J’avais envie de lire de la jeunesse. Et j’avais entendu quelque part qu’il traitait d’anxiété, qui est un sujet qui m’intéresse toujours, était une grande anxieuse moi-même. Entendons-nous, je ne suis pas « anxieuse » à la manière d’Audrey, l’héroïne de cette histoire. Dans son cas, c’est post-traumatique, et c’est de l’anxiété de compétition. En effet, suite à un événement s’étant produit à l’école, elle ne peut plus sortir de la maison, ne peut plus répondre au téléphone, vit avec des lunettes de soleil et ne peut plus regarder personne dans les yeux. Une nouvelle personne dans la pièce peut provoquer une « Fight of Flight » réaction, qui l’amènera derrière un rideau, en train de tenter de se souvenir comment respirer. Très handicapant, comme vous pouvez vous l’imaginer.
Audrey est suivie par une psychologue, Dre Sarah, et vit dans une famille digne d’une sitcom, et c’est là où on retrouve l’humour « exagéré » de Sophie Kinsella. En effet, son frère Frank est accro aux jeux en ligne. Sa mère, quant à elle, est un peu hystérique et croit que le gaming, c’est le diaaaable…. et elle veut absolument que son fils fasse autre chose. Le père… il n’écoute pas vraiment et joue sur son BlackBerry. Contrairement à plusieurs romans pour ados, la famille est fort présente et joue un rôle dans l’histoire. Toutefois, comme toujours dans les romans de l’auteur, je n’adhère pas toujours à l’humour, que je trouve « too much » et qui ne me rejoint qu’à moitié.
J’avais un peu peur, au départ, de lire une histoire de jeune fille atteinte de maladie mentale qui serait « sauvée’ par l’arrivée d’un garçon dans sa vie. Dans ce cas, c’est Linus, l’ami de jeu en lignes de son Frank, son frère. Mais finalement, non. Si elle a de l’aide, du support, c’est finalement elle qui fait le bout de chemin, et il n’y a pas non plus de « miracle amoureux », qui la sort de l’abîme. J’ai trouvé bien intéressant de voir l’évolution d’Audrey, qui fait toutes les erreurs possibles, avec des conséquences plus ou moins graves, mais qui veut vraiment s’en sortir et qui tente, souvent maladroitement, bien des choses.
L’histoire d’amour est ma foi bien soudaine, très cute, mais très adolescente, car ils se connaissent ma foi bien peu. C’est qu’elle n’est pas facile à connaître, miss Audrey. J’ai par contre bien aimé l’aspect « vivre au présent » et laisser le passer derrière.
Un roman qui se lit tout seul (une après-midi pour moi), qui traite de sujets qui font mal (on parle ici d’anxiété sociale, d’intimidation, de conséquences à long terme) et que j’aurais adoré… si j’avais encore 14 ans. Avec mon oeil d’adulte, je dirais… pas mal, mais sans être non plus un indispensable!
2 Commentaires
Je l’ai également lu cet été et j’ai passé un très bon moment ! Je trouve que ce premier essai en YA pour Sophie Kinsella est assez réussi. J’ai bien rigolé, pourtant le sujet est loin d’être marrant. C’est vrai que les personnages sont caricaturés mais pour le coup, c’est ce qui apporte l’humour, donc je n’ai pas trouvé ça trop dérangeant. Disons que le roman est suffisamment court et bien dosé pour éviter qu’on ne se lasse et qu’on ne lève trop les yeux au ciel !
Auteur
Oui, tu as raison. La caricature n’est pas siiii pire que ça, en fait. Mais oui, c’est court et comme je le disais, elle se sauve toute seule… et juste pour ça, j’ai trouvé ça super bien!