Mon coin lecture – 66 – Arsène et colombages

DSC_0122Ce matin, c’est départ rapide du gite pour se rendre à Rouen et filer jusqu’à la côte de Normandie ce soir.  Il faut faire des choix… sinon on n’arrivera pas!  Je pense que quand le Mont-Saint-Michel va être vu, ça va être moins pire.  Je me demande bien pourquoi, tiens!

 

On arrive donc à Rouen, la ville qui a vu brûler Jeanne d’Arc.   L’énorme, énorme cathédrale nous surplombe même dans la voiture.  Bon, on se retrouve dans un sens interdit mais devant mon air perplexe à contempler mon téléphone (bizarrement, les sens interdits, des fois, il ne détecte pas), un policier nous a indiqué la bonne direction et nous avons pu nous stationner tout près de la cathédrale.  Sérieux, c’est impossible ou presque de la prendre en photo entière.  Elle est gigantesque!

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Cette cathédrale, je la connais « because Monet », of course.  C’est en effet cette église qu’il a tentée de peindre à toutes les heures du jour, en observant bien la lumière et ses effets.   Le début de sa construction remonte au haut moyen-âge.  Les pierres romanes remontent au 11e et la partie gothique, au 12e, la construction s’était finie au 14e.  La cathédrale est la plus haute de France, avec sa flèche qui culmine à 151 mètres (de l’intérieur, c’est fou, fou, fou comme vue) et sa façade de 61,60 mètres de large.  De l’extérieur, avec toutes ces dentelles de pierre, ces détails, ainsi que les bâtiments qui datent aussi de la même époque, elle est superbe.  De l’intérieur, c’est presque trop grand.   Ça donne un étrange effet, toute cette largeur.

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Les décapitations des statues sont surtout l’œuvre des huguenots, au 16e.  À la révolution, l’église a servi de salle de spectacles et de grenier à blé… mais est restée pas mal intacte.   L’office du tourisme est juste en face et occupe la plus vieille maison renaissance du coin.  Pas mal comme endroit!

 

Ceci dit, l’office du tourisme ne nous a pas vraiment bien informés.  On avait demandé une visite guidée de la ville et on nous a plutôt vendu une visite de la ville suivant le parcours des impressionnistes.

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Sauf que bon, c’était pas vraiment une visite de la ville.  Nous avons pu voir quelques points de vue où les divers impressionnistes ont logé, où ils ont peint mais en gros, je pense que nous n’étions pas vraiment les bonnes personnes pour ce tour.  Il était plutôt dirigé aux gens qui connaissaient déjà la ville.  Ça a traîné en longueur et il y avait quand même pas mal de répétitions… du coup, maman a commencé à être agacée… et quand elle est agacée, on le sait!  En fait, elle aurait dû partir.   Lucky us, des dames qui faisaient la visite avec nous nous montraient les monuments et nous spécifiaient les  particularités de ceux-ci.   Du coup, nous avons pu remarquer l’aiguille unique de la tour du gros horloge, connaître les endroits où acheter de la faïence et visiter l’aître Saint-Maclou, un peu plus tard dans la journée.  Une chance aussi qu’il y avait un petit parcours à suivre par la suite!

 

Ceci dit, on en a appris par mal sur les séjours de Monet à Rouen, dont celui qui lui fit peindre les fameuses cathédrales, entre 1892 et 1894.  On va à l’atelier de Monet pour observer par la même fenêtre que lui et ça, c’est chouette.  Par contre, savoir qu’il a dormi à l’hôtel d’Angleterre, que ça coûtait tant et tant, et que Durand-Ruel finançait pas mal le tout… une fois, ça aurait été suffisant!

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On nous raconte aussi Pissaro, qui peint surtout les vues de sa fenêtre en raison d’un problème avec ses yeux, et qui dépeindra surtout le côté industriel, les manufactures textiles, de l’autre côté de la rivière.  Paraît qu’il voulait les même conditions que Monet… mais bon, ça n’a pas vraiment fonctionné!

