Bon. J’ai un mal fou, fou, fou à écrire ce billet. Parce que j’ai été soufflée par ce roman et que je ne sais pas comment vous en parler sans trop en dire. C’est le genre de livre qui fera, j’en suis certaine, réagir plusieurs, d’un côté comme de l’autre, mais qu’il faut découvrir sans trop savoir dans quoi on s’embarque. Un roman à la structure que j’ai trouvée assez géniale, rempli de notes de bas de pages hilarantes (mais bon, j’adore les notes de bas de page, je suis vendue d’avance), avec un narrateur très biaisé, auquel il est difficile de s’identifier, mais qui m’a semblé très vrai dans son désespoir et son envie d’en finir.
Parce que c’est ce que raconte ce roman. Une journée dans la vie de Leonard Peacock. Il a 18 ans et personne n’a pensé à son anniversaire. Aujourd’hui, son objectif, alors qu’il se balade avec le trésor de guerre de son grand-père (un fusil volé à un officier nazi), c’est de tuer son ancien meilleur ami, Asher, et de se suicider ensuite. Mais avant, il a quatre présents à offrir, à quatre personnes qui l’ont marqué. Nous entreverrons donc ce qu’est la vie de Leonard à travers ces rencontres et ces discussions. C’est un grand adolescent brillant mais instable, qui ne l’a pas eue facile ni à la maison ni à l’école (ce personnage de mère est arghhhh…) À nul moment je n’ai eu l’impression que l’auteur essayait de justifier les actes de Leonard, mais tout au long du roman, on ne joue que rarement dans le tout blanc ou tout noir. Le cours sur l’holocauste de Herr Waterman crée d’ailleurs un parallèle intéressant à ce sujet.
Ici, point de miracle. Voir les gens réagir, tenter de faire quelque chose le mieux possible… et voir ces interventions couler sur le jeune comme sur le dos d’un canard fait mal au coeur. J’ai aimé qu’on ne tente pas de normaliser l’attitude de Leonard, qui est clairement malade et qui a un complexe de supériorité très particulier malgré toutes les rebuffades qu’il subit. J’ai aimé le style utilisé, j’ai aimé les retournements, les errements du narrateur, j’ai aimé les notes d’espoir, les lettres… parce que ça sonne vrai et que ça reflète réellement l’esprit perturbé du jeune homme. Parce que c’est la vie, quoi.
Soit, on pourra dire que certains personnages secondaires sont un peu too much mais avec un tel personnage principal, j’ai l’impression que le lecteur avait besoin de ces ancrages. Mais j’avoue avoir une affection particulière pour Walt, le voisin âgé de Leonard qui ne lui parle qu’avec des réplique de Humphrey Bogart.
Je ne dirai rien d’autre mais j’ai été touchée (autant par les personnages secondaires, pour lesquels ont ressent souvent beaucoup plus de sympathie que pour Leonard, que par le vécu du personnage principal) et ce roman frappe le coeur et l’esprit. Une façon différente de traiter un sujet souvent exploité, une plume intelligente et pas de faux compromis et de paillettes qui tombent du ciel sans raison.
Je sais, je ne suis pas claire. Mais je ne veux rien gâcher du plaisir de la découverte.
Certains adoreront, d’autres seront choqués… mais je serais particulièrement curieuse de voir ce que les copinettes qui lisent parfois du YA en penseraient. Cess, Bladelor, Clarabel, Mylène, Karen… et pourquoi pas les miss Youtube Jess, Simi et Justine… ne vous sentez surtout pas visées!
8 Commentaires
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Wow tu tentes ! Et en fait je te trouve claire de mon côté. Mais je ne suis pas sûre de le lire, ça a l’air archi éprouvant ! Merci pour la découverte ^.^
Auteur
C’est éprouvant mais il y a quand même un peu d’espoir, qui fait que ce n’est pas trop déprimant.
mmmmmm tentant, je note pour plus tard 🙂
Auteur
Genre.. quand il sera traduit??
Ca a l’air d’être un roman vraiment très fort ! Je le lirai avec plaisir si je le trouve !
Auteur
Moi, il m’a vraiment remuée. Un sujet qu’on lit souvent mais bien traité.
Un livre qui a l’air intéressant. Je ne sais pas s’il est sorti en France.
Auteur
Il n’est pas sorti mais achève d’être traduit… donc, c’est pour bientôt, certainement. Selon moi, il vaut le coup.