J’en suis donc au quatrième tome des Rogon-Macquart. Je l’ai commencé il y a plusieurs mois, avant de partir en Europe, en fait. Je l’ai donc mis en pause un long moment mais, bizarrement, je n’avais rien oublié Étrangement, l’abbé Faujas, les Mouret, la sous-préfecture et les Rastoile, légitimistes, étaient bien gravés dans ma mémoire et j’ai pu replonger immédiatement dans l’atmosphère. C’est qu’on sent, dès le début, que ça risque de mal finir! Ceci dit, c’est Zola hein… pas trop gai, vous direz!
Dans ce roman, nous retournons donc à Plassans, avec ses trois quartiers. On se souviendra que dans le premier tome, suite aux machination des Rougon, la ville semblait acquise à Napoléon. Toutefois, le candidat de la région est légitimiste… et semble pas mal inutile. L’histoire commence chez Marthe et François Mouret. Elle est la fille de Pierre Rougon et Félicité. Il est le fils d’Ursule Macquart. Ils sont donc cousins, bourgeois et regardent passer la vie en travaillant dans le jardin pour lui et en faisant de la couture pour elle, bien installés entre les deux partis de la ville qui se rencontrent dans leurs jardins respectifs, de chaque côté de chez les Mouret.
Puis, un jour, pour avoir un peu de sous en plus, ils décident de louer une chambre à un nouvel abbé, l’abbé Faujas. Il arrive avec une soutane usée, sans le sou, austère et peu amène. Il a sa mère avec lui et s’installe au deuxième étage de la demeure Mouret… et à partir de ce moment, leur vie va changer.
Comme souvent, Zola s’attaque à certains problèmes de sa société. Ici, c’est l’implication de la religion dans la politique. De même, le thème de la folie est abordé, thème qui avait déjà été effleuré avec Adélaïde Fouque, l’aïeule enfermée aux Tulettes, un asile psychiatrique. Je ne vous expliquerai pas le pourquoi du comment mais nous assistons, impuissants, parfois découragés, parfois enragés, parfois presque contents, à la manipulation d’une ville entière, à des changements d’allégeance, à des ascensions et à des chutes… bref, j’ai vibré dans cette histoire. Sérieusement, je n’ai JAMAIS détesté autant certains personnages. J’avais le goût de les secouer et j’étais totalement dépassée par la situation qui devient presque ridicule tellement c’est gros. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le roman ne m’a laissée indifférente!
Je prends une petite pause… mais vous aurez d’autres Rougon-Macquart bientôt!