Hongrie-Hollywood Express – Eric Plamondon

Hongrie-hollywood-express.jpgJe vous parlais il y a peu de lectures particulières… celle-ci en fait partie sauf que cette fois, l’étrangeté a parfaitement fonctionné pour moi.   Et quand je vous parle d’étrangeté, je pourrais vous citer ce moment où je lisais en salle de pause et où on m’a demandé si j’aimais bien mon roman. 

 

Moi : Oui, ça me plait beaucoup

Eux: Et ça parle de quoi?

Moi: Euh… en fait je ne sais pas vraiment…

 

Et j’étais page  40.  Ça peut donner une idée.  

 

Nous avons donc de courts passages qui nous baladent dans l’espace et dans le temps.  Nous passons d’un « je » difficile à cerner, un homme, en pleine crise de la quarantaine, à Johnny Weissmuller, qui est passé de la gloire la plus totale en incarnant le premier Tarzan parlant, à l’oubli et la déchéance.  C’est à travers un savoureux collage où chaque pièce a sa place et apporte quelque chose au tableau d’ensemble que nous est proposée cette réflexion sur la célébrité ainsi que ce sur quoi elle repose.  Le parcours de cet homme fascine, autant sa montée en tant que champion de natation, pour ensuite passer à l’écran, que sa descente.  

 

Ce premier tome de la trilogie 1984 (le second porte sur Brautigan et le troisième sur Jobs) intrigue, nous trimballe un peu partout, nous fait réfléchir, mais, surtout, nous fait passer un très bon moment de lecture avec des moments ma foi très drôles (le perroquet… pauvre  bête… et les scènes avec Lupe… my god!) et d’autres qui nous font ouvrir de grands yeux (des filmographies énumérées aux listes d’épreuves olympiques, avouez qu’il y a de quoi se questionner!) mais, étrangement, ces fragments forment un tout d’une cohésion étonnante et après cette courte semi-biographie, nous avons l’impression d’avoir un réel portrait du personnage qui devient très vivant et tangible.  Par petites touches, souvent disparates, nous voyons apparaître l’image globale.  Et ça marche!

 

Un roman intelligemment construit, très accessible, qui peut parfois laisser perplexe. On y croise des personnages célèbres, on y saupoudre l’histoire de l’amérique de l’époque.  Inspiré librement de Tokyo-Montana Express (de Brautigan, que, of course, j’ai maintenant envie de lire), Eric Plamondon a selon moi parfaitement réussi son pari avec cette fantaisie stylistique.  

 

J’ai adoré. 

Et je compte bien m’offrir « Mayonnaise » et « Pomme S », les deux tomes suivants.  Il y a des avantages, à lire en retard!

10 Commentaires

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  1. J’attends de voir si les deux autres tomes valent aussi le coup 

    Si je ne repasse pas sur ton blog d’ici quelques jours, passe de bonnes fêtes 

    1. Coccinelle: Merci!  Comme tu vois, je tarde pour les comms.   J’ai passé de super fêtes!

  2. Richard Brautigan est vraiment un auteur passionnant !

    1. Alex: Un jour, je vais le lire.  Je suis bien intriguée!

  3. Je ne sais pas pourquoi j’hésite tant à découvrir cette série. Mais, je sens que tu vas me faire changer d’avis  J’ai bien hâte de lire tes billets sur les autres tomes !

    1. Topinambulle: C’est très particulier, en tout cas.  Mais j’ai très très envie de découvrir la suite. 

  4. Moi, je n’ai pas accroché en tout cas.

    1. Amiedeplume: C’est le genre de roman qu’on aime ou auquel on n’accroche pas du tout en effet… difficile d’être au milieu!

  5. Je viens de le commencer et j’aime beaucoup !

    1. Ah, ça, ça me fait plaisir!

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