« Les cendres bleues », c’est un long poème, d’une soixantaine de pages. Il a été écrit en 1990 par Daoust, un poète et essayiste québécois. Je l’ai écouté en livre-audio (merci Radio-Canada) et ce format est, selon moi, parfait pour bien appréhender ce texte si vous n’avez pas – comme moi – l’habitude de lire de la poésie, à part les poèmes « classiques ».
Ce poème est dérangeant. Très dérangeant. Écrit par un homme adulte, il relate l’histoire d’abus mais aussi de passion consentie d’un enfant de six ans et demi qui entretenait une histoire avec un jeune homme du début de la vingtaine. C’est un texte extrêmement dérangeant car même si l’homme sait très bien ce qui s’est passé, qu’il sait qu’on lui a volé son enfance, il réussit presque à transcender les événement et à les transformer en une passion folle, incandescente. On sait très tôt que le jeune homme est décédé, on ressent parfaitement la colère du narrateur mais les mots, les mots! D’une beauté fracassante, à couper le souffle. De magnifiques images. Et ce malgré le thème.
Il y a une grande ambivalence dans le propos, dans les sentiments. Et comme lecteur, on reste parfois sur le c… (Oui, mes mots à moi sont quand même moins chouette que les siens). Les mots martèlent, les répétitions ancrent le propos, le long monologue nous bouscule… et m’a presque empêchée de dormir!
Ouf!
4 Commentaires
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Une lecture qui empêche de dormir, chic !
Auteur
Le thème est ma foi horrible… le traitement est aussi super dérangeant. Mais c’est super bien écrit.
La poésie peut contenir l’horreur mais ça fait un peu froid dans le dos quand même…
Auteur
C’est terrible. Mais je suis quand même contente de l’avoir lu.