Normalement, je ne suis pas très « nouvelles ». Mais suite à ma lecture de romans traitant des populations autochtones du Québec, j’ai eu envie de découvrir celles-ci. Ajoutons que j’ai tendance à faire confiance à XYZ… il me fallait ce recueil.
Ce sont donc 13 nouvelles d’environ une dizaine de pages chacune, se déroulant dans un petit village du Nunavik, image d’un endroit où l’auteure a enseigné dans les années 70. Oui, ce sont des nouvelles mais il y a quand même un fil rouge, la plupart d’entre elles se déroulant pendant la période où enseigne Louise, blanche venue enseigner aux Inuits, tombée en amour avec cette immensité blanche, ces paysages de toundra, fascinée par ce monde et désirant réellement comprendre, aller à la rencontre de la culture Inuit et malgré tout toujours extérieure, malgré la meilleure volonté du monde. De tout le monde.
C’est une immense tendresse et de sensibilté qui ressortent de ces nouvelles. Beaucoup d’ouverture vers l’autre, une réelle volonté de comprendre, mais aussi un choc de cultures, un grand. Il y a un fossé entre la vie dans le Nord de cette époque et ce que connaît Louise. Pourtant, il n’y a aucun jugement et malgré son émerveillement devant cette vie, son désir de la faire sienne, les relations qu’elle tisse, elle n’en reste pas moins une blanche dans un village d’autochtones au mode de vie si différent du sien. Certaines nouvelles sont drôlatiques, d’autres cruelles, d’autres magnifiquement poétique. Il y a de la solitude, de l’amour pour les hommes et pour le pays, un réel combat contre les éléments, de la violence aussi. Plusieurs aspects de la vie dans le nord sont évoqués avec beaucoup de respect, avec un regard extérieur et bienveillant sans être condescendant.
J’ai beaucoup aimé l’aspect presque légendaire, avec les rivières qui attendent leurs dus, les tempêtes qui font perdre le nord (et le village), les sauvetages de justesse, la sorcière du village, les maisons à une pièce avec tout plein d’enfants. J’ai aussi apprécié que plusieurs aspects ne soient pas gommés, malgré le regard que pose Louise sur ce village et ces gens qu’elle veut aimer. La vie est rude, les références tout autres. Et en tant que lecteur, on ressort infiniment curieux, avec un sourire aux lèvres, malgré la grande nostalgie qui ressort de la dernière nouvelle.
Bref, une lecture que j’ai énormément appréciée, dans un style poétique et fluide, où ressortent des pointes de réalisme qui sent le vécu. Je relirai l’auteure!
13 Commentaires
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Pour quelqu’un qui ne lit pas souvent des nouvelles, tu fais fort, en ce moment. Attention : Je te surveille. 🙂
Le Papou
Le Papou: Oui n’Est-ce pas! Et en plus, j’aime! C’Est over-surprenant!
Et tu en parles très bien, de ces nouvelles ! Que je note, évidemment…
Anne: Bonne idée de noter! C’est vriament bien! J’ai été très touchée!
Je compte bien le lire celui-là! J’aime beaucoup les nouvelles déjà et puis le livre m’est passé entre les mains à la biblio. Je l’ai noté!
Geneviève: Je pense que ça peut te plaire, en plus.
Je l’ai acheté cet été celui-là 🙂 j’ai hâte de le lire 🙂
Je l’ai acheté cet été celui-là (bien que n’amant pas trop les nouvelles en général – comme c’est étrnage) 🙂 et j’ai hâte de le lire 🙂
Yue: Ah oui, je ne me souvenais plus! Tu as fait un bon choix, en tout cas!
C’est du bonbon, un titre comme ça ! Merci pour cette belle suggestion hivernale 🙂 En plus, des nouvelles…j’adore 🙂
Topinambulle: Si tu aimes les nouvelles, c’est pour toi. C’est biein écrit et ça nous emmène ailleurs!
Bonjour à toutes. Je ne sais pas où laisser mon commentaires sur un ouvrage littéraire sans vous importuner. J’ai découvert l’année dernière le roman « la cabane aux orties » de Denis Lereffait. Roman d’aventure sur fond historique où est dépeind la vie d’une jeune femme, Virginie de la Sablière, après la mort tragique de ses parents. Personnage complexe au grand coeur qui essaie tant bien que mal de gérer le domaine de ses parents. L’auteur a vraiment bien respecté le contexte historique avec les nobles d’épées ainsi qu’avec l’armée napoléonienne (l’action se déroule en 1804, lors du sacre de Napoléon 1er). La fin de ce premier roman nous laisse sur une fin captivante. La semaine dernière je me suis procurée le 2eme volet de cette saga « la reine noire » . Il répond parfaitement aux attentes du lecteur concernant différentes intrigues comme celles liées à son frère. On en apprend un peu plus sur la relation entre Virginie et le Capitaine Croix d’Aubois, ce qui n’est pas pour me déplaire. Je vous conseille vivement de vous procurer ces 2 lectures, en attendant impatiemment de découvrir le dernier volet.
Marine: Merci beauc oup du conseil!
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[…] Lucie Lachapelle, j’ai adoré Histoires nordiques et Rivière Mékistan, qui nous amenait dans le nord du Québec. Ici, on va plutôt aller vers le […]