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On nous raconte aussi les « mousquetaires de Rouen », peintre locaux que je ne connaissais pas dans ma grande inculture (Lemaître, Delattre, Angrand et Frechon) ainsi que la triste histoire de François Depeaux, qui a fait un don au musée de Rouen mais dont la collection de tableaux a été vendues aux enchères lors de son divorce.  Il aurait pu en racheter une partie grâce à l’action de Durand-Ruel.

 

Les prochaines photos sont celle de l’église Saint-Maclou…

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Puis, direction rue Saint-Romain, rue aux accents médiévaux qui a failli être détruite dans un souci de « lignes droites » début 20e ou fin 19e.  Il y aurait eu toute une pétition… et la maison croche qui sortait de la ligne droite est encore visible de nos jours.

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Puis direction tour du gros horloge et on récupère papa et qui est retourné mettre des sous dans le parcomètre… il a bien deviné que cette visite va nous être très insuffisante et qu’on va vouloir rester un peu.DSC_0112 DSC_0110 DSC_0103

 

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On reprend donc le parcours pour admirer les petites rues médiévales, les maisons  à encorbellement ainsi que l’aître St-Maclou, du 18e, bâti sur un ancien cimetière charnier pour les victimes de la peste.  C’est vraiment particulier avec ses têtes de morts sculptées.

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Puis on suit le chemin pour arriver vers l’église Jeanne d’Arc, les halles, ainsi que le lieu du fameux bûcher.    On court un peu sur le chemin du retour, en essayant de faire le moins de pas possible (papa est un king pour ça) et on réussit à retrouver la voiture (et la route… entrer dans Rouen, ça a été quelque chose), direction Étretat.  On est tellement dans nos affaires et nos planifications qu’on oublie totalement qu’on voulait aussi voir le château Gaillard aujourd’hui!  Oups!

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À Étretat, nous sommes dans un gite à quelques kilomètres de la ville, en pleine campagne.   C’est bien rénové, la dame est très sympathique et nous indique les bons restos en ville.  Nous nous régalons finalement de poissons grillés avant d’aller voir le soleil se coucher sur la mer.  J’aime la mer.  C’est fou!  Et cette vue, cette atmosphère.  Magnifique de marcher (et danser dans mon cas) ainsi sur la plage.  Que c’est beau!  Bon, maman a peur qu’on se jette en bas… mais c’est pas nouveau!

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J’ai bien cherché l’entrée de l’aiguille pour aller voir Arsène et tout ça… mais malheureusement, je n’ai pas trouvé.  Va falloir revenir!  Pas le choix!

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À bientôt!

4 Commentaires

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  1. Ah oui, ils n’ont pas été sympa à l’office de tourisme ! vous auriez mieux fait de prendre un audio guide et faire le tour individuellement, à votre rythme .. Sinon, il y a un guide formidable, mais tu n’as pas dû tomber dessus. Tu es venue dans ma rue (Eau-de-Robec) L’aître Saint-Maclou, l’Abbatiale Saint-Ouen, je passe là quasiment tous les jours. J’ai tout reconnu, heureusement 😉 Et Etretat, je ne m’en lasse pas, il y a tellement de belles balades à faire, avec des changements de lumière tout le temps.

    1. Oui, l’audioguide aurait en effet été beaucoup mieux! Et oui, je suis allée dans ta rue. J’ai même fait un détour pour y passer! Et Etretat c’est génial. Comme tu dis, la lumière a un petit quelque chose!

  2. Wow ! Que de contrastes dans cette visite, et dans la même journée. Je suis très impressionnée par Êtretat, et je te comprends de vouloir y retourner. Très désolée que vous n’ayez pas eu le bon tour guidé….

    1. Yep… va falloir y retourner, comme je disais!

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