Présentation de l’éditeur
« Qui était la femme peinte par Ingres dans La dormeuse de Naples, dont il disait qu’elle était « déjà peinte », tant sa beauté était parfaite? Où se trouve le tableau, disparu en 1814? Trois cahiers imaginaires nous invitent à mener l’enquête: une confession du peintre, hanté par le souvenir de son modèle, un manuscrit de Corot, qui a entrevu la toile dans un souterrain, et celui d’un peintre inconnu, ami de Géricault. Un roman envoûtant sur un des plus grands mystères de l’histoire de l’art. »
Commentaire
Je ne suis pas une connaisseuse en art, loin de là. Toutefois, quand on parle d’Ingres, je peux évoquer quelques tableaux, vus au Louvre surtout mais – à mon souvenir – aussi au musée d’Orsay, si ma mémoire est bonne. Quand j’ai réalisé qu’il s’agissait de l’histoire d’un tableau d’Ingres disparu (je ne lis pas les quatrièmes de couverture), j’ai tout de suite été interpellée. Il faut dire que contrairement à plusieurs, j’aime beaucoup l’histoire romancée, quand c’est assumé et ici, ce l’est pleinement. L’auteur a imaginé qui pouvait être cette dormeuse et ce qui pouvait être advenu du tableau. Les tableaux et certaines dates sont réelles mais l’histoire est inventée, pour mon plus grand plaisir.
Trois parties, trois voix, trois peintres, une femme peinte: la Dormeuse de Naples. Cette peinture a réellement existé mais est disparue depuis longtemps, perdue ou détruite, nul le ne sait. Ce roman, c’est tout d’abord la fascination d’un peintre, Ingres, pour une jeune femme croisée dans la rue, qui incarne selon lui l’idéal de la beauté. Elle posera longtemps pour lui, qui la peint, fasciné et envoûté. Le peintre Corot et élève de Géricault auront aussi l’occasion de voir cette oeuvre entourée de mystère.
J’ai énormément aimé ce roman où on sent certes l’érudition mais où elle ne nous est jamais imposée. C’est la toile de fond, pas l’essentiel. Vous savez, le genre de roman qui donne le goût de lire davantage sur les figures qui y sont esquissées? Parce que c’est avant tout une ode à la beauté, sur les beautés différentes selon l’oeil qui la regarde mais aussi une ébauche de réflexion sur l’art, sur la façon de l’actualiser, surtout. J’ai voyagé dans ce roman. À Naples et à Rome surtout mais aussi dans le temps, à l’époque où les peintres s’asseyaient devant leur chevalet pour peindre en pleine ville et où ils vivaient autour de leurs ateliers avec leurs élèves et leurs apprentis.
Les trois voix sont différentes, plus ou moins fluides, plus ou moins passionnées… Celle d’Ingres maladroite mais qui s’envole parfois, quand il parle de cette femme qu’il a aimée. Voix qui murmure presque quand on sent la douleur de la perte. La voix de Corot, peintre de paysages, qui a aperçu le tableau et qui l’a recherché le reste de sa vie. Finalement, la voix du rapin de Géricault, plus terre à terre, intrigué mais moins lyrique, qu’il parle du tableau ou de l’art en général. Trois voix qui nous mènent dans une quête que l’on sait impossible, mais où nous sommes quand même emportés.
Un court roman (il fait à peine 110 pages) qui nous fait vivre dans une bulle pleine d’images et de beauté pendant toute notre lecture… et qui nous donne envie d’y croire, même si nous savons que c’est un roman. Beaucoup de questions, de pistes, peu de réponses… mais qu’importe!
Merci à Solène, qui m’a offert ce livre dans le cadre du swap sexy men, pour la découverte et le bon moment de lecture. Il y a des avis positifs et d’autres plus mitigés sur la toile mais dans mon cas, la magie a parfaitement fonctionné!
42 Commentaires
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Ça m’a l’air bien! J’aime beaucoup les romans qui parlent d’art ou de peinture!
