J’ai fini ce roman depuis plusieurs jours déjà, et je ne sais toujours pas comment en parler. On l’a décrit ailleurs comme un roman à double hélice et ça lui convient très bien. Mais c’est surtout un roman intrigant, intelligent, qui laisse au lecteur l’occasion de faire ses propres liens, de trouver ses propres réponses… et surtout, de se poser beaucoup de questions.
Deux récits composent ce roman et dépendant de l’édition que nous avons sous la main, nous pouvons commencer par l’un ou par l’autre. J’ai pour ma part commencer par celui, plus onirique, plus dépaysant, de Francesco, peintre du 15e siècle né à Ferrara, dans le nord de l’Italie. Puis, comme ça, sans avertir, après une centaine de pages, on est aspiré dans l’univers de George (ou Georgia… mais personne ne l’appelle plus comme ça), adolescente anglaise ayant récemment perdu sa mère.
Le lien? Certes, plusieurs thèmes sont communs, notamment l’ambiguïté de genre, la notion même d’existence, du souvenir et de l’art. Mais il y a un peu plus, vu que nous avons parfois besoin de concret! En fait, l’un des derniers voyages de George avec sa mère se fait suite à un coup de tête de cette dernière qui, fascinée par un personnage d’une fresque de Ferrera au palais Schifanoai, le palais où l’ennui n’existe pas. Les personnages de Francesco (le peintre Francesco del Cossa, ayant réellement existé) l’ont incité à partir directement en Italie, fascinée non seulement par eux et leur ambiguïté, mais par la perspective impressionnante et les détails pleins de vie. Vous pouvez vous imaginer que quand il y a de l’art dans un roman, je suis vendue d’avance.
Dans ce roman, il y a tout ce que j’aime. Une narration éclatée, qui nous balade allègrement dans le temps et dans laquelle on en sait plus que les personnages, où les événements sont d’autant plus poignants que nous, on sait ce qui s’en vient. Des références, des narrateurs qui ne sont pas toujours fiables, des suppositions en rafale… Qu’est- vraiment le récit de Francesco? Que s’est-il passé à la fin de sa vie? Qui était vraiment cette femme que suit George? Existe-t-on vraiment quand personne ne se souvient de nous?
Bref, j’ai adoré. J’ai été prise dans ce texte, j’ai adoré et la partie de Georgia a fini beaucoup trop vite à mon goût. Et je l’ai relu tout de suite après… juste parce que j’en avais envie… et que je voulais lire les choses dans l’autre ordre!
Un auteur à suivre.
6 Commentaires
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Une lecture qui fait se poser des questions, j’adore.
Auteur
Oui, beaucoup, beaucoup de questions!
un peu embrouillé tout ça !
Auteur
Difficile de faire un billet plus clair pour ce roman, qui est tout sauf simple! MAis il faut le coup.
il me tente celui-là 🙂 tout ce qui me plait, a-t-il été traduit ou faudra-t-il que je me lance en anglais ? 🙂
Auteur
Pas encore traduit je pense. Mais ce n’est pas super super facile en terme d’anglais, je dirais. Intermédiaire!