Présentation de l’éditeur
« Une jeune femme quitte tout pour aller s’installer au fond des bois. Elle veut refaire sa vie, recommencer à zéro. Mais les voisins sont là… Entre un gros gras grand musicien irresponsable qui accumule les lettres d’amour sans les ouvrir, un Amérindien qui lit Gaston Miron et un violoniste relayeur de folklore, elle a du mal à se franchir et le bar se transforme en refuge. Jusqu’à ce qu’arrive Agnès, une enfant battue de huit ans, qui s’attache à elle et s’acharne à entrer dans son histoire.
Whisky et paraboles est le journal d’Elie, une jeune trentenaire, qui tente de se pardonner tout ce qu’elle ne peut pas être. En triturant les mots, en bousculant les phrases, elle chercher à exorciser les vieux démons de l’immobilisme, du prêt-à-penser et de la parole toute faite. »
Commentaire
Non mais comment je vais faire pour vous parler de ce roman? Mes mots à moi ne suffiront sans doute pas à vous expliquer ses mots à elle. Quelle plume, ma foi. Quelle plume!
C’est le journal d’Elie qui nous est livré. Elie qui attend le propriétaire d’une mandoline. Elie qui veut tourner une page pour en écrire une nouvelle. Elie qui est prisonnière de son silence. Elie qui se raconte à nous tant qu’elle peut mais qui ne réussit pas à terminer ses phrases.
Quand elle emménage au bout du bout du monde, elle s’attendait à tout sauf à ça. À ces gens qui sont à eux seuls une petite légende, une petite parabole. Ces gens blessés qui se croiseront et qui s’adopteront. Que ce soit Richard le musicien qui ne veut pas ouvrir les lettres de ses admiratrices pour ne pas s’engager, ou Manu, l’amérindien parti de sa réserve et qui se sent déraciné, chez lui nulle part. Mais il y aura surtout Agnès, une petite fille de 8 ans qui l’adopte et qui lui fait la cour. À tout sauf à ça. Surtout pas à ça.
C’est donc l’histoire d’une femme qui apprendra à se pardonner, à aimer encore. Qui finira par la tourner, cette page. À trouver ses mots. À croire en quelque chose, même sans trop savoir en quoi.
C’est une écriture pleine de métaphores à la fois belles et poignantes. Une écriture pleine de Québec et de mots de gens d’ici, dispersés comme ça, pour qui saura les reconnaître. Les mots nous emportent, nous font dériver et nous entraînent avec eux, souvent loin de l’histoire, mais pas tant que ça, en fait. On découvre petit à petit qui est Elie. Car elle est bien cachée dans les mots, cette Elie.
Une plume particulière, belle et poétique. Une relation ma foi très attendrissante entre Elie et Agnès, son
Amorosa, celle qui veut être la fille qu’on aime. Chaque personnage a sa façon de s’exprimer, bien différentes les unes des autres, même si on sent que derrière tout ça, il y a la plume de l’auteur. Des paraboles, des légendes, des familles, un passé et un avenir. C’est tout ça que l’on trouve dans ce roman.
Je ne suis pas certaine de les avoir toutes bien saisies, ces paraboles. Le conteur, surtout… je crois que je n’en saisis qu’une partie. Celle qui a rapport aux mots. Mais bon, les paraboles, c’est pour nous faire réfléchir, n’est-ce pas.
Une très belle lecture. Et des mots magnifiques.
26 Commentaires
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Il me semble que çà se passe souvent au fond des bois la littérature québécoise Que de découvertes chez toi depuis quelques jours, ma LAL ne va pas bien s’en sortir
Aifelle: Oui, ça arrive, en effet ;)) Il n’y a pas que ça mais il y a un fort courant de retour aux sources. Je suis ravie que tu fasses des découvertes. Ça me fait super plaisir de faire connaître un peu la littérature de chez nous!
Tiens, je l’avais vu il y a longtemps celui-ci… et oublié… peut-etre chez aBeiLLe ??
En tout cas, tu me redonnes envie !
Sandy: Oui, il y a de fortes chances! Et bon, elle l’offre à tout plein de gens aussi alors… ;)))
bon ba… il es commandé ! ;o) A 1 centimes sur amaz***, c’était bête de ne pas craquer !
Sandy: Tout à fait! :)) Une bonne chose de faite!
oh wow, il me tente celui-là 🙂
Topinambulle: Je conseille, en tout cas!
Je n’avais pas réussi à entrer dans ce roman et je crois que j’ai raté aussi des paraboles.
Valérie: Tu sais, j’en ai probablement raté aussi hein… mais pour ma part, j’ai eu de la chance, la rencontre a été réussie. Mais je comprends tout à fait qu’on puisse rester un peu à la porte…
il est dans ma LAL depuis des siècles. Toujours épuisé ??
Theoma: Ici, non, il n’est pas du tout épuisé. Même facile à trouver, et en poche!
bon ben comme je le disais précédemment, tu m’as méchament donné envie de le lire :-))))
Yue: Je pense que tu aimeras beaucoup, à part de ça!
Lu il y a très longtemps, je ne pourrais plus te le résumer, mais j’en garde un excellent souvenir!
Jules: J’en garderai aussi un excellent souvenir. Une atmosphère très particulière.
Arrêtes, arrêtes je n’ai plus de place dans ma liste à lire.
Bisous du Périgprd
Le Papou
Le Papou: Je sais, je suis vilaine :)) Mais je n’ai pas eu que des coups de coeur, don’t worry!
Je n’avais pas accroché à la lecture de ce roman.
Amiedeplume: C’est certain que ce n’est pas une histoire qui touche tout le monde…
C’est très tentant
Kikine: Je sais :))
J’aime beaucoup aussi les paraboles, le pitch et ce que tu dis de ce roman me tente bien. Je note, cela me permettrait de connaitre un peu la littérature du Quebec !
Géraldine: Je l’ai beaucoup aimé, en tout cas, ce roman. Et oui pour découvrir la littérature du
Québec. Il y a de bien belles choses!
Oh Mon Dieu Karine, tu en parles tellement bien!!!!!!
Je ne saurais pas du tout mettre des mots sur ce roman, tu sais à quel point il m’a renversé…
Abeille: Bon, je sens que je n’y suis pas tout à fait arrivée non plus hein!