Il me semble l’avoir déjà noté mais ça doit être perdu quelque part dans ma trèèèèès longue liste 😉
Allie: Moi aussi, j’adore les romans qui parlent d’art, de peinture… et même aussi de musique et de danse, tant qu’à faire ma liste. Je l’ai vraiment beaucoup aimé, ce roman. Une bien agréable surprise.
C’est grâce à ce livre que je suis arrivée sur la blogosphère;) , alors, Je suis contente de lire ton avis positif très sur ce roman ! j’aime beaucoup ta phrase « une bulle pleine d’images et de beauté… »
Valérie: C’est vraiment ce que ce livre a été pour moi. Une petite bulle que j’ai vraiment appréciée et qui m’a donné le goût d’en savoir davantage sur les peintres qui sont présentés. J’aime ce genre d’histoires en général!
Je n’ai lu qu’un seul livre de cet auteur, c’était Intrigue à l’anglaise qui parlait de la tapisserie de Bayeux qui me passionne. J’avais aimé mais je n’en garde plus beaucoup de souvenirs !!!
Joelle: Ma lecture date d’il y a un mois et je m’en souviens très bien encore… mais c’est ce genre de livre qu’on apprécie sur le coup, je pense! Je suis curieuse de lire celui sur la tapisserie de Bayeux, maintenant.
Oh, je note, c’est un de mes peintres préférés !
Irrégulière: En fait, je connaissais très peu Ingres avant de lire ce livre. Bon, bien entendu, j’aurais pu reconnaître quelques toiles mais pas plus que ça et je n’avais jamais entendu parler de cette histoire en particulier. J’ai beauocup aimé découvrir!
Je dirais que ce n’est pas le genre de livre qui m’attire, mais ton enthousiasme me fait réviser cet a priori… Je vais le noter !
Kathel: Peut-être un jour auras-tu une envie folle de t’y plonger, sait-on jamais! Mais en ce qui me concerne, c’est tout à fait le genre de livre qui m’attire et qui part avec une longueur d’avance pour me plaire.
Encore des tableaux, de l’art (et des histoires d’amour !) Je vais me renseigner concernant ce livre. Il m’a l’air pas mal !
Vilvirt: IL m’a beaucoup plu en tout cas. Des tableaux, de l’art, des histoires d’amour impossibles… ça ne m’en prend rarement beaucoup plus!
ça a l’air bieeeeeeen!!!
Pimpi: J’ai trouvé ça très, très bien, en tout cas!
Je le note!! Tu me donne trèèès envie de le lire ^^
Alicia: J’espère que tu le liras un jour et que ça te plaira autant qu’à moi, alors! Vraiment, j’ai beaucoup aimé!
Houla trrrrrop tentant ça… très mauvais pour ma pal !!!! j’adore ce genre de roman en plus…
Yue: Je pense que ça te plairait, en plus!!! C’est vraiment un livre que j’ai trouvé très beau, avec des rythmes distincts, des voix différentes. Ca m’a plu.
La couverture ne m’attirait pas trop, mais ton avis beaucoup beaucoup plus 🙂 Merci 🙂
Petit tag sur mon blog, mais euh… enfin va lire tu verras 😉
Hérisson: Je vais voir, alors ;))) J’espère que tu pourras lire ce livre et que ça te plaira autant qu’à moi! 🙂
Ce livre a l’air passionnant, en plus j’aime bien ce peintre. J’ai déjà deux goetz dans ma PAL : ‘espère que je vais bientôt découvrir cet auteur dont tout le monde a l’air d’apprécier les connaissances historiques et les intrigues policières.
Maggie: Ah oui, il m’a passionnée, c’est le mot. Quels sont les Goetz que tu as? Je serais bien curieuse de lire autre chose de l’auteur, en fait.
Toi qui aime les livres, je t’invite au swap « Un inconnu vous offre un livre » ici
http://sirpriz.com/swap-766.html
Le 5 janvier tu connaîtras le nom de celui à qui tu devras envoyer un livre et de qui tu vas en recevoir un.
