Présentation de l’éditeur
« La pluie a commencé à tomber le jour où Matteo a disparu. Jusqu’à son départ précipité, Béatrice ne pensait pas qu’elle aurait besoin d’un gilet de sauvetage. Pour garder la tête hors de l’eau, elle s’accroche à Aisha, une jeune Somalienne qui entre à l’improviste dans sa cuisine à l’heure des actualités. La main dans celle de l’adolescente, elle attend le retour de l’homme avec lequel elle vit depuis quinze ans.
Pendant ce temps, Francesca ronchonne au rez-de-chaussée, Daphnée rêve de rencontrer le docteur Jivago et Thalie trame un plan fabuleux qui lui permettra de retrouver son père.
Entre l’Italie et le Québec, à l’ombre d’un HLM et sous l’oeil bienveillant de Barack Obama, les nuages s’amoncellent. Il pleuvra pendant trente-quatre jours. Le temps de découvrir que les parapluies sont des refuges nécessaires, mais fragiles. Surtout lorsqu’un vent se lève. »
Commentaire
J’ai acheté ce livre impulsivement en librairie en allant récupérer quelque chose pour une copine. J’avais 32 secondes. Mais bon, j’ai vu le nom de l’auteure (j’avais adoré « Les carnets de Douglas ») et les poupées russes… et disons qu’il m’a sauté dans les mains. Tout seul, comme ça, comme un grand. Et je ne sais que trop rarement résister à un roman qui m’appelle à grand cris déchirants « adopte-moi, adopte-moi »!
Aussitôt acheté, aussitôt lu. Pour une fois. Et encore une fois, à la page un, la magie avait opéré. C’est rare que je dis ça mais la plume de Christine Eddie me rejoint vraiment. Comme si ça avait été écrit pour moi. Ça coule, c’est tout en émotion sans jamais être dégoulinant ou voyeur. Les portraits sont à peine esquissés que toutes sortes d’émotions sont évoquées. Pourtant, les personnages sont loin de moi. Mais ça a fonctionné. Encore une fois.
Le récit est celui de trois personnages féminins. Trois tirant sur le cinq. Il y a Béatrice, début quarantaine, qui ne vit que pour son époux, Matteo, qui est parti le jour de son anniversaire à elle. Ce départ lui fait réaliser à quel point sa vie est vide sans lui. Elle n’est qu’attente et elle s’accroche à une image terrible vue à la télé: une jeune somalienne lapidée. On le ressent, ce vide. Carrément. Daphnée, quant à elle, est une jeune étudiante solitaire, obèse, passionnée de littérature russe. Thalie, jeune métisse de 10 ans, est à la recherche de son père alors qu’elle réalise que ce que sa mère lui a raconté n’est peut-être pas tout à fait exact. Parce que bon, plus ça va, moins ça se tient. Elles ne se connaissent pas. Pas encore.
Malgré le thème, la rencontre de solitudes, il n’y a pas de mélo dans tout ça. Beaucoup de délicatesse, une atmosphère particulière. Rien d’idéal, juste un renouveau, l’amorce de quelque chose, une reconstruction. Du moins le chantier d’une reconstruction. On comprend le fil petit à petit, aucune surprise énorme mais beaucoup de cohérence et des personnages qu’il faut découvrir. On ne nous donne pas tout cuit mais tout de suite, on sait. Par leurs actions, pas parce qu’on nous le dit.
Les chapitres alternent les points de vue des trois personnages principaux et c’est par leurs yeux que nous découvrirons aussi Francesca, la belle-mère de Béatrice, et la maman de Thalie, mère célibataire vivant dans un HLM au milieu des quartiers chics. Mais aussi Matteo, le mari disparu on ne sait où. Absent, son ombre plane partout et influence une grande partie du récit.
Un excellent moment de lecture. J’ai aimé, est-ce que ça paraît?
34 Commentaires
1 ping
Passer au formulaire de commentaire
Oui! Ça parait et ça va encore me coûter.
Le Papou: Gnak gnak gnak!
Non, ça se sent à pein que tu as aimé… 🙂 et moi je me sentirais bien tentée par un livre pareil. C’est canadien ?
Anne: Oui, c’est québécois (donc canadien) et ça vient de sortir ici. Le premier de l’auteur est sorti en France (Les carnets de Douglas) mais je pense qu’il va falloir un peu attendre pour ce nouveau tome.
Un conseille pour augmenter les stastistique de ton book blog il faut que tu parle de livres récent et que les gens veule entendre parler pas des livres inconnu comme ça. Il faut aussi organiser des coucours et donner des livre ça attire des people. C’est juste un conseille pour que les gens vienne sur ton blog.
Jojo: Merci. Quand je tiendrai un blog pour ses statistique peut-être que je songerai, dans une autre vie, hypothétiquement, à appliquer ces conseils. Désolée, je suis un peu bête et méchante… mais j’aime mon petit coin de net comme il est.
Oh, oui, Karine, on voit que tu as aimé. Tu as eu de la chance de tomber sur un bon bouquin car parfois le hasard…
Syl: Bon, c’est un semi-hasard hein… j’aime la plume de cet auteur, je le savais d’avance!
