Leikhaim, ça signifie « À la vie » en yiddish. Du moins, c’est ce que nous révèle l’auteur de ce livre écrit sous pseudonyme, qui se révèle en fait être les chroniques de la vie quotidienne d’une mère juive hassidique, dans le Montréal contemporain.
C’est suite à ma lecture de Hadassa (roman que j’ai adoré) que j’ai eu envie de lire autre chose sur cette culture qui semble sortir d’une autre époque. Lever un peu plus le voile sur les mystères de cette communauté refermée sur elle-même. Par choix mais un peu par nécessité aussi, vu qu’elle souhaite par-dessus tout préserver sa culture et ses traditions. Bon, nous pourrions ici discuter longuement de la notion de « choix » et de « choix éclairé »… mais ce n’est pas le but de ce billet!
Ce livre est composé de 22 nouvelles de quelques pages, qui relatent le quotidien d’une maman de 12 enfants. Ce sont de courtes histoires de tous les jours, souvent racontées avec humour et autodérision (attention… autodérision sur le quotidien, JAMAIS sur la religion), sur les petites joies et les moments un peu moins joyeux. Genre l’heure du coucher avec 12 petits monstres soudainement affamés ou ayant mal à la partie droite du dessous de l’ongle du petit orteil gauche. Ça se lit bien, ça fait sourire. Et c’est souvent très touchant.
Le récit est parsemé de mots yiddish (avec un glossaire à la fin de chaque nouvelle… procédé qui rend parfois la lecture fastidieuse) et nous fait entrevoir certaines des coutumes d’une vie marquée par les fêtes religieuses et les lois de la Torah. J’ai particulièrement apprécié celui traitant de la souca. Pour eux, ça a une grande signification spirituelle mais il me semble que j’aurais bien aimé décorer une cabane comme ça! Oui, je sais, je suis éternellement futile.
Toutefois, la porte ouverte est bien mince et si je ne connaissais pas certains aspects en raison de la promenade « Hadassa » et de ma précédente lecture, je ne suis pas certaine que j’aurais autant apprécié. On ne comprend pas vraiment… les sujets sont abordés, jamais vraiment expliqués. Et on comprend pourquoi: le récit était au départ destiné à une petite publication hassidique. Pas besoin d’explications. Il faut aussi savoir que la religion et moi, ça fait deux. Voire même deux et demi (ne pas taper) et s’il y a beaucoup de préceptes mis en avant, je n’ai qu’assez rarement eu l’impression qu’on me prêchait quelque chose. Bon… des fois, quand même… Et à quelques exceptions près, c’était du gros bon sens.
Un récit qu’il faut ouvrir avec un esprit d’ouverture, sans jugement, et en sachant que ce sont avant tout de petites histoires « de femmes » avant d’être un traité sur la culture juive hassidique. Bien entendu, on constate le besoin de valorisation dans ce quotidien. Et on réalise que malgré toutes les différences, on se retrouve à l’occasion. Des fois.
10 Commentaires
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12 enfants ? Sans lire son livre, je lui décerne une médaille !
Alex: N’est-ce pas! C’est disons… courageux.
J’avais noté « hadassa » et je vais en rester là pour le moment.
Aifelle: Entre les deux, je voterais effectivement pour Hadassa!
une lecture qui ne me motive pas trop pour le découvrir
Denis: Il faut vrariment avoir envie de découvrir ce petit microcosme… et ça ne plaira pas à tous!
Je vais commencer par Hadassa
Gambadou: Ma suggestion!
mmmm comme tu le sais, j’ai essayé de le lire après Hadassa (<3) mais je n’ai aps fini, c’est très gentil, plein de bons sentiments mais moi j’ai surtout trouvé cela ennuyeux en fait 🙂
Yue: Disons que ce n’est pas over palpitant. Mais intéressant pour voir l’univers de l’intérieur!