C’est donc avec ce court roman posthume que j’ai découvert Barbara Pym, auteure anglaise décédée en 1980. Je retiendrai surtout une atmosphère « village anglais » en plein Oxford, des vieilles dames pas commodes et une envie de relire l’auteur, même si le déroulement de ce roman m’a un peu surprise, j’avoue.
C’est une année universitaire (ou presque) que nous suivrons dans ce roman. Entre les ventes de charité, les tea parties et les amourettes, la vie de ce coin de pays est agréablement recréée. Nous rencontrons d’abord Miss Morrow et Miss Doggett, l’une étant la demoiselle de compagnie de la seconde, vieille fille de 70 ans qui compte bien avoir le contrôle sur tout son petit monde, qui a une opinion sur tout et qui considère limite sa demoiselle de compagnie comme un meuble, sans être pour autant franchement désagréable. Juste un peu, en fait. Je dois avouer que ce sont les deux personnages que j’ai préférés dans le roman. Du coup, même si l’histoire des Cleveland est intéressante (j’ai beaucoup les personnages de Mrs. Cleveland et Barbara Bird), moi, j’aurais demandé beaucoup plus de witticisms entre Miss Morrow et Mr. Latiner, l’écclésiaste (je ne maîtriserai jamais les noms en français des divers membres du clergé anglais) et le seul qui traite Miss Morrow comme une égale, d’une certaine façon. J’aurais aimé voir du « Crampton Hodnet » un peu partout, en fait. Je ne vous dis pas ce que c’est mais disons que c’est une inside joke entre eux.
Toujours est-il que l’histoire, qui semble concerner au départ davantage Miss Morrow, se détourne soudainement de tout ça pour se concentrer sur les Cleveland, dont le mari, un professeur d’université, se voit épris d’une étudiante éprise de romantisme, qui voit en lui la représentation de l’amour idéal… et platonique. Entre les tribulations de Francis Cleveland, la réaction du village (tout le monde a vu quelque chose, of course) et celle de sa femme (mrs « keep calm »), toute la deuxième partie du roman est consacré à cet événement, ainsi qu’à la relation de sa fille avec un étudiant, dont, pour Miss Dobbett, le principal attrait est d’avoir une mère qui habite dans un quartier chic de Londres… quelle mère, d’ailleurs!
Des histoires d’amour étranges, des personnages hauts en couleur (Miss Morrow est à la fois intelligente et tellement out of it avec ses remarques qu’elle en devient drôle), une légère critique de société… et une bien agréable lecture!
28 Commentaires
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Mouhahaha l’ecclésiaste c’est le livre, vanité des vanités… ecclésiastique peut être pour faire neutre 😀 j’ai lu un Pym moi aussi et comme toi j’ai bien aimé, vais essayer de faire mon billet aujourd’hui (nan je n’ai aps de billet d’avance, nan, nan, nan :-))))
Yue: Heu… oups! Le pire, c’est que je sais ça! À se demander combien de coupettes j’avais prises hein! Tu as lu quel Pym?? (J’ai honte là!)
Mr. Latimer est vicaire C’est aussi Miss Morrow ma préférée, c’est toujours un peu comme ça Barbara Pym, une kyrielle de personnages, il ne se passe pas grand chose, tout est dans l’observation des moeurs d’une petite société. J’aime son amour plus vachard qu’il n’y paraît.
Aifelle: Ah oui, c’est tout plein d’amour vache, qui à l’air de rien du tout. Des petites piques qui sortent de nulle part et des observations over-justes… j’en lirai d’autres. Tu me conseilles de continuer avec lequel? (Oui, c’est ma question du jour!!!)
Snif! Une journée Barbara Pym, et je susi en manque, là, les filles, vous êtes cruelles!
Keisha: gnak gnak gnak! Va falloir que tu en lises un. Ou relises… à toi de voir!
Je n’ai pas toujours pas lu cet auteur mais ça me tente toujours autant !
Maggie: Ca, par contre, je pense que tu peux aimer!
désuet comme je les aime !
Gambadou: Je pense que oui!
J’aime beaucoup beaucoup cet auteur. Je suis contente de voir qu’on continue à la lire.
Bon week end.
Bonheur du Jour: Oui, il faut qu’on continue à la lire!
J’ai fait un lapsus ! je ne voulais pas dire « amour » mais « humour ». Etonnant, non ?? Pour continuer, je te dirai tous, mais particulièrement « un brin de verdure », « Jane et Prudence » « comme une gazelle apprivoisée » … Ne les lis pas trop rapprochés, tu te lasserais, on est quand même toujours un peu dans le même registre. Il faut les savourer de temps en temps comme une gourmandise familière
Aifelle: Comme moi avec mes Mary Wesley, quoi! Un de temps en temps… et on en garde pour plus tard!
J’ai été surprise à la relecture de la trouver si critique envers la société anglaise, bien plus que dans mon souvenir. Et c’est toujours un univers délicieux que j’adore.
Papillon: C’est un aspect que je zappe souvent (ou zappais) aux premières lectures. Mais il faut dire que, quand même, ses critiques sont vraiment « l’air de rien »!
J’adore Barbara Pym et je garde un excellent souvenir de ce titre.
Manu: tu as lu lesquels??
Un brin de verdure, La douce colombe est morte, celui-ci et je ne me rappelle pas si j’en ai lu d’autres. Mais j’en ai encore dans ma PAL !
Manu: Je pense que j’en ai quelques autres dans la liseuse. Il va falloir que je me penche lè-dessus.
Pas mon préféré de Pym mais j’avais aimé quand même.
Lewerentz: Et lequel est ton préféré? (demande la fille qui n’a pas assez de lectures comme ça)
Rebonjour Karine:), c’est Aifelle qui m’a donné envie de découvrir Barbara Pym. Je commencerais peut-être avec celui-ci. Bonne journée.
Dasola: Aifelle est résolument l’experte!
Quatuor d’automne.
Lewerentz: Bien noté et souligné!
ça a l’air chouette! Je note!
Edelwe: Oui, c’est vrament bien! Je conseille!