Autopsie d’une femme plate – Marie-Renée Lavoie

Un nouveau roman de Marie-Renée Lavoie, je ne peux jamais passer à côté.    Il y a un petit quelque chose dans son écriture qui me rejoint, son humour me fait toujours rire, même quand c’est supposé être juste moyen-drôle.  Du coup, j’ai vraiment aimé ce ton drôle-grinçant, cette auto-dérision teintée de beaucoup d’introspection.   Encore une fois, j’ai adhéré.

Diane, notre héroïne a 48 ans et elle est mariée depuis 25 ans à l’homme de sa vie.  Elle est mère de trois enfants, bosse dans une grosse entreprise et soudain – coup de théâtre – son homme la laisse… parce qu’il aime quelqu’un d’autre.  Plus jeune.   Et, pour ajouter l’insulte à la blessure (ouais, je traduis au lieu d’utiliser le calque… je suis comme ça, moi!), il lui dit… qu’elle est plate.

Dans le sens québécois du terme.  Plate.  Drabe.  Ennuyante, quoi.

Diane tombe des nues, et son estime d’elle tombe plus bas que terre.  Toutefois, cette épreuve l’oblige à sortir de son confort et à faire ressortir son côté piquant, sarcastique… et désinhibé.   Ça donne un résultat acidulé, mais aussi une description très juste d’une rupture, de la violence, de la peine qui ressort parfois.  Ici, point de descriptions interminables de sentiments… mais on nous les montre.  Physiquement parfois.  Et c’est tellement, tellement parlant.

Un roman sur un thème très contemporain, pas facile, qui réussit à être d’une drôlerie grinçante sans tomber dans la caricature.  Un roman qui, finalement, fait du bien, avec de belles histoires d’amitié, de (re)découverte de soi, de folie et de choix.  Malgré la douleur.

C’est du bon, donc!