Le comment du pourquoi
J’ai beaucoup aimé tout ce que j’ai lu de la très british Posy Simmonds à date. Que ce soit Tamara Drewe ou Gemma Bovery, ses réécritures, ou Literary life, ses strips sur le monde de l’édition. Celui-ci se voulait un regard nouveau sur A Christmas Carol alors, of course, je n’ai pas hésité.
De quoi ça parle
Cassandra Darke est riche, bourgoise et marchande d’art. Elle a du nez pour déceler les oeuvres d’arts et elle se sert « judicieusement » de ce nez pour arnaquer son petit monde. Elle est bête, désagréable, se fiche des conventions sociales et n’épargne personne de son jugement acerbe. Quand sa nièce Nicki débarque chez elle et lui demande de subventionner son projet d’art, les événements vont s’enclencher les uns après les autres.
Mon avis
Posy Simmonds réussit toujours à maintenir mon intérêt avec ses romans graphiques qui mélangent cases de bande dessinée et paragraphes de texte suivi. Ça prend un peu plus de temps à lire mais j’aime bien le mélange, qui me fait toujours penser à un vieux film avec une narration en arrière plan. Ici, nous sommes sur une adaptation – très – libre de A Christmas Carroll de Dickens, mais sans les fantômes. Oui, je sais, c’est ce que je disais. Très libre.
Cassandra est désagréable. Elle se fiche éperdument de ce qu’on peut penser d’elle et je ne crois pas que nous la voyons sourire de tout le roman graphique. Le roman s’ouvre sur la découverte d’un cadavre et c’est par le biais de retours en arrière que nous allons comprendre ce qui est arrivé… et comment notre fameuse Cassandra y est mêlée.
Si j’ai quand même préféré Tamara Drewe et Gemma Bovery, j’ai beaucoup aimé ce clash de deux mondes, celui des riches bourgeois et celui de Nicki et de son copain, beaucoup moins nantis et mêlés à des affaires louches. Deux femmes, deux générations, deux visions de la « femme libérée » et libre de ses actes. D’un autre côté, on explore la débandade de Cassandra qui passe de personne respectée à paria, ainsi que sa reconstruction, avec en arrière plan une sombre histoire mettant en scène les plus pauvres de notre société.
Mon petit plus à moi? Londres à Noël. J’ai déjà été à Londres à Noël et ça a un petit quelque chose de particulier, de magique et de très vivant. Du coup, j’ai adoré retrouver cette atmosphère festive, lumineuse et un peu hors du temps.
À lire si vous avez envie vous plonger dans cette ambiance très particulière… et bon, c’est Posy Simmonds!
2 Commentaires
Et bien moi je n’ai pas aimé Londres à Noël : il y faisait trop froid et le jour se finissait trop tôt….
Auteur
Il fait moins froid que chez nous, du coup, ça ne pas dérangée!