Le comment du pourquoi
J’ai un faible pour tout ce qui est Dark Academia. J’adore ce genre de roman et ces histoires se déroulant dans un pensionnat avec des atmosphères sombres. Et comme j’avais bien envie de découvrir la plume de Naomi Novik, j’ai décidé de me lancer avec ce roman.
De quoi ça parle
Galadriel en est à sa troisième année à la Scholomance, une école de magie très TRÈS différente de Hogwarts. Ici, pas de profs pour vous protéger mais une école qui fournit les matières à étudier et qui a la particularité de se nourrir de ses étudiants. En fait, ce sont les monstres qui bouffent les étudiants mais l’école semble ma foi fort complice. Dans cette école, tu réussis ou tu meurs.
Mon avis
Tout d’abord, après ma lecture, j’ai vu que certains lecteurs trouvaient ce roman terriblement raciste. Étant blanche et bien mal placée pour juger, j’avoue qu’à part une ou deux remarques où je me suis dit que ça pourrait faire tiquer, je n’ai pas été dérangée par cet aspect. Mais il faut tout de même savoir que cette polémique existe. Bref, passons au reste du billet.
Si vous voulez un roman d’école avec une atmosphère lourde et angoissante, où rien n’est safe et où les étudiants ne peuvent jamais diminuer leur vigilence, ce livre est tout à fait pour vous. Pourtant, les jeunes avec des pouvoirs n’ont pas vraiment le choix d’y aller vu que sans défense dans le monde, les vilaines bestioles vont les dévorer en moins de deux. Galadriel, notre héroïne, n’est pas la queen de la popularité à l’école. En fait, c’est plutôt le contraire. Sa grand-mère paternelle a d’ailleurs très tôt déterminé qu’il n’arriverait rien de bon avec elle car son affinité particulière fait carrément peur. D’ailleurs, la demoiselle n’est pas forcément sympathique. Elle est cynique, désagréable avec tout le monde, elle voit les gens en fonction de ce qu’ils peuvent lui apporter ou de leur groupe d’appartenance. Disons qu’elle mord. Surtout quand Orion, le shining knight in armor, de l’école, lui a sauvé la vie. Deux fois. Et il est hors de question qu’elle soit reconnaissante, vu que de toute façon, tout le monde passe son temps à le vénérer.
Galadriel n’est pas l’héroïne la plus facile à suivre. Ses réflexions font parfois réagir et on ne comprend pas toujours pourquoi elle attaque autant. De plus, le début est un peu lent alors j’ai eu un peu de mal à embarquer dans l’histoire. Le monde n’est pas si simple à envisager et nous donner toutes les informations, alors que notre héroïne est dans un espace clos et n’a aucun contact avec l’extérieur, n’est pas simple. Du coup, ça ralentit le récit et ça fait un peu info dumping. Mais bon, quand l’histoire commence à se mettre en place, ça devient intéressant et même si on reste assez loin des personnages, j’ai dévoré la finale. Cet univers impitoyable, où les inégalités sociales sont valorisées par le système et où tout est permis a fini par me fasciner, me faire rire et me faire faire des cauchemars à la fois. J’ai même regardé sous mon lit mais bon, ça, c’est parce que je suis une grosse peureuse!
J’aime beaucoup la plume, avec ce mélange d’humour et de gore. On reste nous aussi sur nos gardes, même quand Galadriel commence à s’ouvrir un peu aux autres et à former une alliance dans le but de survivre à la graduation prévue dans un an. Parce que bon, graduer, c’est sortir de l’école et traverser le hall où attendent une horde de monstres en furie. On change graduellement notre regard sur les gens et les choses et la finale a été palpitante pour moi. Je lirai certainement la suite parce que cette école, franchement, c’est quelque chose!