C’est ma copine Delphine qui m’a donné ce roman quand elle est venue au Québec la première fois. C’était en quelle année, déjà? Bref, assez longtemps pour que je ne sache plus trop c’était en quelle année. Je ne trippe pas trop thrillers actuels mais des romans noirs old school, je suis fan. J’adore à chaque fois. Et ça n’a pas manqué ici aussi, j’ai beaucoup aimé ma lecture, que j’ai lue les soirs, tard, à la lueur de toutes petites lampes. Parfait question ambiance.
D’emblée, je dois vous dire que si vous avez peur de lire un roman polonais écrit en 1939, oubliez ça. C’est hyper facile à lire, on oscille entre le manoir hanté, matches de tennis et humour noir et j’ai passé un excellent moment.
L’histoire commence quand un jeune homme arrive à Polyka, un domaine polonais. La famille Okholowska est ruinée et doit accueillir des hotes pour survivre. Maya, la fille, a un nouvel entraîneur de tennis en la personne de Walczak, un jeune homme de son âge. Très vite, ils sont fascinés l’un par l’autre et ressentent une répulsion particulière, alors que tout le monde remarque une étrange ressemblance entre eux. Juste à côté, un vieux château isolé est habité par un Prince en train de perdre la raison et son secrétaire, le fiancé de Maya.
L’atmosphère a un côté très gothique et sombre. Le château recèle plus d’un secret, dont une Vieille Cuisine où semble agir une entité malveillante. Qui est Walczac? Le double de Maya? Est-il possédé? Pourquoi cette relation amour-haine, ces tiraillements incompréhensibles? Les personnages explorent leurs limites, leur côté noir. On parle aussi de culpabilité, d’identité, de vieilles histoires de familles… et de fantômes. Et c’est souvent drôle. Pas drôle à se tordre de rire mais j’ai lu le tout avec un grand sourire, malgré le château plein de passages secrets, la forêt profonde et les moments où les personnages semblent se perdre eux-mêmes.
J’aurais peut-être aimé une autre fin mais définitivement, il faut que je relise l’auteur. J’ai entendu parler de Ferdydurke (ou un truc comme ça)… et je sens que je vais me le procurer!
Un peu jubilatoire, quand même!
Lu dans le cadre du mois de l’Europe de l’est, un auteur polonais!
12 Commentaires
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C’est vrai que présenté comme un roman polonais écrit en 1939, ce n’était pas gagné.
Auteur
N’est-ce pas! Pourtant, il est très accessible et hyper agréable à lire.
J’avais adoré. J’ai lu d’autres romans de Gombrowicz depuis, ils sont très différents (beaucoup plus étranges et travaillés j’imagine) mais j’avais pris moins de plaisir à les lire que « Les envoûtés ».
Auteur
Je pense que j,avais pris l’idée chez toi! Par quoi tu me conseillerais de continuer?
Je n’ai jamais lu cet auteur, sans doute l’impression que nom compliqué rime avec livre compliqué ! Mais tu me rassures… Ce mois de l’Europe de l’est est prétexte à belles découvertes !
Auteur
Pareil hein! J’hésite souvent à cause de ça. Mais ce mois… de très belles découvertes!
Comme toi, je me suis dit qu’il fallait que je lise d’autres romans de l’auteur après avoir lu celui-là, que j’avais dévoré ! Et puis bon…. Je n’ai toujours pas mis ce plan à exécution !
Auteur
Je me dis ça aussi hein… mais c’est pas gagné, mettons!
Il me faut le lire, c’est sûr !
Auteur
Si tu aimes les atmosphères gothiques… il faut tenter le coup!
Je n’ai jamais osé me lancer dans la lecture de cet auteur, un peu pour les mêmes raisons que Kathel, tu me prouves que j’ai eu tord !
Auteur
J’ai aussi cet impression. Ce mois est propice à de belles découvertes. Et celui-ci est hyper accessible.