Filibuste – Frédérique Côté

J’ai lu ce roman au mois d’août. On me l’avait conseillé lors de ma journée du 12 août et je l’avais lu dans la foulée. Mais voilà. Je n’ai pas écrit mon billet tout de suite. Et quand j’ai décidé de le faire, une vingtaine de jours plus tard, j’ai réalisé que je n’en avais plus AUCUN souvenir. Mais aucun. Ni sur le sujet, ni sur la plume, rien. Je me souvenais juste que j’avais bien aimé. Je l’ai donc relu du début à la fin. Psychorigide, vous dites?

De quoi ça parle

Dans la famille de Delphine, Flavie et Bébé, les dimanches soirs sont ceux des soupers de famille. La soupe du dimanche. Lors d’une soirée où les couteaux volent bas (mais pas plus que d’habitude), le père s’échappe après le repas et il sera impliqué dans un accident. Un gros. Nous ne l’entendrons jamais mais les voix des quatre femmes nous raconteront l’histoire.

Mon avis

Visiblement, ça n’a pas été une lecture inoubliable, dans le sens premier du terme. Toutefois, lors de mes deux lectures, j’ai passé un très bon moment et je n’avais pas envie de quitter cette histoire. Paradoxal, je sais.

Nous sommes donc avec une famille dysfonctionnelle, où les trois soeurs, bien qu’ayant grandi ensemble, n’ont pas nécessairement eu la même mère. La mère, on la blâme facilement pour tout. Elle n’est pas patiente. Pas toujours juste non plus. Et même si elle essaie, elle s’y prend souvent mal, très mal. Lors du repas familial, nous comprenons rapidement les relations entre les soeurs et leurs personnalités ressortent aussi. Delphine, l’aînée, a du caractère et c’est celle qui a les relations les plus tendues (et vocales) avec sa mère. Flavie est médecin, douce et calme, dans l’ombre de sa soeur, Quant à Bébé, surprotégée, elle est souvent en confrontation, souvent à part et est fascinée par la saison 6 de Loft Story, la All Star. Entre l’étude sociologique de la téléréalité et celle de cette famille, je ne sais pas laquelle est la plus intéressante. Parce que rien n’est simple et qu’elles sont touchantes, ces soeurs. Bon, presque toutes.

Les thèmes sont de ceux qui m’intéressent. Je ne me lasse pas d’analyser les relations entre soeurs et les relations mère-filles, qui ne sont jamais simples. Ça permet d’éclairer les attentes différentes qu’on a envers les mères et les pères. C’est très ancré dans l’époque, les scènes autour de la table sonnent presque comme du théâtre et la construction n’est pas linéaire, vu que nous revenons à ce fameux souper après avoir pu constater les points de vue différents des soeurs et de la mère. Jamais du père, même si c’est lui qui va tout bouleverser, finalement.

Ceci dit, je ne suis pas certaine d’avoir bien saisi tout ce que nous souhaitant nous transmettre l’autrice avec ce roman. J’ai aussi trouvé la fin trop rapide et j’aurais aimé en savoir davantage sur les réactions de chacun des personnages face au fameux événement. Ça reste une bonne lecture et je relirai l’autrice.

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