48 indices sur la disparition de ma soeur – Joyce Carol Oates

J’ai choisi ce roman pour Joyce Carol Oates. Il y avait un moment que je ne l’avais pas lu et ce titre m’a donné envie. Finalement… finalement je ne sais pas. Vous savez, cette impression quand on voit ce que l’auteur a voulu faire, qu’on trouve ça intelligent mais qu’à la lecture, on n’y prend que moyennement de plaisir? C’est ce qui m’est arrivé avec ce roman.

De quoi ça parle

Marguerite Fulmer, artiste à belle femme à qui tout réussit, va disparaître le 11 avril 1991. Des années plus tard, Georgene, le mouton noir de la famille, moins belle et moins charismatique, décide de rassembler 48 indices pour tenter de résoudre le mystère.

Mon avis

Avec Joyce Carol Oates, il ne faut pas s’attendre à charmant joli petit paquet joliment ficelé. Et moi, j’avais oublié. Il y avait trop longtemps que je ne m’étais pas plongée dans l’un de ses textes, il faut croire!

Nous sommes donc avec une narration très originale, avec les indices en italique en début de chapitre et une narratrice à qui on ne peut jamais se fier. Certes, c’est l’histoire d’une disparition, de la disparition d’une femme que tout le monde a idolâtrée, mais c’est selon moi surtout l’histoire d’un deuil, un deuil qui ne se fait pas parce que l’on manque de réponses et que qu’on est construit sur du vide. Un deuil impossible à affronter car certains des sentiments pronfonds de Georgene lui semblent parfois inavouables, même à elle-même.

Georgene est une narratrice hautement antipathique. Mes sentiments pour elles ont tourné autour de l’agacement et de la pitié. Elle n’a aucune estime d’elle-même et s’est construit une carapace étonnament épaisse car elle n’est ni jolie ni talentueuse. Elle n’a aucun talent pour lire le non-dit et certaines situations sont drôles et tristes à la fois. Disons qu’en terme de théorie de l’esprit, ya du progrès à faire. Et elle agace tout en nous donnant envie de secouer certains personnages masculins. Non mais le « collègue »… grrrrr…

Les réactions des gens face à Marguerite (dite M. ) qui restera toujours évanescente, sont également assez particulières et en disent beaucoup sur les apparences et le côté artificiel des relations.

Ceci dit, en sachant tout ça, en voyant les abîmes dans lesquelles nous plonge Oates, je n’ai pas pour autant passé un très bon moment de lecture. Difficile à expliquer. C’était bien fait fait mais pas… divertissant? J’aurais aimé quelques réponses de plus, quelques personnages auxquels m’attacher. Bref, je ne crois pas en garder un souvenir impérissable.

2 Commentaires

  1. Je suis une fan de Oates mais ce dernier titre m’a laissé comme un drôle de goût. J’ai commencé mon billet concernant cette lecture et je n’arrive pas à le terminer. Bizarre!

  2. J’adore certains ouvrages de cette auteure, et d’autres me tombent des mains. Je ne note donc pas ce titre qui t’a déçu.

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