Cabane – Abel Quentin

C’est clairement la pub qui m’a fait lire ce roman. Il faut savoir que des romans écologistes, ça me rend terriblement anxieuse et que j’ai tendance à les éviter. Mais faut croire que je suis faible.

Présentation de l’éditeur (que je trouve bien)

 » Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l’IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu’on le connaît s’effondrera au cours du XXIᵉ siècle. Au sein de l’équipe, chacun réagit selon son tempérament ; le couple d’Américains, Mildred et Eugene Dundee, décide de monter sur le ring pour alerter l’opinion ; le Français Paul Quérillot songe à sa carrière et rêve de vivre vite ; et l’énigmatique Johannes Gudsonn, le Norvégien, surdoué des maths ? Gudsonn, on ne sait pas trop. Certains disent qu’il est devenu fou. »

Mon avis

Les avis lus sur ce titre étaient dithyrambiques. Rien de moins. C’est que l’auteur s’est basé sur un rapport qui a réellement existé… et qui n’a clairement rien changé. Toutefois, les auteurs ne sont pas réellement ceux du roman et l’histoire qui nous est ici présentée est fictive. Personne n’a existé, sauf quelques personnages secondaires croisés au fil des pages, notamment Unabomber, ayant enseigné à Berkeley. Aurais-je aimé mieux connaître, la vraie histoire? Peut-être. Ou pas. À voir!

Cette lecture a été faite pour moi de hauts et de bas. Je trouvais très bonne l’idée de départ : nous faire connaître ce groupe, et le monde de la dynamique des sytèmes (je trouve les maths fabuleux… je suis cette genre de personne, pardonnez-moi). J’espérais comprendre leur momentum, leurs liens… mais non, rien de tout ça. On les rencontre les uns après les autres et la partie sur le Français a failli avoir ma peau. Des longueurs, donc. Puis, le personnage du journaliste apparaît au milieu du roman, il part à la recherche du mystérieux Gudsonn, et j’ai espéré que ça redémarre. Et oui, ça fonctionne. Mais ça s’essouffle. Et je reste très dubitative par rapport à la fin.

Ceci dit, la réflexion est intéressante. Que se passe-t-il quand on voit une catastrophe arriver, que les gens démontrent d’abord un intérêt fou, et qu’ensuite… rien ne se passe? Comment peut-on réagir, revenir de ça? L’exploration de l’idée avec 4 personnalités différentes était bonne et je suis déçue d’être déçue. À aucun moment je n’ai eu l’impression de connaître ces personnes et je suis restée externe à tout ça. Par contre, le contexte, l’histoire… c’est anxiogène, angoissant et surtout ENRAGEANT. Toutes ces magouilles, toutes ces politicailleries… c’est tellement frustrant de voir l’humanité se diriger droit dans le mur. Et je me regarde… et je ne suis pas certaine d’aider tant que ça.

Bref, un roman écologiste et militant qui fait réagir et qui fait surtout comprendre que nous savions. Et que nous n’avons rien fait. Je comprends parfaitement pourquoi il a plu mais je suis pour ma part dans un entre deux. Un genre de 3/3,5 étoiles? En fait, ça aurait pu être TELLEMENT bien que je lui en veux un peu!

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