Oui ça parait ! L’auteur est québécoise, c’est ça ? Tu l’as déjà rencontrée ?
Ys: Oui, l’auteur est québécoise. Je l’ai recontrée au salon du livre il y a quelques années, mais je me suis cachée derrière Jules et Julie Gravel-Richard… j’ai dit quelques mots, mais à peine. Je suis toujours toute intimidée devant les auteurs… j’ose pas, en fait! Mais elle a été super gentille avec nous!
J’ai beaucoup aimé «Les Carnets de Douglas» et j’ai bien hâte de lire son tout dernier. Une sacrée plume.
Dis, ça te dirait que je dépose quelques liens de tes lectures d’auteur(e)s quécois/québécoises sur ma page: «J’aime lire la plume québécoise»? Tu me diras. 😉
Suzanne: C’est différent des carnets de Douglas mais ça m’a tout autant plu. Il est tombé juste au bon moment. Aucun problème pour déposer mes liens… mais dis, il faut qu eje mette un logo? Je me perds dans les logos, ces temps-ci… Je peux faire un effort, mais pas de logo-promesse, ok ;))
J’adore ton bel enthousiasme contenu qui lui donne une force irradiante.
Évidemment, me voilà qui se languis moi qui ait tant aimé Les Carnets de Douglas de cette auteure. En fait, j’en reviens tellement pas que Parapluies ne m’ait pas encore sauté dans la main !
Venise: J’imagine que tu dois avoir bien hâte de le lire… c’est différent des Carnets de Douglas mais j’aime toujours autant sa plume. Et vite vite… va servir de piste d’atterrissage à ce roman! (Il va te sauter dans les mains, aterrissage… désolée pour le jeu de mot poche… il est presque minuit et j’ai encore les talons qui me résonnent dans les oreilles… flamenco oblige)!
Ohhh oui tu as aimé et surtout ohhh oui tu donnes envie.. Je note…
Cess: Ravie de donner envie, alors!
Je le connais pas dut tout celui-là et je l’ai pas vu dans ma librairie bon je crois que je vais l’acheter par contre là tu m’as donnée envie de le lire vraiment !! C’est un thème que j’aime beaucoup.
Nina: Il vient de sortir ici… alors bon, pour la France, il va peut-être falloir attendre quelques semaines!
ça adonne bien parce que Mme Eddie adore les blogeuses!!! 🙂
Jules: Elle a été super gentille quand on lui avait parlé, en tout cas! Même si j’étais bien à l’abri derrière vous, les célèbres chroniqueuses de la Recrue!
Je découvre ton blog grâce à la thématique de ton article car j’anime une communauté « Littérature au féminin » qui s’occupe de présenter des ouvrages où se dessinent les destins et les choix des femmes. Et celui-là a l’air parfait.
Anis: Bienvenue ici alors! Alors oui, on parle ici des destins et des choix des femmes… ceux qu’elles font, ceux qu’elles ne font pas. Je l’ai beaucoup aimé.
aaahhh je le note pour cet été (en fait je note l’auteur, je ne l’ai aps encore lu) !!! il faut que je me fasse une lal québécoise hop hop hop 🙂
Yue: Très, très bonne idée!
Voilà qui m’intrigue et encore plus « les carnets de Douglas » que vous semblez avoir beaucoup aimé. Je vais aller voir çà de plus près
Aifelle: Oui, j’ai adoré Les carnets de Douglas. Et il est facilement trouvable en France, en plus.
Dommage que ça ne m’ai pas plus autant que toi. D’ailleurs, mon billet traîne depuis au moins une semaine et je ne réussi pas à l’écrire. Mais si je te disais que je l’ai acheté pour els mêmes raisons que toi : l’auteur et les poupées russes off course ! Il m’a moi aussi sauté dans les bras, mais mon chum était moins d’accord pour l’adoption. J’ai tout de même réussi à le convaincre 🙂
GeishaNellie: Oui, dommage… mais je comprends tout à fait pourquoi, en fait… surtout si tu dis que tu t’attendais à un truc du genre de scarnets de douglas… Et je te crois pour les raisons de ton achat… non mais comment résister à cette couverture!
Mais non tu n’es pas obligée le logo à chaque lecture d’auteur(e) québécois(e) fois sirop!!! Si tu veux le mettre sur ton blogue, c’est oki mais là non plus je ne t’y oblige pas. 😉
Merci gentille dame.
Suzanne: Ok, merci! Je vais aller voir pour le logo la prochaine fois que j’éditerai mes colonnes (pas demain matin hein… je suis super paresseuse pour ça!)
Aucun problème ma belle. Merci et belle journée.
Suzanne: Mais merci à toi de répertorier tout ça!
les carnets de douglas j’ai aimé et offert à tour de bras autour de moi !!! je foncerai sur celui là dès que je le trouve en librairie !
Lucie: C’est bien différent mais j’ai beaucopu beaucoup aimé. J’aime énormément son écriture.
[…] de Karine grâce à qui j’ai découvert ce […]