Anne Hébert est née le même jour que ma grand-mère. Je pense que ce détail fait partie de ceux qui font qu’elle a une place spéciale dans mon coeur. Maman a beaucoup aimé ce roman/récit, elle me l’a mis dans les mains en mentionnant qu’elle devait le rendre à la biblio dans 3 jours. Donc, je l’ai lu. Je suis une fille fort obéissante.
De quoi ça parle
En 2020, la mère d’Anne est morte. Elle l’a trouvée sur le sol, sans connaissance et elle ne s’est jamais réveillée. Dans sa douleur, c’est vers l’univers d’Anne Hébert, sa mère littéraire, qu’elle va se tourner.
Mon avis
Ce thème en particulier, le deuil d’une mère, est un sujet qui me fait peur. Genre, je refuse d’y penser. C’est donc un court récit entrecoupé de poèmes que j’ai mis plusieurs jours à lire. Pourtant, j’ai aimé. Vraiment aimé. La plume m’a plu, le sujet m’a touchée – peut-être trop – et l’exploration du deuil à travers le prisme de l’écriture, notamment celle d’Anne Hébert est très réussie. C’est poétique, ça fait réfléchir et on sent la douleur dans la plume de l’autrice. Douleur d’être une fille sans mère, douleur de ne pas lui avoir tenu la main, douleur de cette fin fulgurante, sans réel au revoir.
Ce n’est pas un récit avec un début et une fin. C’est une exploration du deuil, avec deux anges gardiens en toile de fond. Anne et Nicole. C’est l’histoire de la peine qui étouffe, qui est difficilement exprimée, entrecoupée de petits moments où le bonheur ose surgir malgré l’absence.
Un livre que vous aimerez si vous appréciez savourer les mots, si vous aimez devoir refermer le roman pour réfléchir. Si vous aimez Anne Hébert ou encore si vous aimez votre maman par dessus tout!