pouvait pas obtenir un poste en étant athée? c’est fou comme ce qui nous semble loin, était en fait hier! source ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Bessette

  3. dommage, le sujet était intéressant ! mais bon, de toute façon je n’ai encore lu aucun roman québécois, honte à moi !

  4. Le thème avait tout pour me séduire, mais au vu de ton billet, je passe…

  5. Accepterais-tu, par contre, de me conseiller un bon roman québécois ?

  6. Moi aussi j’ai du mal avec les classiques français; ça doit être un mal international 😉

  7. Sébastien Cauchois vous livre son enfance après des années de maltraitance. Il vous livre son vécu poignant, se libère, s’exprime et vous emporte dans un monde hors du commun, proche de la barbarie. Il vous y dévoile ses plus grands secrets. A vous, simplement d’accepter le pacte de départ pour entrer dans une vie aux périples multiples. Peut être arriverez-vous à vous reconnaître dans cette oeuvre? Venez découvrir son oeuvre sur thebookedition.com (A quelques pas de l’enfance) merci de votre collaboration

  8. Nélimuse: Le changement est fait! Merci de l’info! 😉 Stéphanie: C’est fou hein!! Ici, avant la révolution tranquille, dans les années 60, le clergé menait vraiment le monde. Emeraude: Je découvre graduellement moi aussi… j’ai été échaudée à l’école, faut croire! Bladelor: En effet… le thème était vraiment intéressant mais je n’ai pas accroché 🙁 Aelys: Un roman récent ou un roman plus « classique »?? Je ne suis tellement pas connaissante en termes de littérature québécoise que c’en est gênant! Dans les trucs qui datent un peu, j’ai bien aimé ce que j’ai lu de Michel Tremblay tandis que dans le plus récent, j’ai apprécié Matthieu Simard, certains livres de Stéphane Bourguignon, « Cher Émile » d’Eric Simard, « Voleurs de sucre » d’Eric Dupont et « mercredi soir au bout du monde » d’Hélène Rioux. Mais je connais peu, sommes toutes, notre littérature. Chez Carole, Venise et Allie (pour ne nommer qu’elles), je crois que tu trouveras davantage d’idées! Anne: Vois-tu, je n’ai pas vraiment de mal avec les classiques français, du moins pas tous. Et « classiques québécois », dans ma tête, ça va jusqu’aux années 50!!! 😉 Un écrivain qui écrit: J’irai voir quand j’aurai 2 minutes.

  9. Merci Karine pour tes conseils ! Je prends note (et je verrai à l’occasion ce que je peux me procurer en France) !

  10. Aelys: Mais de rien! j’espère qu’ils te seront utiles!

  11. Je n’avais pas aimé moi non plus. Je l’ai fini tout simplement parce que j’espérais un revirement de situation et qu’enfin, on y parle de livres!! Non mais, c’est un libraire, non? Pfft! Quelle platitude!

  12. Charlie Bobine: En effet… Je l’ai fini pour la même raison que toi. Et on n’y sent aucun amour des livres… il fait même semblant de lire pour que les gens lui foutent la paix et pouvoir roupiller tranquille!!!

  13. Dommage le thème était prometteur… Dans les romans québécois récents (non que je sois calée sur le sujet c’est sûr !), j’ai beaucoup apprécié Nikolski de Nicolas Dickner… un premier roman sympa comme tout

  14. Yueyin: Nikolski est dans ma liste depuis un petit bout de temps… je le prends et le repose souvent en librairie! La prochaine fois, je le prendrai et le garderai dans mes mains!!! 😉

  15. Ouais, je passe! :o)

  16. Choupynette: Ce n’est pas moi qui vais tenter de te contredire là-dessus!! :))

  17. Quand, tu n’aimes pas Karine, force pas la note sur le « classique québécois » quand il y a un flottement dans l’air 😉 … Ma blague faite, allons-y pour plus sérieux, je suis déçue mais encore intriguée, on m’a dit tant de bien sur ce livre. Si bien écrit, le personnage du libraire « plate » mais crédible, plausible, plaisant à détester. Un atypique. Un caractériel bien décrit. Non, décidément, je vais tout de même le lire, même si ce n’est pas un classique québécois ;-)))

  18. Venise: Moi aussi j’ai été vraiment déçue car on m’en a dit beaucoup de bien. J’espère qu’il te conviendra plus qu’à moi, ce « classique ontarien »!!! Tu me diras ce que tu en as pensé!

  19. Même s’il a le mérite de faire découvrir un aspect de la vie du Québec de cette époque-là, je ne le note donc pas ! J’ai déjà pas mal de mal avec mes lectures depuis quelques mois sans aller me lancer dans un roman monotone ! mdr !

  20. Joelle: Si tu as du mal avec la monotonie, je ne crois pas que ce soit pour toi, du moins pas pour le moment! J’avais de grosses attentes et j’ai vraiment été déçue.

  21. Contrairement à l’auteur de ce billet, moi j’ai bien aimé le livre. Je l’ai lu pour mon cours de littérature Québécoise, et vais sûrement le relire. C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup d’action dans le livre, mais l’hypocrisie et l’ironie qui règne dans ce roman mon fais rire et apprécier ce roman. Malheureusement, moi je l’ai trouvé trop court, il ne fait que 140 pages et est écrit en très gros caractères. Benjamin

  22. Benjamen: Comme quoi il en faut pour tous les goûts. Même si moi je n’ai pas apprécié, c’est bien de voir que ces romans plaisent encore aujourd’hui. C’est intéressant pour ce qu’il nous dit de la culture québécoise de l’époque mais bon, ce n’était pas vraiment nouveau pour moi. En fait, je crois que la littérature « classique » québécoise et moi, nous sommes fâchés!!

  23. Ben Karine, je partage ton opinion pour ce livre… Décevant!

    1. Pourtant, c’Est un classique… mais avec moi, ça ne l’a pas du tout fait.

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