Nous sommes déjà 18 inscrits ! A bientôt ! Isa
Isa: Merci pour l’invitation. Toutefois, je suis un peu bookée en termes de swaps, ces temps-ci! Bonne chance pour ton swap.
arghhhh en plus il pourrait me plaire d’après toi… gasp je suis faite comme un rat :-))))
Yue: Tu es perdue. C’est tout!
Voilà qui fait curieusement écho en moi !
Tu parles trés joliment de ce livre et j’ai fort envie de découvrir ces 3 voix causer d’art, de femme au détour d’une rue, d’un tableau dont on imagine l’histoire…
Merci pour cette jolie découverte !
Tatieva
Tatieva: J’espère que tu pourras le lire et que ça te plaira autant qu’à moi, alors. La fascination que ce tableau a suscitée chez les trois narrateurs m’a vraiment interpellée.
J’ai lu ce (trop) court roman d’Adrien Goetz il y a environ trois ans et je m’en souviens encore ! C’est dire l’impact de ce livre dans ma mémoire … J’ai toujours eu une fascination pour les portraits d’Ingres que je trouve parfaitement beaux. J’éprouve une passion pour son « Bain turc » et sa « Grande Odalisque ». Et l’auteur est un tel érudit en matière d’histoire de l’art qu’on le suit avec plaisir dans ses déductions et son imagination !
Nanne; Je pense que je vais en garder un très beau souvenir aussi. J’aime énormément ces histoires romancées et ça avait tout pour me plaire. Ingres peint vraiment des tableaux qui fascinent, qu’on aime ou qu’on aime pas. Moi, j’aime!
Voilà un peintre avec lequel j’ai beaucoup moins de problèmes. Tout chez lui n’est pas sans défaut, mais le modelé des chairs et l’execution des tissus, c’est absolument magique à mon goût. Et comme j’aime aussi beaucoup Corot, et que ce concept de roman à trois voix me sourit décidément, ce livre pourrait bien se retrouver sur une liste de plus…
Dryade de brume: Tout à fait d’accord pour les courbes et les chairs… c’est très très beau. Si tu aimes l’art et la peinture et les histoires romancées, ça pourrait te plaire, je crois!
L’auteur est historien d’art, pas étonnant que son propos soit pertinent. Il a un site ici http://adrien.goetz.free.fr/
Ys: Thanks, je vais aller voir ça. Une vraie belle surprise, que ce livre.
C’est le premier livre que j’ai lu du charmant Adrien Goetz. J’avais suivi certains de ses cours à la Sorbonne et j’vais envie de découvrir sa prose. Ses livres sont très agréables à lire et comme toi j’ai beaucoup aimé l’histoire de l’art fictionnalisé (c’est moche comme mot !).
Titine: Le mot est moche mais le résultat ne l’est pas en tout cas. Lucky girl, d’avoir pu suivre ses cours. Je sens qu’il doit être bien intéressant.
J’ai intrigue à versailles et intrigue à l’anglaise mais comme ca date déjà, peut-être les as-tu déjà lu !
Maggie: Non, je n’avais jamais rien lu de Goetz avant. C’est certain que j’ai maintenant le goût de découvrir davantage!
Oui, j’ai mon petit musée mental, pour lequel je m’enflamme facilement, et où Ingres est en bonne place. Mais comme pour le coup je ne connais pas grand chose de sa vie, je ne serais pas gênée par quelques petits arrangements avec la vérité.
D’autant qu’avec un auteur historien d’art, on devrait échapper aux absurdités.
Et puis 110 pages à entendre parler de beauté, je ne prends pas grand risque !
Dryade: En effet, ce n’est quand même pas très risqué. Le fait que l’auteur soit historien, je crois, a fait qu’il n’a pas changé les faits, mais qu’il a comblé les vides et inventé une histoire au tableau. Mais je ne connais pas assez pour être certaine de ce que j’avance!
C’est tentant! je note!
Edelwe: Il m’a beaucoup plu, en tout cas. J’aime les histoires de tableaux et d’artistes!