J’arrive largement après tout le monde pour lire ce roman. Bizarrement, j’avais réussi à traîner assez loin des blogs pour n’avoir aucune idée de quoi ça parlait. Ouais, je sais, je suis terriblement en retard dans mes visites bloguesques (et on ne parle même pas des commentaires… fouettez-moi!). De plus, comme je suis souvent déçue par les romanx-buzz, je ne m’attendais à rien du tout. Et finalement, j’ai passé un très bon moment avec ce roman, que j’ai lu d’une traite, plongée dans cet univers fantasque, pétillant et un peu magique.
C’est l’histoire d’un amour fou. Au sens propre comme au figuré. Sous le regard émerveillé de leur fils, qui les voit idéaux et magnifiques, les parents s’aiment et vivent dans une perpétuelle folie douce. Pour eux, la vérité est toute relative, l’imagination et les désirs du moment sont rois, les règles sont pour les autres. Celle qui mène le bal, c’est la mère, celle qui change de nom chaque jour, celle qui refuse toute convention et qui choisit de croire en la magie. Tous les soirs, on danse sur la musique de Nina Simone (j’adore cette chanson… depuis toujours), c’est la fête perpétuelle et l’alcool coule à flots. L’école pour le petit? Un détail. La vie, c’est le moment présent et les châteaux en Espagne.
Puis, la réalité va les rattraper.
Un roman à la fois simple et complexe dans ses thématiques. On parle ici des limites de la santé mentale, de vie inventée et de a fascination qu’exercent certains êtres. La plume est elle aussi fantasque, remplie de rimes, ce qui donne un air de conte à ce récit. La volonté du père de protéger la mère du réel est une magnifique preuve d’amour. Ceci dit, certains passages sont très émouvants, très tristes aussi. Impossible de ne pas s’inquiéter pour ce petit garçon, pour son avenir malgré tout l’amour qu’il y a autour de lui.
Et bon, il y a Mademoiselle Superfétatoire! À lire ne serait-ce que pour ça.
Un bon moment pour moi, Pas une profondeur extraordinaire mais un regard différent sur la maladie mentale.
22 Commentaires
Passer au formulaire de commentaire
J’ai beaucoup aimé. Par contre ne lis pas le suivant !
Auteur
Ah non, ça ne vaut pas le coup? Il est dispo à la biblio pourtant… du coup, j,ai failli le prendre cette semaine.
Sadly, j’ai abandonné assez rapidement… même pas parlé sur mon blog! Oops!
Auteur
Je ne suis ABSOLUMENT PAS surprise. Je pense que ce n’est pas du tout ton genre.
Mademoiselle Superfétatoire, oui, inoubliable!
Auteur
Je l’adore celle-là! THE petite touche d’originalité.
J’ai bien accroché à cette histoire et à Mademoiselle Superfétatoire .. pas lu le suivant, qui apparemment n’a pas le même charme.
Auteur
Tu es la deuxième qui me dit ça… Mais bon, cet oiseau!
le charme n’a tout fonctionné chez moi ! L’aspect loufoque des personnages, le doux délire de la mère et du père ne m’ont pas touchée … Mais la fin, si, quand même …
Auteur
La fin boucle la boucle je trouve. Sinon, ça aurait été un peu de l’air. Mais pour ma part, j’aime beaucoup le côté folie douce.
J’ai trouvé ce roman excellente et superbement écrit surtout.
Beau week-end à toi !
Auteur
L’écriture m’a aussi beaucoup plu.
Ah oui, j’avais oublié Mademoiselle Superfétatoire.
Auteur
Pourtant, pourtant! Elle est pour moi inoubliable!
Je suis de celle qui n’a pas accroché à l’histoire. J’ai bien aimé le début quand la mère était fofolle et amusante mais dès qu’un nom a été mis sur sa maladie, ça m’a bloquée car j’ai (eu) des bipolaires dans mon entourage et le fait que le père encourage la « folie » de sa femme n’a pas été une preuve d’amour pour moi mais de l’inconscience pure et simple, comme la fin… En fait, il n’y que le petit garçon et l’oiseau qui m’ont plu.
Auteur
Je les voyais comme complètement à l’ouest tous les deux, en fait… j’ai choisi de voir l’histoire à travers les yeux de l’enfant tandis que mes yeux d’adulte paniquaient un peu.
Je fais partie des conquises !
Auteur
Il a un petit quelque chose ce roman. Je vous parle de l’adaptatioin BD en octobre, je pense!
J’avais bien aimé ma lecture mais pas vraiment compris qu’on en parle autant.
Auteur
Je pense que le fait que « ça passe ou ça casse » ait joué dans le fait qu’on en ait beaucoup parlé. Tout le monde voulait mettre son grain de sel!
Un joli souvenir de lecture pour moi que ce roman. J’ai l’adaptation BD à lire aussi à la maison et cet hiver, on va voir l’adaptation au théâtre (je ne sais pas ce que ça va donner, mais l’actrice qui tient le rôle de la mère a été nommée au Molière de la meilleure comédienne en 2018, donc ça devrait être bien j’espère !).
Auteur
J’ai lu l’adaptation, que j’ai bien aimée. Fidèle, je trouve. Et je pense, en effet, que ça peut le faire en théâtre!