Ce roman est arrivé la semaine dernière dans ma boîte. J’étais ravie, d’ailleurs, vu que j’avais lu beaucoup de bien de son premier roman (que je n’ai pas lu, sinon ce ne serait pas drôle). Et comme des fois, je me surprends moi-même, je l’ai attrapé à la dernière seconde avant de partir – en bus – pour le salon du livre de Québec. Donc, roman lu immédiatement (c’est quand même rare), billet écrit immédiatement (ça c’est normal) et publié immédiatement (ça, c’est complètement inhabituel). Mais vu qu’il sort aujourd’hui, pourquoi pas!
J’ai lu ce roman en apnée. Je l’ai ouvert à l’entrée du parc des Laurentides et je l’ai refermé en arrivant à Québec, complètement soufflée. L’histoire s’ouvre sur divers personnages écorchés vifs. Des personnages qui en ont bavé. Des êtres aux enfances en pointillés, et d’autres qui les ont côtoyés. Des êtres en chute libre aussi. Qui tentent de se raccrocher à quelque chose. N’importe quoi, en fait. C’est ainsi que nous rencontrons Jade. Prostituée, accro au crack, prise dans son hôtel de passes, sans espoir d’une vie meilleure. Il y a aussi Stéphane Bellevue, qui a fait 25 ans de prison pour un crime atroce. Celui-là, on le rencontrera par personnes interposées. Et on tentera de comprendre.
En effet, la question qui se pose, c’est pourquoi certains basculent, franchissent la limite. Pourquoi d’autres s’en sortent. Et comme c’est un bon roman, on n’y trouvera pas de réponse claire, bien sûr. Mais le questionnement est bien construit, il remue, nous remet en question. Nous, le système de justice, les systèmes d’aide à l’enfance. Tout, en fait. Et on finit complètement soufflé. À l’envers. Je ne dirai pas le pourquoi du comment mais c’est un réalisme qui fait mal, qui nous ramène au sordide du quotidien, de l’existence.
Et à travers ça le personnage de la journaliste Marie Dumais, personnage qui a déjà été rencontré – selon ce que j’en ai lu – dans son premier roman. Mais rassurez-vous, ne pas avoir lu le dit premier roman n’a en rien dérangé ma lecture. Il y a aussi une librairie. Je dis ça, je dis rien.
Un roman à lire donc. Bien construit, avec des fils qui se nouent petit à petit et surtout, qui nous laisse sous le choc. Même si.
Belle découverte. Et promis, je lirai « La réparation »!
4 Commentaires
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Déjà le titre me plait. Et ton enthousiasme encore plus ! Voilà une auteur que je ne connais pas, et je ne sais même pas si ses livres sont diffusés en France…
Sandrine: Celui-ci est chez Boréal et il sort ici ajd… Je pense que tu peux l’avoir en format numérique…
http://www.editionsboreal.qc.ca/catalogue/livres/histoires-ogres-2377.html
Il n’a pas l’air d’être arrivé en France, non. Dommage, il m’intrigue beaucoup ce roman.
Aifelle: il vaut le coup, je trouve. Comme je disais à Sandrine, je pense qu’il est dispo en numérique.
[…] Twitter. J’avais déjà lu – et beaucoup aimé – Katia Gagnon avec ses Histoires d’ogres et j’étais bien curieuse de découvrir son premier roman. Et j’ai bien fait de […]