Je me suis cette fois-ci transportée dans la Chine des années 70 pour rencontrer deux jeunes adultes qui sont dans un village montagnard pour se faire « réformer ». Leur délit? Être en âge d’aller au lycée et avoir des parents médecins. Ils sont donc des « intellectuels » et ça, c’est mal, dans la Chine de Mao.
Nous sommes donc dans la montagne du Phénix, dans un village sans technologie, sans électricité, sans rien. Les villageois ne savent que ce que le gouvernement veut bien qu’ils sachent… et ce n’est pas grand chose. C’est terriblement étonnant pour les années 70, et ça frappe d’autant plus l’imaginaire.
Puis, un jour, chez un autre « rééduqué », ils trouvent quelque chose d’interdit. Des livres. Balzac, Rolland, Dickens, Dumas… L’émotion des jeunes devant ce dont on les avait privés, la découverte des émotions, de la littérature, de l’art a vraiment résonné en moi. Les séances de contes ont un côté irréel, magique, dans ces conditions complètement folles. Les pensées sont contrôlées, les mots sont contrôlés, n’importe qui peut être réactionnaire. Malgré tout, nos jeunes ne peuvent s’empêcher de se laisser emporter par la vague de la littérature.
Et la petite tailleuse chinoise, là-dedans? Luo, le conteur, veut transformer cette jeune fille qui n’a connu que la montagne par la littérature. La rééduquer… mais dans le sens contraire, quoi. Son éveil à quelque chose qu’elle n’avait jamais imaginé est très beau, mais son évolution nous fait aussi réaliser l’ironie de la chose et nous fait réaliser à quel point chacun interprète l’art et la littérature à sa manière, dépendant de son éclairage.
Bref, j’ai beaucoup aimé et maman a aussi enregistré le film… que je compte bien écouter aujourd’hui, pour me faire des images!
Les avis d’Ys et Patacaisse
2 Commentaires
Un bon souvenir de lecture.
Auteur
J’ai vu le film depuis. LEs paysages étaient magnifiques!